Trump, c’est la guerre !
Trump est l’invité d’honneur de Macron aux cérémonies du 11 novembre 2018. Comment supporter la présence de l’homme politique qui fait la guerre contre tout.e.s ?
Trump, c’est l’intensification de la « guerre contre le terrorisme » qui a déjà fait des millions de morts.
Les réfugiés et les migrants fuyant ces mêmes guerres voient leurs droits humains niés. En Palestine, en Iraq, en Syrie, au Yémen, au Moyen Orient et en Afrique, l’alliance de Trump et Macron c’est la guerre. Aux USA, des enfants sont emprisonnés et séparés de leurs familles pour le seul « crime » d’être migrants. En France, Macron refuse d’accueillir les réfugiés à bord de l’Aquarius et l’UE impose des ‘centres de tri’ aux pays frontaliers.
Cette invitation de Macron renforce l’entente martiale et impériale entre les États Unis, la France et l’Union européenne toute entière.
Trump exige une hausse massive des budgets militaires des pays de l’UE et de l’OTAN. Déjà, Macron a annoncé une augmentation du budget militaire de 30% à l’horizon 2025, alors que les budgets sociaux sont drastiquement réduits. Ce qui se traduit et se traduira nécessairement par une réduction des budgets disponibles – pour la santé, l’éducation, la famille, l’accessibilité des logements, c’est-à-dire pour les besoins de la vie !
Trump, c’est le pire du sexisme, de l’homophobie et de la xénophobie.
C’est la guerre contre tout.e.s.
Il a commis un nombre incalculable de crimes contre les femmes. C’est la discrimination et les violences contre la communauté LGBTQIA+.
C’est la haine et les violences contre les personnes racisées, les musulmans et toute minorité visible. Nous rejetons les politiques qui nous divisent !
Trump c’est la guerre contre notre planète.
Depuis 2017, il a déjà révoqué le gel sur les autorisations d’extraction du charbon des terres fédérales et indigènes et l’interdiction sur l’exploration et le forage côtier pour le pétrole et le gaz naturel, parmi d’autres crimes contre notre planète. Macron et l’UE valident l’autorisation du glyphosate, le forage pétrolier au large des côtes de la Guyane et les centrales nucléaires vieillissantes.
Pour les 100 ans de la fin de la première guerre mondiale, Macron commencera par rendre hommage aux maréchaux qui ont envoyé des millions de soldats à l’abattoir. Il associe Trump à l’hommage aux soldats morts, pour finalement organiser un « Forum de Paris sur la Paix ». Pour Trump et Macron, la paix c’est la guerre.
Nous invitons toutes personnes, organisations politiques, syndicales et associatives à se joindre à cet appel et à venir manifester contre la célébration de la guerre ce 11 novembre.
Premiers signataires :
Collectif ni Guerre ni état de guerre, Paris Against Trump, Stop the War Coalition
Alliance des femmes, Asian Mum’s Network, Alhambra Women’s Network, Codepink (USA), Progressive Action Global Exchange (PAGE), Southall Black Sisters, Women’s March Global (Barcelona, Canada, Connecticut, Londres, Frankfurt, Madrid, Milan, Paris, Sidney), Women United
ATTAC France, Ensemble, Front Uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti des Indigènes de la République (PIR), Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), Union Prolétarienne-ML
Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFDA-PB), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF),Brigade Anti Négrophobie (BAN), Collectif Rosa Parks, Comité Justice pour Adama, Droits Devant ! Fondation Frantz Fanon, Marche des Solidarités,Urgence Notre Police Assassine
Association France Palestine Solidarité Paris Sud et Paris 14-6, BDS France Paris Île de France ; Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah, Enfants de Palestine, Europalestine, Palestine Vaincra/comité anti-impérialiste, Union juive française pour la paix (UJFP)
Act-Up, Amis de la Maison James Baldwin, Collectif Faty Koumba, Collectif Irrécupérables, Comité pour l’abolition des dettes illégitimes France (CADTM), Comité des Fêtes, Compagnie Jolie Môme – La Fête à Macron, le Cri Rouge, Castor Mag, les Désobéissants, Groupe Actualité Colombie, LALLAB, Les Glorieuses, STRASS, Union Pacifiste de France, Union syndicale Solidaires
Trump aujourd’hui, et le gouvernement étatsunien depuis fort longtemps, sèment la guerre, la misère et le chaos aux quatre coins du monde. Les morts se comptent par millions, les destructions sont immenses… et les profits du grand capital colossaux ! Dire cela n’est pas manquer de respect aux soldats étasuniens tombés sur notre sol : c’est faire le constat que le chef des faucons étatsuniens prépare la guerre contre le peuple russe, étrangle financièrement le peuple iranien et veut l’étrangler militairement, arme toujours davantage les colonialistes israéliens, et que sur tous ces sujets, il a l’appui de Macron, qui soumet de plus en plus la France à l’OTAN, «stratégique de l’UE», et qui accompagne de facto la marche à un nouvel embrasement du monde. En effet, le capitalisme en crise, qu’il soit « étatsunien » ou « européen », ne peut surmonter ses contradictions qu’en généralisant d’une part la régression sociale et la répression, d’autre part les guerres pour étendre ses sphères d’influence, condamnant d’ores et déjà de nombreux peuples aux destructions de masse et menaçant l’humanité d’un conflit de grande ampleur.
