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SNCF : ENTRETIEN AVEC GUILLAUME PEPY AVANT SA RETRAITE …DOREE !

Guillaume Pepy a accordé un grand entretien au Journal du Dimanche dans lequel il confirme qu’il ne briguera pas de troisième mandat à la tête de SNCF bon vent et sans regret ! Il détaille le plan d’action qu’il mettra en place d’ici fin 2019. Il évoque une «relation solide» avec les douze Régions françaises, qui sont «nos premiers clients».

A entendre François Bonneau, Président de la Région Centre Val de Loire,  très en colère.  L’État avait laissé le soin aux Régions de fermer les petites lignes ferroviaires dont elles voulaient se débarrasser (six en Centre-Val de Loire). En séance plénière, jeudi, le Conseil régional Centre-Val de Loire a proposé de mettre sur la table, dès maintenant, la moitié des 250 millions d’euros nécessaires à leur rénovation pour éviter les fermetures et que l’État s’engage à prendre en charge l’autre moitié. Ce ne sera pas pour cette année. François Bonneau (PS), le président de Région, ne comprend pas cette attitude alors que la mobilité est l’un des sujets qui a le plus été évoqué lors de la crise des gilets jaunes et du Grand débat. Très en colère, il regrette que l’État reste sourd aux attentes exprimées, d’autant plus dans une région où des efforts importants ont été consentis pour la mobilité (gratuité du transport scolaire, baisse des tarifs à partir du 6 mai).

 

PEPY : «En 2019, nous aurons renouvelé tous nos contrats TER. Elles en veulent plus, elles ont raison. J’admire leur engagement dans le rail et les moyens qu’elles y mettent, notamment en investissant dans des trains neufs». Dans la perspective de l’ouverture à la concurrence du marché du transport de voyageurs, à la fin de cette année, «SNCF est mobilisée pour gagner ces appels d’offres» et dispose pour cela de «trois forces : la compétence des cheminots, l’engagement des salariés et notre capacité à innover».C’est sûrement pour ça que la région Centre Val de Loire va débaptiser les TER en Rémi

 

Interrogé sur les critiques des Régions à propos des retards des TER, Guillaume Pepy répond qu’en réalité, «la régularité des TER mesurée depuis cinq mois n’a jamais été aussi bonne depuis dix ans. Nous avons atteint un taux de ponctualité proche de 93%» du fait de différents facteurs, au premier chef desquels «la mise en place de matériels neufs, la refonte de processus d’exploitation et de nombreux travaux de modernisation effectués par SNCF Réseau». Travaux entrainant des suppressions totales de trains durant plusieurs weekends et des remplacements par des bus …avec réservation…Bravo l’écologie !

 

Concernant les trains du quotidien, M. Pepy met en avant «deux principaux projets» : l’investissement de 4 milliards d’euros dans la ligne Eole et un RER transfrontalier avec la Suisse qui ouvrira mi-décembre et «transportera 50 000 personnes chaque jour entre la Savoie et Genève». D’autre part, «pour la première fois depuis longtemps, il n’y a plus de chantier

TGV en cours». «Désormais, la priorité des priorités, c’est la modernisation du réseau le plus fréquenté pour améliorer durablement la qualité de service attendue par nos clients», souligne-t-il. Et la modernisation, «c’est 1 600 chantiers par an et 3,7 milliards d’euros d’investissement» pour SNCF Réseau. «C’est parfois compliqué pour les clients et pour les cheminots, mais nous allons gagner cette course de vitesse». Après tant d’années de laisser aller ayant entrainé en particulier l’accident mortel de Brétigny il était temps ! Les autorités judiciaires attendent-elles sont départ à la retraite pour l’inculper ?

 

Guillaume Pepy précise également qu’il «n’y a pas de plan de fermeture des petites lignes», ce qui n’empêche pas qu’il faille «entretenir et moderniser ses lignes pour qu’elles coûtent moins cher» car «le statu quo pourrait nous mener droit dans le mur». Pas de fermeture par la SNCF mais charge aux Région de gérer au mieux leurs misères et consacrer les budgets pour maintenir les lignes ou les fermer. Le choix va être clair pour les gérants du capital : plus de bus sur les routes !

 

Interrogé sur la place des Intercités dans la stratégie actuelle de SNCF, M. Pepy évoque plusieurs projets et investissements, et répond que «la mission de SNCF, sa raison d’être, c’est l’accessibilité de tous les territoires». Pour les liaisons province/province, jugées trop chères, il annonce la mise en place, le 9 mai, de cartes de réduction «plus avantageuses et moins chères», rappelle aussi une politique tarifaire qui permet d’appliquer au TGV des prix très bas. Il annonce par ailleurs le lancement, en novembre prochain d’un «nouveau programme de fidélité baptisé Ouigreen : les kilomètres parcourus en train donneront droit à des heures gratuites de trottinette ou de voiture électrique». En effet, SNCF se veut «l’entreprise des nouvelles mobilités». D’où les partenariats noués avec «de nouveaux acteurs du secteur». L’appli SNCF proposera d’ailleurs à compter du 18 juin «une offre complète aux voyageurs en intégrant le train, le VTC, l’autopartage et le covoiturage. Ce ne sera plus l’application de tous les trains mais celle de tous les déplacements». Dans cette optique également, SNCF travaille «avec Renault à une solution d’autopartage de voiture électrique en gare». On croit rêver ceux qui voyagent aurons droit à des trottinettes !!! Au lieu de réduire les couts payés par les usagers Pepy nous offre des gadgets !  

