Rejet certes et il fallait s’y attendre, mais plus que jamais dans la période qui vient l’exigence de l’abrogation de cette loi scélérate soutenue au plan syndical par la CFDT doit demeurer au premier plan des exigences sociales et de la bataille revendicative.
Une proposition de loi visant à abroger la loi Travail, initiée par les sénateurs communistes (CRC), a été rejetée mercredi 11 janvier au Sénat, alors que cette question revient de manière récurrente dans le cadre de la campagne présidentielle.
La proposition de loi a recueilli 25 voix pour, celles de 20 sénateurs du groupe Communiste, républicain et citoyen, des socialistes Henri Cabanel, Jérôme Durain, Gisèle Jourda et Marie-Noëlle Lienemann, et du membre du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), Pierre-Yves Collombat. 115 sénateurs ont voté contre y compris l’inéfable Jean Pierre SUEUR !
Les sénateurs communistes réclamaient l’abrogation de la loi travail, promulguée en août, dénonçant sa «nocivité extrême». Dominique Watrin, rapporteur de la proposition, avait notamment dénoncé «l’inversion de la hiérarchie des normes», «l’assouplissement du licenciement économique» et «l’abandon des missions de prévention de la médecine du travail».
Les groupes Les Républicains (LR) et Union des démocrates et indépendants (UDI)-Union centriste (UC) n’ont pas pris part au vote. Pour Jean-Baptiste Lemoyne (LR), «cette loi travail ne mérite ni excès d’honneur, ni excès d’indignité». Jean-Marc Gabouty (UDI-UC) a quant à lui déclaré : «Le débat de ce jour n’est pas le nôtre car il oppose toujours […] la gauche de la gauche aux socialistes».
Pendant le vote, un rassemblement s’est tenu devant le Sénat, à l’appel de syndicats, dont la CGT, d’associations et de partis politiques.