C’est pourquoi le PRCF et les JRCF, très attachés à la paix mondiale et qui participent au collectif «, c’est la guerre !», appellent tous les sympathisants et militants anti-impérialistes, patriotiques, progressistes, écologistes et pacifiques, à manifester le dimanche 11 novembre 2018 à partir de 14h place de la République, afin de clamer haut et fort :
Mobilisation contre la venue de Donald Trump à Paris
Action Antifasciste Paris-Banlieue
Mobilisation contre la venue de Donald Trump à Paris le 11 Novembre 2018.
Le 11 novembre, l’Etat français commémorera le centenaire de l’Armistice de 1918, marquant la fin de la « Première Guerre mondiale ». Le président américain Donald Trump sera présent à la cérémonie, tout comme une soixantaine d’autres chefs d’État et de gouvernement, dont Angela Merkel, Benyamin Netanyahou ou Vladimir Poutine. A défaut d’un défilé militaire sur le sol des Etats-Unis qui lui a été refusé, celui-ci a annoncé il y a quelques semaines qu’il se rendrait en France, tant il avait trouvé « formidable » le défilé du 14 juillet 2017 lors de sa dernière invitation par Emmanuel Macron.
La venue de Donald Trump à Paris est une offense à toutes les victimes de sa politique, tant sur le sol des Etats-Unis qu’à travers le monde. Nous considérons cet événement comme une provocation de la part de Macron, qui reçoit un dirigeant raciste et va-t-en-guerre pour commémorer la fin d’une boucherie impérialiste.
Car pour nous, militants autonomes et révolutionnaires, la « Grande Guerre de 14-18 » a été avant tout un moment d’industrialisation de la guerre – et de la mort – mis en œuvre pour les besoins de la concurrence économique inter-impérialiste. Elle a révélé la trahison de la gauche institutionnelle, ralliée à l’« union sacrée » exigée par le grand patronat, et alimenté le repli nationaliste et la militarisation des populations qui déboucha sur le fascisme au cours des décennies qui suivirent. Mais face à cette usine de mort qui menait à l’abattoir des millions de personnes issues des différents pays en guerre et de leurs empires coloniaux, l’année 1917 marqua un sursaut de dignité des peuples. C’est cette révolte populaire internationale que nous devons célébrer, cette « guerre à la guerre », qui alla des révoltes des Kanaks contre la conscription jusqu’aux mutineries des marins allemands ou des soldats français, et qui déboucha dans l’Empire russe sur la Révolution d’Octobre menée par les ouvriers grévistes et les soldats déserteurs contre le pouvoir tsariste.
Cent ans plus tard, des parallèles peuvent être faits. La gauche institutionnelle et les pseudo-progressistes sont toujours prêts à se ranger du coté de l’union sacrée, aujourd’hui contre le « monde musulman », et à soutenir les guerres menées par les États au service des monopoles impérialistes. L’OTAN permet un alignement constant de la politique française et européenne sur la politique étrangère de Trump. La France de son coté est présente militairement au Moyen-Orient ainsi qu’en Afrique, où elle entretient son « pré carré ». De par leurs complexes militaro-industriels, les États-Unis et la France alimentent en armes des régimes autoritaires alliés, de l’Égypte au Brésil en passant par l’Arabie Saoudite, cette dernière prenant une part active dans la guerre au Yémen.
