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Perpignan : « aujourd’hui on a l’impression que rien n’a changé » en termes de politique migratoire !

18-19 juillet – Belle réussite de l’étape nord-catalane de la « Caravana Abriendo Fronteras », partie de l’Etat espagnol (Irun) le 16 juillet ; étape au camp de Gurs le 17 juillet avant d’arriver à Perpignan lundi 18 juillet : manif dans les rues de Perpignan avant un long arrêt et des prises de parole devant la mairie RN/FN (voir photos). 250 manifestantEs selon le quotidien local (lire ci-dessous). Beaucoup venuEs des différentes régions de l’Etat espagnol mais aussi d’Italie (« Caravane Migranti »). Une grande majorité (2/3 ?) de femmes. Côté orgas politiques/syndicales françaises : absence du PCF et de la FI, présence de EELV et du NPA. CGT et CNT. Bizarrement, Solidaires, généralement actif sur ces questions, absent… La FSU apparemment déjà partie en vacances…? Echanges en fin de journée sur le lieu d’hébergement – avec concert le soir ! Consolidation des liens déjà tissés notamment avec les Basques (des deux côtés des Pyrénées) mais aussi prise de contacts avec les militantEs de Catalogne sud avec le projet de se revoir à l’automne pour poursuivre/organiser ensemble la solidarité dans les deux Catalognes.

Le lendemain, accompagnée notamment par FFREEE (l’association des Fils et Filles de Républicains espagnols et Enfants de l’Exode) manif sur la plage d’Argelès là où, dès 1939, l’Etat français a parqué dans un camp de concentration les Républicains espagnols fuyant le franquisme. Distribution de tracts (faisant le lien entre hier et le cimétière méditerranéen d’aujourd’hui) aux touristes se bronzant au soleil brûlant… Outre la surprise, quelques réactions hostiles et d’autres beaucoup plus sympathiques. Pour finir la matinée, rassemblement au pied du monument en mémoire de la Retirada (v. photo).  Après-midi, visite organisée du mémorial de Rivesaltes où le même Etat a enfermé pendant plus de 40 ans toute une série d' »Indésirables »…

La Caravana est repartie ce matin en direction du col de Montgenèvre pour manifester cette fois-ci sur la frontière avec l’Italie. Ils/elles ont le projet d’organiser en octobre une nouvelle caravane pour aller cette fois à Bruxelles, avec étape à Poitiers (?), Paris et, bien sûr, Calais. A suivre… 

Près de 250 personnes ont défilé dans les rues du centre-ville de Perpignan ce lundi 18 juillet pour dénoncer les politiques migratoires qu’ils jugent « meurtrières ». Un appel à la mobilisation qui avait été lancé par le collectif « Ouvrons les frontières », qui réunit de nombreuses structures militantes.

C’est un rassemblement qui n’est pas passé inaperçu ce lundi 18 juillet dans le centre-ville de Perpignan. Près de 250 personnes se sont donné rendez-vous sur la place de la Victoire, au pied du Castillet, avant de s’élancer dans les rues de la ville. Des militants et sympathisants des Pyrénées-Orientales ont rejoint l’appel des collectifs Caravana Abriendo Fronteras (Espagne) et Carovane Migranti (Italie) qui militent contre la politique migratoire entretenue dans l’Union Européenne.

Les Pyrénées-Orientales et l’histoire de la migration

« Nous sommes fiers de les accueillir à Perpignan, c’est une ville solidaire et pas réactionnaire », exprime Josie Boucher de l’Association de Solidarité avec Tous les Immigrés 66. Durant deux jours, l’accent sera mis sur la dénonciation des politiques migratoires, avec un rappel de l’histoire du département. « Mon père et mon grand-père ont connu le camp d’Argelès à leur arrivée d’Espagne en 1939, explique Sonia de l’association Fils et Filles de Républicains Espagnols et Enfants de l’Exode. Les conditions d’accueil étaient alors infâmes et indignes… Aujourd’hui on a l’impression que rien n’a changé, on retrouve cette maltraitance des humains qui n’a pas vraiment évolué… »

Un rassemblement à Bruxelles en septembre

Sur les banderoles on peut lire des slogans pour le moins évocateurs comme « Faisons de la libre circulation… une réalité », sur une autre on peut découvrir les noms de toutes les personnes décédées en Méditerannée depuis le début de l’année. Catherine est présente pour le collectif Caravana Abriendo Fronteras, qui réunit plusieurs associations espagnoles derrière une même démarche. « Nous voyageons dans différents endroits pour découvrir et dénoncer les traitements que subissent les personnes durant leur parcours migratoire. On voit des personnes qui sont dépossédées de leur projet migratoire, on cherche à les faire renoncer, elles se mettent en danger, etc. » Un grand rassemblement est prévu à Bruxelles le 30 septembre.

De son côté, Carovane Migranti a une particularité, comme l’explique l’un de ses membres. « Nous organisons aussi des ‘caravanes’ qui voyagent un peu partout pour dénoncer la politique migratoire, reprend Giacomo, mais nous invitons des personnes qui sont directement concernées. » A ses côtés, Hajer, mère de famille tunisienne témoigne. « Deux de mes enfants sont partis en 2011, et depuis nous n’avons plus de nouvelles, les autorités nous laissent sans réponses, on cherche seulement à faire avancer la justice et la solidarité pour les personnes migrantes. »

Après cette manifestation dans les rues de Perpignan, la Caravane « Franchir les frontières » marquera deux arrêts ce mardi 19 juillet, un à Argelès à 9 h 30, et un second au Mémorial de Rivesaltes à 14 heures.

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Cette entrée a été publiée le 20 juillet 2022 par dans DROITS DES MIGRANTS, ETAT POLICIER, FRANCE.
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