Le prix des carburants est une source majeure de tensions pour les salariés français. Sous le double choc de la hausse du baril de pétrole sur les marchés mondiaux et de l’alourdissement de la fiscalité écologique, le gazole a bondi de 23 % sur un an et l’essence de 15 %, tandis que le pouvoir d’achat a baissé en moyenne de 0,6 % sur le premier semestre 2018 (source Insee).
Comment se décompose ce prix ?
Sur un plein à la pompe (essence ou gazole) de 50 euros, chaque automobiliste acquitte 30 euros à l’État et 20 euros au pompiste. Sur ces 20 euros, environ 15 euros alimentent la spéculation sur le prix du pétrole et se retrouvent finalement dans la poche des actionnaires. Le reste – soit environ 5 euros seulement – va véritablement à l’industrie du raffinage et à la distribution (pipelines, camions-citernes, dépôts et stations-service).
LES MAJORS DU PÉTROLE ONT RÉALISÉ DES BÉNÉFICES COLOSSAUX
Si les taxes représentent 57 % du prix du Gazole, il ne faut pas perdre de vue que la marge brute de distribution et le prix du pétrole lié à la spéculation boursière pèsent pour 43 % dans ce total.
De 2014 à 2017, malgré des cours du pétrole bas, les majors du pétrole ont réalisé des bénéfices colossaux (source Boursorama) :
DES SOLUTIONS EXISTENT
Les considérations écologiques ont bon dos. La France n’est même plus dans les clous de l’accord de Paris ! Il s’agit ni plus ni moins pour le gouvernement de vouloir récupérer par les taxes 37,7 milliards des poches des travailleurs pour les mettre dans le portefeuille des actionnaires.
Il faut notamment :
Répartition du prix des carburants