La venue de Trump nous rappelle sa vision raciste et condescendante de la politique internationale, symbolisée notamment par ses insultes envers Haïti (« pays de merde »), ou encore ses positions sur les dossiers nucléaires iranien et nord-coréen. Le soutien ouvert de Trump au colonialisme et à l’apartheid de l’État d’Israël, au travers de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale ou de la question des réfugiés palestiniens par exemple, ne manquera pas d’être réaffirmé auprès de son homologue fasciste israélien. Le tout avec la complicité de la France, soutien traditionnel de l’État sioniste et acteur zélé de la criminalisation de la résistance palestinienne et de ses soutiens, à l’image du sort qu’elle réserve à notre camarade Georges Ibrahim Abdallah, maintenu en détention depuis trente-quatre ans dans les prisons françaises, sous la pression des États-Unis et d’Israël.
Par ailleurs, sur le plan intérieur, après deux années de présidence, Donald Trump a montré le visage qu’il avait mis en avant pendant sa campagne. Celui d’un président milliardaire de l’immobilier, star de télé-réalité, réactionnaire, xénophobe, misogyne et ultra-libéral. A des kilomètres de sa posture « anti-système », les États-Unis de Donald Trump constituent un laboratoire d’un nouveau modèle de gouvernance capitaliste, raciste et autoritaire. Ce modèle favorise les classes dominantes et séduit les classes populaires a travers le monde, et ne cesse de s’exporter au travers notamment des réseaux internationaux mis en place par son ancien lieutenant Steve Bannon. Sa politique économique a rassuré la bourse, qui se porte à merveille. La diminution du chômage, conséquence du précédent mandat, est un leurre qui masque sa politique de baisse d’impôts pour les plus riches et de casse sociale, avec entre autres l’abandon de l’assurance maladie. Le racisme structurel issu de l’histoire coloniale et esclavagiste des États-Unis est assumé sur un mode décomplexé par un président incarnant l’idée d’une « revanche de l’homme blanc » contre les luttes pour les droits des communautés. Le racisme envers les Noirs (cristallisé notamment par les violences policières systémiques), les Latinos (symbolisé par la chasse aux migrants et la militarisation de la frontière avec le Mexique) ou les musulmans (interdiction d’entrée pour les résidents de plusieurs pays majoritairement musulmans, etc.), tout comme les atteintes aux droits des femmes (droit à l’avortement par exemple) ou en faveur du lobby des armes à feu, sont autant de symptômes de cette politique. Ses discours sceptiques sur le réchauffement climatique et ses mesures en faveur de l’industrie polluante et destructrices de l’environnement sont également révélatrices de sa vision du monde.
En deux ans, ce contexte d’ivresse raciste et réactionnaire alimenté par les institutions a favorisé le développement de toute une série de groupes violents (suprémacistes blancs, « Alt-Right », nationalistes, miliciens néo-nazis et néo-fascistes en tout genre), dont les membres n’hésitent plus à passer l’action. On ne compte plus les exemples de ce terrorisme qui ne dit pas son nom, favorisé et couvert par la complaisance de Trump, depuis l’assassinat d’Heather Heyer à Charlottesville en août 2017 jusqu’à l’attaque terroriste antisémite ayant fait onze morts le 27 octobre dernier à Pittsburgh.
Mais aujourd’hui comme hier, la fascisme et l’impérialisme font face à des formes de résistance populaire, de la frontière de Gaza jusqu’aux ghettos américains, en passant par les villages kanaks et les favelas brésiliennes. En tant que militants antifascistes et anti-impérialistes de la métropole parisienne, nous considérons que nos mobilisations, ici, dans la capitale de l’impérialisme français, doivent répondre à ces résistances internationales et s’en faire l’écho. Nous appelons donc à la mobilisation contre cette mascarade de célébration de la fin d’une boucherie aux cotés des bouchers d’aujourd’hui, en mémoire des millions de morts, de blessés et de disparus.
Nous appelons toutes les personnes concernées à se mobiliser au cours de la journée du dimanche 11 novembre, par tous les moyens nécessaires, ainsi qu’à prendre la tête de la manifestation contre Donald Trump, au départ de la place de la République à 14 heures (➡️ Trump c’est la guerre ! Manifestation contre la venue de Trump à Paris).