NPA Loiret

Mel de Contact : npa.orleans@orange.fr

POUR NOS ÉLÈVES, NI RETRAITES DE MISERE, NI BAC BLANQUER !

Une réunion interacadémique sur la grève des surveillances des épreuves de spécialité des 20, 21 et 22 mars a réuni ce dimanche 19 mars une cinquantaine de collègues de 12 académies différentes (Bordeaux, Créteil, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Nantes, Paris, Poitiers, Rennes, Toulouse, Versailles). 

Si certains lycées avaient décidé de la grève avant le jeudi 16, l’utilisation du 49.3 a accéléré la mobilisation. Ainsi le document collaboratif mis en place après la réunion du jeudi 16 mars recense dans un tout premier décompte déjà plus de 120 lycées de 20 académies où se sont déclarés des grévistes du Bac (voir le décompte sur Twitter ou Facebook). Le Ministre a beau afficher sa confiance sur Twitter, un vent de panique souffle dans les administrations qui ont convoqué des surveillants surnuméraires dans une très large majorité d’établissements. 

Ce 49.3 témoigne du mépris gouvernemental pour les mobilisations historiques qui ont commencé il y a deux mois, pour les organisations syndicales qui refusent unanimement ce projet de réforme, pour la représentation parlementaire. C’est ce même mépris et ce même autoritarisme qui animent le ministère de l’Education Nationale depuis 5 ans. Ainsi les organisations syndicales, mais aussi l’ensemble des associations disciplinaires des enseignements de spécialité et le syndicat lycéen FIDL n’ont eu de cesse de demander le report des épreuves de spécialités de mars à juin sans jamais être entendues. Même le SUI-FSU, syndicat d’inspecteurs, demande le report de ces épreuves ! La réponse du ministre à la mobilisation sociale consiste à promettre qu’ “en cas de retard des candidats dû à des problèmes de transports, des aménagements du temps d’épreuve seront organisés afin qu’ils puissent bénéficier de toute la durée prévue des épreuves”. Rappelons que l’épreuve a lieu de 14h à 18h : nous pouvons nous demander jusqu’à quelle heure vont composer les candidats ! Alors même qu’elles avaient été reportées en mai l’année dernière, les épreuves de spécialité doivent cette année être passées en mars coûte que coûte, au prix d’heures de cours supprimées sur tous les niveaux d’enseignement. Nous refusons cette subordination du lycée au tout Parcoursup ! Nos lycées doivent redevenir des lieux où les élèves s’instruisent et se préparent à l’enseignement supérieur.

Nous répondrons donc par la grève dès demain. Comme le disent nos collègues mobilisés d’Utrillo, lycée de Stains, dans une tribune publiée dans Libération, “pour nos élèves, nous faisons la grève du bac”.

Ce mouvement est appelé par une intersyndicale nationale très large CGT Educ’action, Cgt Agri, Sneip-CGT, Snep-FSU, SNES-FSU, Snetap-FSU, Fnec-FP FO, FO Enseignement Agricole, Sud Education, Sud Rural et Sundep qui regroupe tout le second degré : éducation nationale, enseignement  agricole et enseignement privé. Elle a “déposé un préavis de grève qui couvre la période des épreuves de spécialités”. “Dans l’hypothèse où le gouvernement n’aurait pas retiré son projet de réforme des retraites”, l’intersyndicale “appelle tous les collègues à décider de la poursuite de l’action et à poursuivre la mobilisation pendant les épreuves de spécialité y compris par la grève des surveillances (…). (voir communiqué ici et en PJ).

Certains établissements ont prévu de rendre visible leur mobilisation en organisant des piquets de grève, rassemblements et pique-niques auxquels ils ont souvent convié la presse. Nous dénonçons dès à présent les dysfonctionnements qui pourront être observés dans les centres d’examen : la présence d’un seul surveillant par salle pose des problèmes de sécurité et fait augmenter le risque de fraude, déjà accru par la possibilité donnée aux candidats d’arriver en retard. Pour donner à voir la réalité de la grève demain, pour partager le retentissement médiatique et pour faire remonter les dysfonctionnements éventuels, nous vous proposons de compléter le document collaboratif national suivant sur la grève du lundi 20 mars : 

https://framaforms.org/greve-des-surveillances-lundi-20-mars-2023-1679268352

Nous vous proposons enfin aussi une base de texte modifiable et adaptable localement qui peut être utilisée comme tract d’information, mais aussi pour rédiger une motion ou une lettre à envoyer par la voie hiérarchique (voir en PJ et ci-dessous en fin de mail).

