À Orléans et Montargis, petits rassemblements le 06 novembre, pour « peser sur les décisions qui seront prises » à la COP26 !

Pour interpeller les acteurs de la COP26 et défendre l’écologie locale, cent-cinquante personnes étaient réunies, à Orléans, ce samedi. 

Environ cent-cinquante personnes ont défilé dans les rues d’Orléans, au départ de la place De-Gaulle jusqu’à la place de Loire, pour protester contre « l’inaction climatique », ce samedi 6 novembre.

Alors qu’à Glasgow, le 26e sommet mondial pour le climat (COP26) rassemble les différents chefs d’État jusqu’au 12 novembre, un appel national à la mobilisation était lancé.

À Orléans, associations, partis et syndicats ont appeléEs mais peu étaient présents pour pour défendre les mêmes idées. Aucun drapeau si ce n’est ceux du NPA et de l’UCL !

« Les Verts, déconnectés des questions sociales »

Un sentiment partagé par Camille. À 34 ans, ce membre du « groupe politique libertaire » Lutte au Centre estime que « si l’on ne prend pas le sujet climatique au sérieux, de graves conséquences nous attendent, dans les années à venir ».

« Il faut, par exemple, passer aux énergies renouvelables très vite, c’est le moment de nous faire entendre ». En observateur de la course à l’Élysée, ce syndicaliste à la CGT n’est pas intéressé par « l’écologie prônée par les Verts » : « C’est le courant du moment. Ils sont déconnectés des questions sociales, je regrette la dispersion de la gauche ». 

Quelques rares jeunes présents … certains pour la première fois 

À quelques mètres de là, Maxence, déjà très concernée par la question écologique, accompagne ses soeurs et cousins, qui viennent à ce rassemblement pour la première fois. « Mes parents sont assez engagés. On parle aussi beaucoup de tout ça au lycée, il faut des actions concrètes », affirme la jeune fille. 

Sous la bannière de l’association Terre Solidaire, dont ils ne sont pas adhérents mais « qui les défend le mieux« , la famille défile dans le cortège.

Milan, une Péruvienne exilée à Orléans, participe aussi à cette marche pour réclamer « une justice climatique ». 

« Je regrette que les présidents du Brésil, de la Chine et de la Russie ne soient pas présents à la COP26. Ces pays sont de gros polluants ». MILAN (Manifestante péruvienne exilée à Orléans) )

Mais l’écologie locale était aussi mise en avant par le biais des opposants à la création de la déviation de Jargeau. « En 2021, on continue de construire des infrastructures routières. L’État et le Département du Loiret se projettent dans un monde dans lequel on va de plus en plus rouler avec des véhicules à moteur. Le tout, en détruisant la faune et la flore », s’insurge Christophe, membre du collectif La Loire Vivra.

Ce manifestant réclame « la création d’une passerelle exclusivement dédiée aux piétons et aux vélos ». Quant aux déplacements du quotidien, il défend « le covoiturage » et « la mise en place de voies ferrées vers l’Est de la métropole orléanaise ».

Le dimanche 5 décembre, les opposants à la déviation de Jargeau organisent une mobilisation régionale, à Saint-Denis-de-l’Hôtel. 

Quelques 110 personnes ont aussi manifesté, à Montargis.

Le défilé a été organisé par Magali Sautreuil et Karim Balaban, et soutenu par Europe Écologie-Les Verts et la France Insoumise.

« Il faut mettre en œuvre un plan de lutte concret et efficace contre le réchauffement climatique à + 1,5 °C d’ici 2100. Malgré les annonces, nous nous situons aujourd’hui sur la trajectoire d’un réchauffement de + 2,7 °C », insistait ainsi Magali Sautreuil.

« Jamais la planète n’a eu aussi chaud depuis 2000 ans », rappelait de son côté Kasim Balaban. Et, reprenant le slogan porté par Greta Thunberg, la jeune militante écologiste suédoise, Kasim Balaban soulignait : 

« Le temps du blabla était terminé. Les dirigeants politiques doivent rompre avec le système économique néolibéral qui détruit la planète au profit des industries polluantes. »

Nicolas Bontron La République du Centre et L’Eclaireur du Gâtinais