MANIFESTATIONS :ORLEANS : 10h30, parvis de la Cathédrale MONTARGIS : 10h30, place du Pâtis GIEN : 10h, place Jean Jaurès PITHIVIERS : 10h30, devant la sous-préfecture BEAUGENCY : 10h30, parking des Chaussées, avenue des Chaussées
Travailler plus longtemps pour enrichir les capitalistes, non merci !
Macron et Borne nous ont déclaré la guerre. L’âge légal de départ à la retraite passerait de 62 ans
aujourd’hui à 64 ans en 2030, et la durée de cotisation serait allongée dès 2027 de 42 à 43 annuités
pour une retraite à taux plein. Cette huitième (!) réforme des retraites depuis 1993 obéit à la même
logique que les précédentes tout en l’amplifiant : nous faire travailler plus longtemps tout en baissant
le montant des pensions.
Pour réduire le déficit ?
Après 2019 et sa réforme prétendument au nom de l’équité, le gouvernement revient cette fois-ci à
des discours menaçants et culpabilisants plus classiques, une réforme nécessaire au nom du déficit.
Pourtant, dans son rapport de 2022, le Conseil d’orientation des retraites (COR) signalait que, malgré
le vieillissement progressif de la population, la part des dépenses de retraites dans la richesse
nationale serait stable ou en diminution jusqu’en 2070.
De plus, contrairement à ce que prétend Macron, il existe bien des moyens de trouver de l’argent
pour financer les services essentiels, notamment les services publics. La politique de ces dernières
décennies, droite et gauche confondues, a consisté à diminuer continuellement les impôts des plus
riches, sur le capital et sur les sociétés, et à exonérer à tour de bras les entreprises des cotisations
sociales. A nouveau, Macron s’est engagé sur une baisse des impôts de production pour les
entreprises (représentant 7 à 8 milliards par an). Au total, selon plusieurs enquêtes, les exonérations
de cotisations sociales pour les entreprises représenteraient aujourd’hui 80 milliards d’euros, et
l’ensemble des aides publiques pour celles-ci à 167 milliards par an. De l’argent , il y en a !
Se battre contre le gouvernement et le Medef
L’objectif est ailleurs : cette contre-réforme des retraites serait le moyen de diminuer les richesses qui
reviennent aux salariéEs pour les transférer au grand patronat. Le gouvernement l’a avoué, il veut
s’en servir pour réduire drastiquement l’impôt sur les sociétés. Bruno Le Maire l’avait d’ailleurs
annoncé dès le mois de juin: « Nous voulons poursuivre la baisse des impôts et des taxes, pour cela
il faut que collectivement nous travaillions davantage, c’est l’objectif de la réforme des retraites,
c’était l’objectif de l’assurance chômage, et tout cela va nous permettre de rétablir les finances
publiques, baisser la dette, baisser les déficits public. »
Comme les contre-réformes précédentes, celle-ci s’inscrit dans un démantèlement progressif de la
retraite par répartition, avec une baisse constante des pensions. Ainsi, la pension brute moyenne des
personnes ayant liquidé leur retraite en 2019 est passée sous la pension moyenne de l’ensemble des
retraités (1401 euros contre 1430 euros), après avoir diminué au cours des trois années
précédentes. Tout cela pour ouvrir la voie à la capitalisation et donc à la privatisation (sur le modèle
de la complémentaire santé).
Sans surprise, le Medef, se dit satisfait des « décisions responsables et pragmatiques ». Aucune
doute, la guerre sociale est déclarée, et nous allons devoir nous battre et nous mobiliser pour résister
à Macron et à ses amis capitalistes.