Montargis : « Non, la clinique ne va pas fermer » !  Dommage nous préférerions plus de moyens pour l’Hôpital public !

Le titre est du NPA, l’article de La République du Centre

La clinique a été fondée en 1995, après dix ans de batailles politique et judiciaire. © Montargis AGENCE

Afin de tordre le cou aux « rumeurs annonçant la fermeture définitive » de la clinique de Montargis, son directeur a souhaité clarifier la situation lors d’une conférence de presse.

« La clinique de Montargis n’est ni à vendre ni sur le point de fermer », tranche le directeur de la clinique, Franck Mottin ce jeudi 4 novembre.

Depuis son arrivée en 2012, le chef de cet établissement de santé tente de renverser la mauvaise image associée au site, du fait de « non-dits », du départ de certains praticiens et de mauvaises « compréhensions » des difficultés que rencontrent « toutes les cliniques de France : la désertification médicale. »

Casser une image négative qui colle à la peau de la clinique

« Depuis des années, on nous dit que la clinique, c’est bientôt terminé. Alors que non », met au point Franck Mottin afin de mettre un terme aux « rumeurs annonçant la fermeture définitive ».

Nous souhaitons développer l’établissement. Nous sommes prêts à investir pour cela

« Le seul problème actuel, c’est le recrutement des médecins. C’est un problème général sur tout le territoire français, indique Olivier François, représentant du groupe Oxylis qui détient la clinique privée.

Nous souhaitons développer l’établissement. Nous sommes prêts à investir pour cela« , assure l’ambassadeur de la société spécialisée dans l’oxygénothérapie, souhaitant également rassurer sur l’état des finances du site. « Il n’y a pas de dettes. Les comptes sont publics », ajoute Franck Mottin.

La clinique a été fondée en 1995, après dix ans de batailles politique et judiciaire. 8.000 interventions sont pratiquées chaque année. L’établissement compte 130 salariés et une centaine de lits (55 de chirurgie, 10 en mode ambulatoire et une trentaine de soins de suite et de réadaptation). 22 praticiens libéraux y travaillent (chirurgie orthopédique, radiologie, chirurgie esthétique, médecine générale entre autres).

S’adapter aux besoins des médecins

Afin de tirer leur épingle du jeu pour faire venir des médecins face à des pôles concurrents comme Orléans, Fontainebleau ou la région parisienne, le directeur de l’établissement explique que la clinique « s’adapte aux besoins spécifiques des professionnels de santé ».

Nous voulons offrir un certain confort aux praticiens. Que ce soit à travers le matériel proposé, l’organisation du service et les techniques opératoires

Mais l’attractivité d’un établissement de santé ne suffit pas. « Il faut aussi intéresser le ou la conjointe du professionnel de santé, abonde Jean-Pierre Door, député de la circonscription et ancien médecin de la clinique. L’environnement du territoire compte également. »

Recrutement en vue

On a recruté depuis deux ans cinq médecins dans différentes spécialités. Par exemple, nous avons désormais cinq orthopédistes. On est aussi en contact avec un médecin ORL qui va venir début 2022

FRANCK MOTTIN (directeur de la clinique)

La clinique désire développer la chirurgie viscérale, l’ORL et l’urologie.

Après une période transitoire de travaux, Franck Mottin rappelle que le service de radiologie de la clinique, qui a perdu son IRM (imagerie par résonance magnétique, ndlr) au profit d’un nouvel établissement au centre hospitalier d’Amilly, va bientôt « inaugurer de nouveaux locaux et du matériel neuf« , d’ici la fin de l’année.

Enfin, la clinique privée souhaite, à l’avenir, renforcer son partenariat avec l’hôpital public d’Amilly sur l’accueil et le transfert de patients.

« Nous sommes complémentaires l’un de l’autre. Nous, nous avons une hyperspécialité en orthopédie par exemple », conclut Franck Mottin. 

Sylvain Riollet