NPA Loiret

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Hôpital, urgences d’Orléans, dans le Loiret : comment en est-on arrivé là ?

Le service des urgences d’Orléans fonctionne, depuis le 28 mars, de façon très dégradée, avec des médecins grévistes réquisitionnés et des infirmières d’autres services ou intérimaires. © Christelle Gaujard

Une situation probablement inédite en France : lundi 28 mars, tous les infirmiers et aides-soignants des urgences du CHR d’Orléans ont été arrêtés pour épuisement professionnel. Ils ne peuvent donc pas être réquisitionnés pour assurer leur mission. Les médecins du service sont en grève depuis le 8 avril et pour une durée illimitée. Seules les urgences vitales sont actuellement admises.

Jeudi 14 avril, début d’après-midi. La salle d’attente des urgences du CHR d’Orléans (Loiret) est vide. Ça n’arrive jamais. Et il n’y a pas lieu de s’en réjouir. Le service n’accepte plus que les urgences vitales actuellement.

Quand les urgences craquent… L’enquête des rédactions du groupe Centre France

Près du quart des structures publiques d’urgences hospitalières en France seraient « au bord de la rupture ». Photo Jeremie Fulleringer © Jérémie FULLERINGER

Burn-out, épuisement des personnels soignants, manque de lits, déserts médicaux, propositions des candidats à la Présidentielle… La rédaction vous propose un dossier spécial de 4 pages sur la situation dans nos services d’urgences. A lire mardi matin. 

C’était un lundi, il y a trois semaines. Une journée noire aux urgences d’Orléans. Ce jour-là, le service explose. Les urgences accueillent 235 patients contre 130 à 150 en général. Les malades restent jusqu’à 4 jours sur les brancards sans possibilité de monter dans les étages… jusqu’à la découverte d’un patient décédé. « Une mort de plus, une mort de trop » racontent nos journalistes Marie Guibal et Philippe Abline.

L’épuisement jusqu’au burn-out

Cette journée noire est restée dans les esprits, forcément. Depuis, plus de 90 % des personnels soignants se sont mis en arrêt maladie pour épuisement. Une situation inédite qui provoque, après le burn out des soignants, un black out total sur l’activité du service puisque seules les urgences vitales sont acceptées. Et la situation à Orléans pourrait bien gagner d’autres services d’urgence en France.

Dans quel état sont nos services d’urgences, dans nos villes et nos départements, après deux ans sur le front de la pandémie de Covid et après les grèves massives de 2019 ? C’est l’enquête que vous proposent les rédactions du groupe Centre France ce mardi 19 avril.

Sur 474 structures d’urgences publiques en France, la majorité est en souffrance par manque de lits, d’effectifs, d’épuisement des équipes. Et un quart d’entre elles seraient au bord de la rupture, d’après l’entretien que nous avons eu avec Emmanuelle Seris, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France.

« Des morts pourraient être évitées… »

Les conséquences sont parfois dramatiques. « Il y a des morts et certaines de ces morts pourraient être évitées », nous dit un médecin urgentiste de Rambouillet dans ce dossier spécial.

Face à cette « descente aux enfers » que décrivent plusieurs soignants, les hôpitaux tentent de trouver des solutions pour mutualiser, d’attirer des médecins, de mieux gérer les flux de bobologie qui encombrent et viennent gonfler les files d’attente (parfois 10 heures) mais les urgences prennent de plein fouet un autre péril : celui des déserts médicaux et l’absence de médecins généralistes dans certains secteurs.

Dans quel état sont nos services d’urgence ? Reportages et interviews à retrouver mardi 19 avril dans votre journal quotidien et sur vos écrans.

Julien Bonnefoy

« On fait au mieux mais ça ne tiendra pas longtemps » : les urgences d’Oréliance impactées par la crise à l’hôpital d’Orléans

Les urgences d’Oréliance jouent le jeu depuis que celles de l’hôpital sont quasi fermées. Et, pour la première fois, les malades s’entassent dans les couloirs. © Pascal PROUST

Depuis trois semaines, les urgences de l’hôpital sont quasiment à l’arrêt et n’acceptent plus que les urgences vitales. Par conséquent, celles d’Oréliance récupèrent de nombreux patients. Et saturent à leur tour…

Mercredi 13 avril, 15h55. Les urgences d’Oréliance, à Saran, affichent complet.
En temps normal, elles voient passer une centaine de patients chaque jour. Depuis la crise aux urgences du CHRO, elles en accueillent environ 160.

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Cette entrée a été publiée le 21 avril 2022 par dans ANTISOCIAL, ETAT POLICIER, FRANCE, HÔPITAL, SOIGNANT.E.S, URGENCES.
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