Les agents des impôts sont appelés à faire grève ce mardi dans toute la France, contre la réduction des effectifs et de façon plus générale « la dégradation du service public ». Des centres pourraient être fermés, alors que ce 15 novembre est le dernier jour pour payer certains impôts locaux.
« Vous n’êtes plus les bienvenus ! » peut-on lire sur le communiqué des syndicats Solidaires, CGT et FO qui appellent à une grève des agents des impôts ce mardi. Ils s’adressent ainsi aux contribuables, et dénoncent les suppressions d’emplois dont découle, selon eux, une grave dégradation du service rendu dans les centres des finances publiques de toute la France. Certains de ces centres pourront être fermés ce 15 novembre, date limite de paiement de la taxe d’habitation notamment.

Internet, une mauvaise excuse pour justifier les suppressions d’emplois selon les syndicats
Réductions d’effectifs, donc réduction des horaires d’ouvertures et fermetures de services, résultat : plus personne pour répondre à certains contribuables, regrettent les syndicats. Ils appellent à manifester ce mardi, une grève nationale. Lundi déjà, des manifestations ont eu lieu comme à Dijon ou encore à Melun.
Pour les syndicats, la direction justifie les réductions d’effectifs par la déclaration et le paiement des impôts sur internet. Mais cet argument ne les convainc pas. Selon Jean-François Duret, au bureau de Solidaires finances publiques de l’Yonne : « avec cette marche forcée vers le numérique, c’est le contact humain avec les contribuables qui s’efface : Ils viennent et le centre est fermé. Les lois de finances sont tellement complexes que le contribuable a parfois un doute, alors forcément, il veut venir au centre pour savoir s’il a bien fait. Il a besoin d’être rassuré. Et l’administration, ça, elle ne comprend pas, parce qu’elle a d’autres exigences, et notamment celle de réduire la dette. Pour elle, il n’y a que ça qui compte ! »
Le prélèvement à la source également montré du doigt
Toujours selon Jean-François Duret sur France Bleu Auxerre, « le prélèvement à la source, cela fait 15 ou 20 ans qu’on en parle et ce n’est pas la bonne solution. On ne sait pas comment ça va se mettre en place, comment le contribuable va pouvoir régulariser. Cela va vraiment faire du travail en plus pour nos services. Et quand on sait qu’il va encore y avoir des milliers de suppressions d’emplois dans l’année… »
Le prélèvement de l’impôt à la source doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018.
France Bleue