L’image de marque de Free en prend un coup depuis quelques semaines. De nombreux employés du centre d’appels Total Call, filiale d’Iliad, la maison-mère de Free, situé au Maroc, sont en effet en grève depuis le 22 mars dernier. Il s’agit de la deuxième grève des salariés du call center depuis novembre 2011.
Pour répondre aux quelques 2 millions d’abonnés recrutés depuis le lancement de ses offres mobiles en janvier dernier, la pression semble s’être accentuée du côté de Total Call. Beaucoup de personnes se demandaient par quels moyens l’opérateur pouvait à ce point réduire ses coûts. Une partie de la réponse pourrait provenir de l’intensification du travail de ses téléopérateurs marocains et du refus d’augmenter leurs salaires.
Ce mouvement social a pour but de dénoncer les conditions de travail exécrables des employés marocains. Des conditions de travail généralement très stressantes, avec des horaires décalés par rapport au pays où réside le travailleur et aussi avec une sorte de double personnage car l’opérateur s’appelle Francis quand il répond au téléphone et redevient Karim quand il rentre chez lui.