Samedi 15 décembre, le mouvement des Gilets jaunes organisait sa cinquième journée de mobilisation nationale. Une action rejointe par Solidaires et le NPA. Ils étaient environ 500 au départ Place d’Arc, autant que le samedi 1er déc, soit le double de samedi 8 dernier. Rassemblement au départ puis manifestation à travers la ville sous la pluie. Leur banderole de tête, comme à l’habitude, « Contre l’injustice sociale, Unissons-nous », leur slogan unificateur « Macron démission »! Des camarades avaient un mégaphone, cela à permis d’exprimer des slogans contre sa politique au service des riches.
A Orléans, avant de partir pour leur première étape, une halte sous les fenêtres de Caroline Janvier, la députée En Marche ! de la Circonscription, les manifestants avaient tenu à respecter une minute de silence, avant d’entonner la Marseillaise. Car la question que tout le monde peut se poser, indépendamment d’une hypothétique « trêve de Noël », que d’aucuns gilets jaunes radicaux n’envisagent même pas, c’est « jusqu’où cela va-t-il aller ? » Vont-ils s’essouffler, ou passer à des actions autres que des blocages, barrages filtrants et autres occupations de ronds-points ?
En région centre, ce samedi 15 décembre, on comptait encore des blocages à Châteauroux et Blois, sur les autoroutes, ou des actions à certains ronds-points, comme à Amilly ou Briare. A Paris, les milliers de personnes rassemblées, après les annonces du chef de l’Etat concernant plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat et la suppression de la hausse de la taxe sur le carburant, bien que constatant des défections dans leurs rangs, surtout d’extrême droite au fil des semaines, ont haussé le ton et mis l’accent sur des demandes plus politique, telle que la mise en place de Référendums d’initiatives citoyennes (R.I.C), comme il existe dans d’autres pays européens. Un moyen de court-circuiter les élus le gouvernement et les mobilisations ! Ce qui correspond, en fait, à une demande de plus de démocratie directe.
Le R.I.C, c’est un moyen de pouvoir créer ou modifier une loi sans passer par le Parlement ni le gouvernement. « Pour être valable, et pour voir les lois promulguées, le RIC nécessiterait 7000 signatures de citoyens. Soit 1,5% des inscrits sur les listes électorales », précisent les spécialistes. Un seul gros problème qui posera la demande, sous quelle(s) forme(s) et surtout avec quelles conséquences ?
Cette semaine, à Briare, certains Gilets Jaunes ont demandé à rencontrer les 6 députés du département, et que l’entretien soit filmé ce que les élus n’aiment pas beaucoup ! Dans le cortège orléanais, ce samedi 15 décembre, le R.I.C n’était pas revendiqué, mais plutôt la démission du président, scandée régulièrement. Mais comme la majorité des participants n’a pas l’intention de lâcher prise, cela arrivera peut-être. En attendant, une nouvelle action est prévue, avec le soutien de la CGT, mardi 18 décembre, à 10h30 au Pôle 45, à Saran.