Ce jeudi 11 décembre, le tribunal des affaires économiques de Nanterre a prononcé la liquidation du groupe d’électroménager français Brandt. Environ 700 emplois sont donc supprimés. Un projet de société coopérative et participative (Scop), soutenu par le groupe Revive, devait permettre de sauver au moins 370 emplois : LE SYSTEME MACRON !
Communiqué du NPA – L’Anticapitaliste 45
Brandt : Non aux suppressions d’emplois !(Pour Mémoire :La Ligue Communiste puis La Ligue Communiste Révolutionnaire a eu deux Camarades qui ont milité et travaillé dans cette entreprise de St Jean de la Ruelle qui a compté jusqu’à 1200 travailleurs/lleuses et qui s’appelait à ses début THERMOR ) Une feuille d’entreprise au dessous !
Le 16 janvier 2025, c’est dans le Loiret que le groupe Brandt avait choisi de célébrer avec faste les 100 ans de la marque.
9 mois plus tard, on apprenait le placement en redressement judiciaire de l’entreprise.
Dans la foulée, la direction de Brandt faisait alors croire à une vague recherche de partenaires pour répondre à un simple besoin de financement et aux échéances bancaires.
Pour calmer l’anxiété ouvrière, la direction affirmait que ce redressement judiciaire n’avait pas de conséquences sur l’activité du groupe, ni sur ses salariéEs.
Alors que la direction de Brandt affichait un ton optimiste pendant des semaines quant à la reprise de l’entreprise, le discours change radicalement ces derniers jours.
Abandonnée la reprise par un autre groupe, la seule solution pour l’avenir de Brandt – selon le ministre de l’industrie, le président de la région, celui de la métropole, le maire et les cadres de l’entreprise – c’est la création d’une pseudo-SCOP, adossée au groupe privé Revive, avec obligation de licencier 300 à 400 salariéEs.
Une fois de plus, ils demandent aux travailleuses et aux travailleurs de se sacrifier, d’accepter le projet au risque de ne plus être payéEs à partir du 15 décembre !
Nous dénonçons les autorités qui ont pour projet de faire accepter à l’ensemble des salariéEs un pseudo-plan inacceptable.
Ce pseudo-plan n’est même pas certain d’aboutir, puisqu’il faut 25 millions pour relancer l’activité, et que seulement 17 millions ont été collectés (dont 5 millions apportés par l’État).
Une éventuelle SCOP ne doit émaner que des salariéEs elleux-mêmes, avec un vrai soutien financier de l’État en guise de garantie et non un saupoudrage de subventions.
L’usine Brandt de Saint-Jean-de-la-Ruelle n’est pas à sa première menace de liquidation.
En 2014, les salariéEs avaient bataillé pendant de longs mois pour sauver leurs emplois.
C’est encore par la mobilisation que les salariés vont bloquer les plans des licenciements, voire même la fermeture des usines ! »
Ce jeudi 11 décembre 2025, le tribunal des affaires économiques de Nanterre a prononcé la liquidation du groupe d’électroménager Brandt, a annoncé le président de la région Centre-Val de Loire à l’Agence France-Presse (AFP). C’est une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l’industrie française
, a réagi François Bonneau, évoquant un traumatisme
à propos des 700 emplois du groupe supprimés à la suite de cette décision du tribunal. L’entreprise avait été placée en redressement judiciaire au début du mois d’octobre.
Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, a un chiffre d’affaires de 260 millions d’euros mais a subi les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager. Affecté par la crise de l’immobilier, il a enregistré l’an dernier un nouveau recul des ventes, après avoir déjà baissé en 2023.Vidéo associée: Liquidation judiciaire de Brandt : « Une claque » pour les salariés du site de Vendôme (Dailymotion)
Un projet de société coopérative
Un projet de société coopérative et participative (Scop), soutenu par le groupe Revive, devait permettre de sauver au moins 370 emplois. Cette offre, présentée comme celle de la dernière chance, avait reçu ces derniers jours un large soutien des pouvoirs publics et d’une majorité de salariés. On ne comprend pas, les soutiens étaient là, une mobilisation sans précédent avait été faite par les pouvoirs publics
, a déclaré François Bonneau, qui avait estimé précédemment le total des engagements publics à près de 20 millions d’euros
. Cette alternative devait aussi permettre de sauver les deux usines du groupe, situées près d’Orléans, dans le Loiret, et à Vendôme, dans le Loir-et-Cher.
Le gouvernement a fait part de son côté de sa profonde tristesse
après la liquidation judiciaire de Brandt, un fleuron français qui s’éteint
, indiquent le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, et son collègue en charge de l’Industrie, Sébastien Martin.
Entre 20 et 25 millions d’euros étaient nécessaires pour relancer l’activité de Brandt, qui ne pourra plus payer de salaires après le 15 décembre, selon des sources interrogées par l’AFP. Le tribunal de Nanterre devait initialement rendre son verdict le 3 décembre, mais avait décidé de mettre en délibéré sa décision.