Il manque encore 20 chauffeurs de cars pour assurer tous les transports scolaires en région Centre-Val de Loire. C’est 5 fois moins qu’il y a 10 jours. Les sociétés de transport ont mis les bouchées doubles pour trouver des solutions à la pénurie de main d’oeuvre à laquelle elles sont confrontés !
Des milliers de conducteurs de cars scolaires manquent à l’appel en France et font craindre une rentrée compliquée. En Centre-Val de Loire, selon le président de la Région, François Bonneau (PS), le Loiret et l’Eure-et-Loir sont « en tension », sur le réseau Rémi.
Dans ces deux départements, 20 à 25 circuits seraient menacés pour la rentrée, au total. En clair, il manque une trentaine de conducteurs et il pourrait ne pas y avoir de ramassage scolaire dans ces secteurs, difficiles cependant à identifier selon François Bonneau car ils sont l’objet « d’aménagements ».
A ce jour, 632 élèves pourraient ne pas avoir de car pour la rentrée scolaire, surtout sur les départements de l’Eure-et-Loir et de l’Indre-et-Loire. Ce chiffre a été confirmé ce lundi par François Bonneau, le président socialiste du conseil régional. « L’essentiel est résolu mais pas tout. On continue donc à travailler avec les sociétés de transport pour ajuster des circuits, pour solliciter des personnels administratifs qui auraient leurs habilitations pour conduire un bus. » D’ici jeudi, jour de la rentrée, la situation pourrait donc encore s’améliorer mais quelques familles risquent bel et bien de rester sur le carreau. Tous les parents recevront un SMS ce mardi pour les informer de la situation.
Et si les chauffeurs étaient mieux payés par la Région et leurs entreprises il y en aurait suffisament ?
La région Centre-Val de Loire avait essayé d’anticiper ce problème de pénurie de main d’œuvre, en formant 200 chauffeurs cette année grâce à son dispositif Défi, en partenariat avec Pôle Emploi. Mais dans les faits, à peine 50% conducteurs font du transport scolaire à l’issue de la formation, préférant les sociétés d’autocars ou de transports publics qui proposent du temps complet, et non pas du temps partiel.
Même dans les départements où tous les circuits seront assurés normalement, comme dans le Loiret et dans l’Indre, la situation reste fragile, sans marge de manœuvre face à d’éventuelles vagues de maladies ou de démissions chez les chauffeurs. « Il ne faudrait qu’une crise Covid passe par là et nous mette 10% des équipes KO sinon on n’aura plus beaucoup de réserves » confie d’ailleurs François Bonneau.