Les jeunes diplômés, infirmiers ou aides-soignants, de cet été, sont attendus à bras ouverts. Et avec un gros chèque. Photo d’archive © gaujard christelle
De belles sommes proposées pour attirer les diplômés. L’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire autorise le versement d’une prime aux étudiants qui sortiront des écoles cet été. Infirmiers comme aides-soignants. La Rep’ vous explique tout.
Comment attirer les infirmiers et aide-soignants, et particulièrement les jeunes? Les problèmes de recrutement sont sans précédent, depuis des mois, dans les hôpitaux et les cliniques.
Alors pour séduire les étudiants du Loiret qui termineront leurs études cet été, l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire vient d’autoriser le versement d’une « prime d’attractivité ». C’est nouveau et ça divise un peu plus les personnels !
Pour qui ?
Elle est destinée aux sortants des Instituts de formation en soins infirmiers et Instituts de formation d’aide-soignant.
Quel montant ? C’est pas des primes qu’il faut c’est un vrai salaire !
5.000 euros nets pour les infirmiers, répartis mensuellement sur un an, seront versés aux infirmiers et 3.000 euros nets pour les aides-soignants, répartis mensuellement sur un an aussi.
Qui paie ?
L’ARS participe à hauteur de la moitié de la prime, l’autre moitié est financée par l’établissement, qu’il soit public ou privé.
Quelle contrepartie ?
Le professionnel s’engage, en échange, à exercer pendant un an. La date d’embauche est précise : dès le 8 juillet pour les infirmiers et dès le 1er août pour les aide-soignants.
Ça fonctionne ?
Le dispositif est tout jeune mais l’engouement ne paraît pas massif. Le CHR affirme avoir réussi à recruter treize infirmiers grâce à cette aide dont l’annonce (ci-dessous) a été relayée par la Fédération hospitalière de France.
Oréliance a pu procéder à une embauche, pour le moment. Pas encore d’embauche d’aide-soignants par ce biais, dans aucun de ces établissements.
L’appât du gain ne semble donc pas suffire. « Ce qu’ils veulent, ce sont de bonnes conditions de travail et pas des rappels intempestifs à la maison pour remplacer. Ils veulent une qualité de vie, une vie de famille », rappelle François Riffaud, de Sud santé au CHRO.
Des oubliés ?
Sans compter que cet avantage donné aux recrues pourrait bien faire grincer les dents de ceux déjà en poste qui, eux, ne touchent rien. « C’est la goutte d’eau qui peut en faire partir certains… craint le syndicaliste On a des demandes d’information sur les disponibilités ou les démissions. » Car, pour que le bateau ne coule pas, il faut savoir attirer et, en même temps, motiver les troupes déjà en place.
Des bourses, aussi
Parallèlement, et toujours dans le but d’attirer les jeunes professionnels, une bourse existe pour les étudiants infirmiers de 3e année. Son montant est de 700 euros sur 10 mois, avec l’engagement d’exercer ensuite pendant deux ans au CHRO. Trente-deux étudiants y auraient souscrit.