Bernard Cazeneuve était cet après-midi à Blois pour inaugurer l’extension d’un Centre de formation des apprentis. Le Premier ministre s’est ensuite arrêté ce soir à Orléans pour signer une convention avec François Bonneau, président (PS) de la région Centre-Val de Loire.
Cet accord prévoit qu’à partir du 1er janvier 2018 les lignes ferroviaires Paris-Orléans-Blois-Tours, Paris-Montargis-Nevers et Paris-Bourges-Montluçon, actuellement gérées par l’État, reviennent à la Région.
C’est un pas de plus vers la fin de la SNCF : L’Etat refile aux régions la plupart des trains intercités et supprime la quasi-totalité des trains inter régions !
Petites salades entre amis : Si la Région acceptait de reprendre telles quelles les trois lignes citées plus haut (ce qu’a fait la Normandie), elle aurait eu à supporter un déficit de fonctionnement annuel de 50 millions d’euros. Après discussion, l’État s’est engagé à assumer ce déficit intégralement en 2018 et 2019, à 90 % en 2020, à 70 % en 2021 et à 50 % à partir de 2022.
Nouveau matériel. L’État s’est engagé à renouveler la totalité du matériel roulant d’ici 2030, soit trente-neuf rames au total pour les trois lignes. Un investissement de 460 millions d’euros.
Ateliers de maintenance. La Région va avoir davantage de matériel ferroviaire à gérer, elle a négocié la création d’ateliers de maintenance à Fleury-les-Aubrais. L’État prend à sa charge la construction de ce centre pour un montant de 20 millions d’euros. Il existe toujours des anciens ateliers à Fleury les Aubrais pourquoi en « reconstruire » alors qu’il suffirait de les moderniser ?
Pérennité des lignes. Si aucun accord n’avait été trouvé, l’État aurait abandonné ces lignes. La Région si elle les reprenait, aurait dû réduire l’offre de service en raison du déficit de fonctionnement. Ce ne sera pas le cas. Le service sera maintenu au minimum dans les conditions actuelles.
Ci-dessous demande d’audience du syndicat CGT des Cheminots inquiets de l’avenir du Rail :