MOBILISATION : L’Intersyndicale de l’hôpital de Vierzon (en lutte depuis le 11 juin) se déplace à Orléans le mercredi 24 octobre pour une table ronde très importante avec l’ARS. Un déplacement en car est prévu pour les vierzonnais. Plus nous serons devant l’ARS, plus nous aurons de poids face aux décideurs.
Si vous pouviez faire venir des gens pour nous soutenir, ce serait un plus. Nous partons à 11h30 de Vierzon, le rendez-vous doit être à 13h30.
En juin au début de la mobilisation : « Cette proposition de supprimer des services, des lits, des effectifs au nom de la crédibilité financière est insupportable, s’est insurgé le maire Nicolas Sansu. Je préfère parler de crédibilité sanitaire. Il s’agit du plus grand hôpital de proximité de la région qui rayonne jusque dans l’Indre et le Loir-et-Cher. Une saignée n’a jamais soigné un malade. »
L’ancien maire, Jean Rousseau, conseiller municipal d’opposition centriste, a rappelé « qu’après 2000 et 2001, cette pérennité est menacée une fois de plus. Il faut recommencer à se battre. Le maire a 100 % raison de proposer cette motion. Les parlementaires du Cher doivent appuyer le projet et favoriser les financements. » Pour Franck Piffault, autre membre de l’opposition, cette motion ne suffira pas car, selon lui, « l’ARS est un empêcheur de soigner ».
Chaque élu, ou presque, a tenu à prendre la parole. « Quelle liberté d’action ont les médecins pour proposer un projet médical auprès de l’ARS », s’est interrogée Elisabeth Hovasse-Prély, adjointe au maire, déléguée à la santé.
De son côté, l’ex député Jean-Claude Sandrier a dénoncé « un processus de recul social qui touche ses limites ».
Plusieurs agents hospitaliers, réunis sous la bannière de l’intersyndicale, ont apporté leur témoignage. Pierre Macsay a rappelé que « la fermeture de la ligne de garde à Vierzon entraînerait la chute de la maternité car le bloc opératoire serait fermé. Le combat débuté le 11 juin est trop important pour arrêter maintenant. »
Maryvonne Roux a fait allusion à la fermeture (temporaire??), le même soir, de la maternité du Blanc (Indre).
Elle a aussi estimé, citant des exemples concrets, que toutes les parturientes ne pouvaient pas être transportées à Bourges sans risque. D’autant plus avec la future limitation de vitesse à 80 km/h.
Comme prévu, la directrice de l’ARS, Anne Bouygard, n’a pas pu se libérer, jeudi, pour expliquer ses choix devant les Vierzonnais. Un autre rendez-vous a été fixé le 3 octobre, à l’occasion d’un conseil municipal exceptionnel.
En attendant, les élus vierzonnais ont adopté à l’unanimité une motion en faveur de la pérennité du centre hospitalier, à l’instar d’une douzaine de communes des environs, du conseil départemental et du conseil de surveillance de l’hôpital.