Le gouvernement PS-MEDEF continue sur sa lancée : pas de coup de pouce pour les salariés qui gagnent le moins. Ils auraient pu mettre en pèril nos chers patrons !
Une personne rémunérée au Smic touchera donc 1480,27 euros brut mensuels, soit une hausse de 13,65 euros par rapport à 2016.
Le Smic passera de 9,67 à 9,76 euros brut de l’heure, ont confirmé deux sources syndicales à l’AFP. Dans le détail, une personne rémunérée au Smic touchera donc 1480,27 euros brut mensuels, soit une hausse de 13,65 euros par rapport à 2016. Le Smic net s’établit, quant à lui, autour de 1153 euros, en hausse de 11 euros. Sans «coup de pouce», le Smic va ainsi être revalorisé de 0,93% au 1er janvier 2017. La commission nationale de la négociation collective (CNNC), qui s’est réunie lundi matin pour décider de la revalorisation du smic, a donc suivi l’avis d’un groupe d’experts qui avait invité dans un rapport publié début décembre à «la prudence et la modération.
Le « groupe d’experts », au service du patronat, consulté avant chaque revalorisation annuelle, s’était prononcé, cette année encore, contre un «coup de pouce». «Aller au-delà de la formule légale d’indexation introduirait un risque de déstabilisation à partir d’une situation (économique) encore fragile», a-t-il jugé, appelant «à la prudence et à la modération». L’instance consultative, composée d’économistes, préfère une hausse de la prime d’activité, qui serait plus «efficace» pour lutter contre la pauvreté.
Trois syndicats – la CGT, FO et la CFTC – demandaient en revanche au gouvernement d’aller au-delà. La CGT a plaidé pour un Smic à 1.800 euros bruts, tandis que FO place sa cible à «80% du salaire médian», soit 1.426,40 euros nets. De son côté, la CFTC a souhaité tendre, salaire et prestations sociales confondus, vers un «revenu de dignité», évalué à entre 1.400 et 1.600 euros nets par mois pour une personne seule. «Il y a urgence à réorienter les richesses créées par le travail vers les salaires», exige Boris Plazzi (CGT). Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO) juge, elle, qu’»un coup de pouce créerait une dynamique de négociations salariales dans les branches professionnelles et dans les entreprises». ET LA CFDT ? Elle n’a pas voulu faire de mal au MEDEF ?
Le Smic bénéficie chaque année d’une revalorisation mécanique, calculée en fonction de deux critères: l’inflation hors tabac pour les ménages les plus modestes et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvriers et employés (SHBOE).
Nos « chers experts du patronat » seront-ils aussi raisonables pour les bonis annuels des patrons ? Gageons que non !