Plus de soixante-dix personnes étaient rassemblées devant la mairie d’Orléans.
Le secteur de la petite enfance s’est mobilisé ce vendredi 17 juin à Orléans. Les représentants du mouvement ont été reçus dans la foulée en mairie où ils ont pu faire entendre leurs revendications… sans obtenir, à leurs yeux, beaucoup d’avancées.
Les agents de la petite enfance de la ville d’Orléans manifestaient ce vendredi matin devant la mairie d’Orléans. Un rassemblement à l’appel de la CGT, avec le soutien de la CFDT, auquel 70 personnes se sont jointes.
Des agents et des responsables de crèches étaient là, mais aussi quelques parents avec leurs enfants, venus soutenir le mouvement.
Les professionnelles (le plus souvent, des femmes) se disent « essoufflées, fatiguées, épuisées », comme le formule Fabienne, déléguée CGT et auxiliaire puéricultrice. « On travaille dans l’humain, on accueille des enfants, et pour bien s’en occuper, il faut être bien soi-même », résume-t-elle. Ce qui n’est pas le cas actuellement, alertent-Elles
« Rien de concret »
Une grande majorité des crèches de la ville sont fermées ce vendredi, ou seulement partiellement ouvertes, en raison du mouvement de grève.
Les manifestants ont été reçus, à 11 heures, par l’adjointe au maire d’Orléans Isabelle Rastoul, chargée des ressources humaines. Ils ont ainsi pu faire entendre à nouveau leurs revendications, après une première réunion qui s’était tenue mercredi.
Une entrevue dont ils sont ressortis avec une seule garantie : « Les huit postes qui manquaient pour la rentrée de septembre à Orléans seront pourvus« , se satisfait Fabienne, déléguée CGT et auxiliaire puéricultrice.
Sur les autres dossiers – rémunération, valorisation des diplômes, mise en place d’un complément indemnitaire annuel (CIA) -, rien de certain n’est ressorti, en revanche. « On est beaucoup sur des perspectives d’études, des possibilités, mais rien de très concret », résume Bruno Saghaar, de la CFDT.
Ce dernier rappelait, lors de la manifestation matinale, que « localement, des choses peuvent être faites ». Même si certaines des revendications, comme l’intégration des personnels de crèche dans la prime Ségur (mise en place en 2020 dans le cadre de la pandémie), ne relèvent pas des compétences locales.
S’il n’y pas de suite prévue au mouvement à très court terme, les manifestants se disent donc attentifs à ce qui émergera dans les prochains mois. Sans grandes illusions, mais avec l’intention de ne pas lâcher prise.
Dimitri Crozet
Les agents de la petite enfance en grève, vendredi 17 juin : des crèches fermées à Orléans
Dix établissements seront fermés et neuf partiellement ouverts. © SALESSE Florian
Souhaitant alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail, les agents de la petite enfance, en grève, manifesteront à 10 h 30 devant la mairie d’Orléans, vendredi 17 juin. Un mouvement de grève concerne aussi la restauration scolaire et le périscolaire.
À l’appel de la CGT Orléans Métropole, des agents de la petite enfance d’Orléans seront en grève, ce vendredi 17 juin.
Une manifestation est prévue à 10 h 30, devant la mairie d’Orléans. Les agents ont demandé à être reçus dans la foulée.
Parmi les revendications, figurent le renforcement des effectifs, la revalorisation des salaires, ou encore la reconnaissance de la pénibilité de leur métier.
« Nous sommes toutes épuisées »
Les professionnels de la petite enfance avaient déjà fait entendre leur fatigue et leur colère, en mars 2021, lors de la précédente manifestation orléanaise, contre la réforme des modes d’accueil, adoptée depuis.
« Si on en arrive à faire grève, c’est que nous sommes toutes épuisées. Il n’y pas de remplaçants pour prendre les congés, pour aller en formation… On travaille auprès d’enfants dont le nombre ne diminue pas. C’est compliqué, aussi bien au niveau psychologique que physique« , résume Fabienne, auxiliaire puéricultrice et déléguée CGT du service petite enfance à Orléans.
Des crèches fermées
Le contexte, pendant et après le Covid, n’a pas facilité la tâche de ces agents, poursuit-elle : « Depuis le confinement, de plus en plus d’enfants présentent différents troubles, qu’ils soient autistiques ou autres… nous ne sommes pas formées pour les prendre en charge ».
Le « ras-le-bol » général, assure-t-elle, s’étend aux responsables de structures, assure Fabienne. Tout ces éléments, réunis, font que les agents expriment « un manque de reconnaissance ». Qu’ils viendront donc faire entendre devant la mairie.
En conséquence de ce mouvement de grève, suivi par 129 agents, dix crèches seront fermées et neuf partiellement ouvertes, précise la mairie d’Orléans ce jeudi soir (elle n’a pas communiqué la liste des établissements concernés).
Aussi dans les écoles. Dans le cadre d’un mouvement des agents de la fonction publique territoriale, les services de la restauration scolaire et du périscolaire (temps d’activité périscolaire, accueil périscolaire, aide au travail personnel) pourront être perturbés ou fermés. 41 agents grévistes ont été recensés. 14 écoles sont concernées. Le détail des perturbations à retrouver sur le site d’Orléans Métropole.
Dimitri Crozet