Les salariéEs de John Deere SARAN font grève et manifestent, ce mardi 4 octobre, à Fleury-les-Aubrais !

Cent cinquante salariés, selon la CGT, ont manifesté, mardi 4 octobre à midi, devant leur usine, le long de la RD 97. Ils demandent une augmentation allant au-delà des 6% obtenus en décembre.

À l’appel de la CGT et de Sud Industrie, une partie des 850 salariés de l’usine John Deere (fabrication de moteurs diesel) est en grève, et ce depuis la journée de mobilisation générale du jeudi 29 septembre.

D’après Sami El Messaoudi, délégué syndical CGT, quelque 150 salariés ont manifesté, mardi 4 octobre, le long de la RD 97, le temps de midi et du changement d’équipe.

Assemblée générale au sein de l’usine (photo CGT).

Alors que John Deere a octroyé, en décembre dernier, une augmentation générale de 6%, les grévistes demandent davantage. Ils réclament la différence entre ces 6% et une augmentation correspondant à 300 euros et le paiement des jours de gréve !

les grévistes revendiquent 300 euros d’augmentation par mois de salaire au titre de l’inflation, malgré les 6% NAO obtenus pour 2022.

La boite propose des primes:

– 700 euros pour un salaire de 2 fois le smic

– 600 pour 2 à 3 fois

– 400 pour 3 à 4 fois

Les gr évistes ont obtenus 150 euros d’augmentation sur les 300 revendiqués, la boite ne veut pas lâcher plus ni sur le paiement des jours de grève.

Ce qui, calcule Bruno Rodique, le président de John Deere France, reviendrait à augmenter les plus bas salaires de 12%. « Avec 6%, nous nous étions déjà distingués de la plupart des entreprises, avec des conditions plutôt très hautes », précise le dirigeant.

Il a reçu les organisations syndicales vendredi et ce mardi, soulignant que « l’inflation historique » pèse aussi « fortement » sur les comptes de l’entreprise, que ce soit pour la matière première, les transports ou l’énergie. « Notre activité est supérieure à l’an dernier, mais les résultats seront inférieurs. »

Il est toutefois disposé à refaire des négociations annuelles obligatoires (NAO) dès le début novembre, afin d’améliorer les conditions salariales, avec une « clause de revoyure au printemps » en fonction de l’inflation.

Mais, si Sami El Messaoudi demande l’ouverture de NAO exceptionnelles pour résoudre la situation actuelle, il veut que les NAO officielles se tiennent en avril 2023, une fois que les organisations syndicales auront en main l’expertise financière du groupe.