Récapitulatif (régulièrement mis à jour) des premières remontées des lycées où des grévistes du Bac sont déjà annoncés :

-Thread / Fil à dérouler sur Twitter : https://twitter.com/tpamz/status/1637399914115215360?t=JqYCZKtz1DZf44pTAbk-sg&s=08

– Post Facebook : https://www.facebook.com/100071924366268/posts/229355719471905/

Tribune de nos collègues mobilisés du lycée Utrillo de Stains (93) publiée dans Libération à diffuser très largement (le texte complet est ici) :

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/pour-nos-eleves-nous-faisons-la-greve-du-bac-20230318_ASFFKT2NXRCT3JNH6RU7CBGEEM/

Communiqué de la Conférence des associations des professeurs spécialistes qui regroupe les associations disciplinaires des enseignements de spécialité : APSES, APPEP, APLV, UdPPC, UPBM, APBG, APLettres, APSMS, APMEP, APHG, CNARELA avec le soutien des organisations syndicales enseignantes SNES-FSU, SNFOLC, CGT Educ’Action, SNALC, Sud Education mais aussi lycéennes avec la Fidl pour demander ensemble le report des épreuves de spécialité de mars :

https://www.apses.org/appel-pour-un-bac-en-juin/

Vous trouverez enfin ci-dessous et en PJ la base de texte  modifiable et adaptable localement :

POUR NOS ÉLÈVES, 

Ni retraite de misère

Ni bac Blanquer ! 

Les personnels mobilisés du lycée ……………………….………………, ont décidé de poursuivre leur mobilisation contre la réforme des retraites, y compris pendant les épreuves du baccalauréat des 20, 21 et 22 mars par la grève des surveillances pour continuer à faire monter la mobilisation jusqu’au nouveau temps fort de grève du jeudi 23 mars.

Ni retraite de misère …

Pour combler le déficit prévu pour 2030, Macron et son gouvernement ont décidé de faire peser tout l’effort sur les salarié.e.s en leur imposant deux ans de travail en plus. Cette réforme est particulièrement violente et injuste car elle pèse notamment sur les salarié.e.s les plus mal payé.e.s, les plus précaires et sur les femmes.

Pourtant, contrairement à ce qu’affirme la propagande gouvernementale, il existe bien d’autres solutions pour éviter ce déficit. Il suffirait par exemple de supprimer certaines exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises : chaque année, ce sont 75 milliards d’euros que les entreprises ne versent pas aux caisses de sécurité sociale en raison de ces exonérations, alors que le déficit ne sera lui que de 12 milliards en 2030. 

ni bac Blanquer !

Ce calendrier du bac avec les épreuves de spécialités en mars est une absurdité pédagogique : 

  • Les programmes sont infaisables en moins de 6 mois et les élèves ne peuvent être préparé.e.s de manière efficace au niveau méthodologique. Cette course au programme et ce manque de préparation engendrent du stress chez les élèves et les enseignants.
  • Ce bac en mars désorganise totalement les lycées avec de nombreuses heures d’enseignement supprimées tout au long du mois de mars en raison des révisions, de la passation des épreuves, des corrections.
  • Nos élèves seront totalement démobilisé.e.s une fois les épreuves passées. Ils perdent donc un trimestre d’enseignement et seront moins bien préparé.e.s à l’enseignement supérieur.

L’année dernière, les épreuves ont eu lieu au mois de mai sans que cela ne pose aucun problème pour parcoursup. L’argument selon lequel le bac en mars est indispensable pour parcoursup est donc une ineptie.

49.3 et bac Blanquer : un même autoritarisme

En plus de son caractère totalement injuste, la réforme Macron souffre d’une double illégitimité. D’une part la réforme est rejetée par l’ensemble des organisations syndicales et par l’opinion publique comme le montrent les mobilisations historiques dans la rue et tous les sondages depuis plus de deux mois. D’autre part, elle est minoritaire à l’Assemblée comme en témoigne le passage en force de la réforme avec le 49.3.

Il en va de même pour la réforme Blanquer. Les associations disciplinaires et les organisations syndicales se sont toutes positionnées contre ces épreuves en mars et les enseignant.e.s ne cessent de dénoncer leur absurdité pédagogique. Malgré cela, les Ministres Blanquer et Ndiaye s’acharnent à maintenir ce calendrier. Là encore, ils font preuve d’autoritarisme et restent sourds aux très nombreuses remontées du terrain.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :