À Fleury-les-Aubrais, la SNCF réduit les offres médicales aux cheminots en fermant le cabinet médical !
Les cheminots de l’Orléanais contestent la fermeture du cabinet médical SNCF de Fleury-les-Aubrais, actée en novembre dernier. Ils doivent se déplacer à Tours ou Vierzon !
Depuis le 1er novembre, le cabinet médical SNCF de Fleury-les-Aubrais a fermé ses portes. « Une situation surréaliste en pleine période de crise sanitaire« , s’insurge Sébastien Nugou, secrétaire régional de la CGT Cheminots.
OU ÉTAIENT LES AUTRES ORGANISATIONS SYNDICALES ?
Ce lundi 25 janvier, une trentaine d’employés du ferroviaire et des représentants municipaux se sont réunis, devant l’ancien centre médical, pour protester contre sa fermeture, officialisée par la SNCF pour raison foncière dans le but d’y implanter des équipes. !
La santé pour les cheminots un acquis social toujours remis en cause !
Lié au statut des cheminots et à leur « caisse de prévoyance » la santé des cheminots a été axée sur un effort impressionnant de prévention des risques. L’histoire retiendra le dépistage systématique et annuel pour l’ensemble des personnels des affections graves aux poumons (tuberculose, cancers, etc.) au moyen d’une rame de wagons spécialement aménagés en cabinet médical itinérant avec médecin, radiologue et infirmières pour des radios des poumons. Aujourd’hui disparu !
Un cabinet médical au dépôt des Aubrais et un en gare d’Orléans avec chacun un médecin présent tous les matins (au moins) et présence d’une infirmière toute la journée afin d’assurer à la visite médicale annuelle, les visites de cheminots malades, en soins, vaccinations, etc. Ces médecins peuvent devenir aussi les médecins traitants des agents à domicile ou en cabinet. Cette méthode permettait de ne pas faire l’avance des frais par les personnels.
Des spécialistes (cardiologues, etc.) sont aussi mis à contribution pour recevoir les cheminots dans leurs cabinets. Il en allait de même pour les assistantes sociales qui elles aussi, embauchées par la SNCF, exerçaient dans leurs locaux, dans les établissements ferroviaires.
La destruction des avantages sociaux-médicaux par la direction de la SNCF est intimement liée à la baisse des effectifs conséquence directe des politiques de casse du rail prises et appliquées par les gouvernements successifs aux ordres des lobbys routiers et des politiques européennes qui vont dans le même sens !
A l’heure où le pouvoir fait semblant de se mettre à l’écologie les trafics routiers se font de plus en plus intenses et polluants ! L’hypocrisie des présidents et gouvernements successifs n’a pas de limites si nous ne mettons pas en marche pour les combattre !
Il faut se déplacer à Tours et à Vierzon
Problème, un atelier de 70 agents va prochainement ouvrir ses portes à Orléans et confronter le personnel à des risques, expliquent les syndicalistes.
« Nos métiers sont dangereux mais la direction de la SNCF n’a pas prévu de réouverture de cabinet médical à Orléans. Le personnel doit se déplacer à Tours, Vierzon ou Paris pour bénéficier d’un suivi médical », se désole Sébastien Nugou, qui indique que 900 cheminots seraient concernés par l’arrêt de cette « médecine de proximité ».
Si la CGT Cheminots demande la réouverture urgente d’un cabinet médical, la SNCF précise que « le cabinet était ouvert deux jours par semaine sur le site d’Orléans » en affirmant que le centre de Vierzon va « monter en puissance et continuera de réaliser les actes de médecine du travail ».
Selon la CGT cheminots d’Orléans-Les Aubrais, il se murmure également que le centre médical de Vierzon pourrait fermer ses portes dans les deux prochaines années.
Une pétition de 300 signataires et d’autres pressions à venir !
« À quand les analyses d’urine par télétransmission », ironise Philippe Wanny, cheminot élu au CSE TER du Centre-Val de Loire. À l’automne, les syndicats de la SNCF avaient lancé une pétition pour interpeller les pouvoirs publics sur cette situation. Outre les 300 signatures recueillies, la municipalité de Fleury-les-Aubrais a participé au rassemblement, organisé ce matin.
« Nous avons la volonté de pousser les portes des lieux de décision pour faire part des souhaits de notre population. Les cheminots représentent une identité forte de notre ville« , a souligné Carole Canette, maire (PS) de Fleury-les-Aubrais, qui faisait partie de la délégation d’élus présents lors du rassemblement. Alors attendons impatiemment une action concrète au moment où s’ouvre dans toutes les municipalités importantes des cabinets médicaux municipalisés au plus prêt des populations !
NPA Loiret 