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Barbouzes élyséens : La réalité violente du capitalisme !

Le journal Le Monde a révélé l’identité d’un casseur de manifestants lors de la terrible répression qui a touché la manifestation parisienne du 1er mai.

Non content d’avoir lâché ses gendarmes et CRS déchainés contre les cortèges syndicaux et politiques le 1er mai, Le Monde dévoile, vidéo à l’appui, les agissements de barbouzes, conseillers en eaux grasses à l’Elysée, proches du Président de la République, qui ont accompagné par curiosité… malsaine les forces de l’ordre lors de leurs opérations répressives.

Bleus

Outrepassant manifestement leur statut d’observateurs, ces deux individus n’ont pu s’empêcher de mettre la main à la pâte.

Bien que déguisés en policiers, les deux agitateurs En Marche se sont fait particulièrement remarquer place de la Contrescarpe à Paris. Frappant un jeune à terre sans défense, l’un d’eux a fini par fuir les caméras de peur d’être reconnu.

On ne peut même plus s’amuser à tabasser tranquillement, triste époque !

Larmes de crocodile :

Depuis les révélations du Monde, les responsables politiques de tous bords y vont de leurs commentaires. Les faux-culs sont à la manœuvre !

Pour l’extrême droite, spécialiste du coup de poing, des assassinats crapuleux et descendante des ligues fascistes d’avant-guerre, de la Révolution Nationale de Pétain et des milices de Darnand, des vagues de répression contre la résistance, des déportations en masse des juifs, des tziganes, de l’élimination des malades psychiatriques par la faim puis des assassins de l’OAS et des séditieux de l’armée française, ce genre d’incident est un détail. C’est bien ce qu’a exprimé la caudillette de service.

Pour la droite, les protestations sont à mourir de rire. Héritiers du Gaullisme et de ses officines de barbouzes (SAC et CDR pour les plus connues) tristement célèbres, de l’affaire Ben Barka, opposant marocain éliminé par la pègre avec le concours des services de Pasqua, Foccart et consorts, à l’assassinat de manifestants ou de grévistes (les algériens tués et jetés dans la Seine par dizaines avant, pendant le 17 octobre 1961 et après, les morts de Charonne, ceux de 1968, Malik Ousekine et tant d’autres), nous savons toutes et tous que la Cinquième République et l’installation du Gaullisme est le résultat d’un coup d’état suite aux guerres d’indépendance africaines et indochinoise. Cette République a été imposée par la force brutale des services de répression, police, armée et barbouzes. Alors les protestations des “Républicains” relèvent au mieux de la blague de mauvais goût, au pire du révisionnisme historique.

Pour la gauche c’est à pleurer. Là aussi de Mitterrand pendant la guerre d’Algérie ou Defferre avec ses liens privilégiés avec la pègre à Marseille  et Hernu avec la mort du photographe du Rainbow Varrior, les coups bas et les barbouzes ils connaissent par cœur. D’ailleurs ces braves barbouzes En Marche ont fait leurs armes dans la gendarmerie mais aussi, c’est plus inquiétant encore, dans la sécurité et le service d’ordre du parti socialiste. Sans oublier les liaisons avec les officines diverses qui fleurissent par centaines pour satisfaire la politique sécuritaire tous azimuts. Les barbouzes d’hier seront ceux de demain…

Que faire :

Pas d’illusion, la bourgeoisie règne en maitresse dans ce bas monde. Les organisations ouvrières seront toujours confrontées à la violence patronale et policière. Lors des bavures des copains-coquins qui dépassent la ligne rouge de la répression institutionnelle, les médias découvrent, puceaux effarouchés, le cynisme de l’appareil d’Etat.

La mise à pied de 15 jours des Pieds Nickelés élyséens pour violences par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions et usurpation de signes réservés à l’autorité publique est une vaste rigolade. Que ce serait-il passé si Le Monde n’avait pas fait ces révélations ?

Alors comme d’habitude ne comptons que sur nous même. La sécurité des participant-es aux manifestations sociales relève avant tout des organisations ouvrières. Pour se protéger des agressions policières ou barbouzes une seule solution, la formation et l’organisation du plus grand nombre afin de protéger du mieux possible les manifestant-es. La peur inspirée par les incidents répétés lors des défilés revendicatifs est aussi un outil largement utilisé par le pouvoir pour faire taire toute opposition à sa politique. Il n’y a pas que les terroristes qui terrorisent. A cette violence d’Etat opposons notre détermination et l’unité ouvrière. 

Jean Delhosto

 

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Cette entrée a été publiée le 19 juillet 2018 par dans anticapitalisme, armée/police, capitalisme, POLICE, REPRESSION.
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