Appel aux enseignants des écoles maternelles et élémentaires de St Jean de la Ruelle à:
UN RASSEMBLEMENT LE LUNDI 14 OCTOBRE A 17H00 DEVANT LA MAIRIE AFIN D’INTERPELLER
LE MAIRE, CHRISTOPHE CHAILLOU, POUR QU’IL SUSPENDE L’APPLICATION DE LA REFORME.
Le NPA sera présent.
La réforme des rythmes scolaires démontre déjà tous ses effets ravageurs dans toutes les communes qui la mettent en place :
– L’école et les enseignants sont de fait placés sous la tutelle des mairies. La logique de la réforme et du « projet éducatif territorial », qui est de pousser au mélange entre scolaire et périscolaire, joue à plein régime : l’éducation nationale est « noyée » dans le périscolaire, certaines communes n’hésitent pas à faire pression sur les enseignants afin qu’ils prennent en charge les « activités ».
– On assiste à une dégradation sans précédent des conditions de travail et d’apprentissage : surcharge de travail, augmentation du temps de présence (mercredi après-midi, fins de journées), fatigue nerveuse pour tous (ensei- gnants, ATSEM, animateurs), au mépris de toutes les garanties statutaires. D’ailleurs, Peillon se félicitait d’avoir «réussi à faire revenir les enseignants un jour de plus sans les payer davantage »… S’ajoutent la perte de repères et la fatigue chez les élèves, les inégalités suivant les villes et conditions de sécurité déplorables.
Le 3 octobre à Aubervilliers, deux tiers des écoles étaient fermées, 90% des enseignants du premier degré se sont mis en grève. Les enseignants et leurs syndicats (ils étaient 500 face au maire !) exigent la suspension immédiate des nouveaux rythmes, et ils ne comptent pas s’arrêter là. À Paris, des AG ont été convoquées dans tous les arrondissements ; une AG centrale est appelée par les syndicats (SNUipp, FO, SUD, CNT et CGT) pour le mardi 8 octobre, afin de « dégager les voies et les moyens pour en obtenir [la] suspension » de la réforme. Au sein de la FCPE, la colère monte.
En Haute-Garonne, une grève était prévue le 9 octobre « contre la dégradation de nos conditions de vie et de tra- vail, contre la territorialisation de l’école et des missions des personnels ». Des actions se développent dans d’au- tres communes (Les Mureaux, Angers ..).
Le NPA soutient les actions des enseignants, des parents et des personnels municipaux : la réforme doit être im- médiatement suspendue dans les communes où il est entré en application et il faut empêcher sa mise en place à la rentrée prochaine dans le reste des communes. Le désastre observé n’est pas le résultat d’une mauvaise application mais la conséquence logique d’une contre-réforme dont l’unique objectif est de créer une brèche dans le cadre national de l’enseignement, vers la soumission des écoles et enseignants aux collectivités locales, l’explosion des inégalités et à la remise en cause des statuts nationaux.
Nous devons donc exiger l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires et refuser de participer aux comités de suivis qui ont pour but de faire appliquer cette contre-réforme. L’heure est donc à l’élargissement de la mobilisation. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la construction d’un rapport de force national permettant d’obtenir l’abrogation de la réforme : l’organisation d’assemblées générales regroupant les organisations syndicales, les personnels de l’Éducation nationale et municipaux, ainsi que les parents d’élèves ; une montée nationale chez Peillon, au ministère.
Nécessairement, cette perspective est inséparable du combat à mener pour créer les conditions de l’unité contre la politique scolaire du gouvernement, pour que les directions syndicales reprennent la revendication d’abrogation du décret Peillon sur les rythmes scolaires.
Annexes: articles de la République du Centre en date du 10-10-2013: