La fonderie de la rue des Montées, à Orléans, emploie 135 salariés qui fondent et transforment, jour et nuit, jusqu’à 15 tonnes d’aluminium par jour.
Mercredi 3 février devait se tenir un comité d’entreprise (CE) extraordinaire. Contre toute attente sur l’avenir de l’entreprise et des emplois
« La question principale est de savoir quand est ce qu’on va être payé », souligne Loïc Beury, secrétaire du CE à la presse !
« L’entreprise s’est présentée au tribunal en cessation de paiement pour demander une période d’observation de six mois. »
Ce n’est pas la première fois que l’entreprise a des difficultés. À son heure de gloire, elle a compté jusqu’à 600 salariés. Un dépôt de bilan avait eu lieu en 2003.
Le groupe de sous-traitance automobile Arche avait acquis la fonderie en 2004. Il y a eu la crise en 2008.
L’effectif était alors réduit de 200 à 140 personnes, et du chômage partiel mis en place.
Pourtant, l’an dernier, Patrick Bellity, PDG du groupe Arche, avait annoncé un investissement de 3,5 millions d’euros pour son usine orléanaise.
« On n’a pas vu ça venir », reconnaît Joël Madre, responsable syndical chez FO Métaux Loiret dans une interview à la presse. « On savait qu’il y avait des difficultés mais les comptes étaient à l’équilibre en 2013 et 2014 (17,5 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2014). On ne s’attendait pas à une décision aussi brutale. »
Toutefois, la société FVM Technologies (Meurthe-et-Moselle), une fonderie qui appartient au même groupe, avait été placée en redressement en décembre dernier.
Elle éprouvait visiblement des difficultés à payer ses fournisseurs !