 

Aujourd’hui, 95% des Français qui voyagent «ont accès à une gare disposant d’une solution de vente. Notre défi est d’agir pour les 5% restants». Un nouveau service émergera à partir de juin. La vente de billets dans les bureaux de tabac sera ainsi expérimentée dans quatre régions. Ce dispositif s’ajoutera aux «boutiques mobiles» de SNCF qui iront à la rencontre des clients dans les communes. Un appel à projet va aussi être lancé par SNCF pour «mettre en place des activités utiles aux territoires», tels que des espaces de coworking ou des maisons médicales, dans 1 000 petites gares. C’est fou des maisons médicales …dans les gares qui ferment les unes après les autres ou qui n’ont plus de guichet de vente !

 

Interrogé sur la mise en place de la réforme ferroviaire au sein de SNCF d’ici 2020, Guillaume Pepy assure que «tout le monde a intérêt à ce que l’on trouve un accord» et que «les conditions qui seront proposées aux salariés doivent être motivantes», avec notamment des salaires d’entrée qui seront «revus à la hausse pour attirer les nouveaux talents». Pour cela, «notre atout est que le secteur du rail est en croissance et qu’il le restera». Pour conclure, M. Pepy explique que d’ici le terme de son dernier mandat à la tête du groupe, son «objectif est de réussir la construction de la Nouvelle SNCF qui verra le jour le 1er janvier 2020. Ce sera une entreprise 100% publique qui conserve ses valeurs de service public. En même temps, ce sera un groupe de sociétés anonymes, une entreprise confrontée à la concurrence sur tous ses marchés et un groupe qui recrutera avec un nouveau contrat social». En un paragraphe Pepy se contre dit et fait le grand écart : Comment cette nouvelle entreprise peut-elle être 100% publique si plusieurs entreprises privées ou régionales se font concurrence pour exploiter les dessertes ? Comment peut-il y avoir un recrutement sous un nouveau contrat social si plusieurs entreprises différentes interviennent sur le Réseau ? MENSONGES !  Aujourd’hui déjà les différences de statuts des salariés entre la SNCF et sa filiale KEOLIS et même entre les différentes structures Kéolis est un exemple de la diversité sociale imposée par le patronat du rail !  

 

Fret SNCF. Dans un entretien à La Vie du Rail, Sylvie Charles, la directrice générale du pôle TFMM de SNCF Logistics, prévient que «si on ne se donne pas les moyens d’un report modal, on va droit dans le mur», tandis que Fret SNCF vient de reporter à 2021 sont objectif de retour à rentabilité opérationnelle. L’année 2018 a été très impactée par les grèves. Sylvie Charles assure qu’il n’y a «pas d’alternative à la complémentarité rail/route : plus de rail sur la longue distance et du routier pour la distribution». La Vie du Rail (26/04) Dommage pour cette nouvelle annonce langue de bois ! Comme d’habitude tout est mis sur le dos des grèves ! En même temps que La Vie du Rail retranscrit « la nécessaire complémentarité rail/route dixit Sylvie Charles » voici en suivant ce qui attend la « complémentarité » !

Perpignan-Rungis: le dernier train des primeurs bientôt remplacé par 25.000 camions?

 

Jugée trop chère par les transporteurs, la location de wagons neufs pour remplacer ceux actuellement en circulation pourrait ne jamais s’opérer. D’où la menace de la suppression du dernier train de fret assurant la liaison entre Perpignan et Rungis et le risque qu’il ne soit remplacé par des milliers de poids lourds.

Effectuant la liaison tous les jours depuis 2007, ce train convoie plus de 400.000 tonnes de fruits et légumes par an vers le marché international, selon Le Parisien.

La vétusté des 82 wagons réfrigérés serait à l’origine du problème. En circulation depuis 40 ans, ces wagons usés ne pourraient être remplacés par des neufs loués par la SNCF, faute de moyens suffisants des transporteurs actuels (Roca et Rey). Ainsi, aucun nouveau contrat n’a encore été signé et l’actuel se termine fin juin.

« Nous, on ne demande qu’à continuer, assure un responsable de Fret-SNCF. On a les locomotives, les agents, les wagons neufs à louer. Mais on ne peut pas signer un contrat à perte! », explique un responsable de Fret-SNCF au Parisien. Bref la SNCF voudrait que non seulement que ses usagers payent le transport mais qu’en plus ils achètent les wagons ! Est-il demandé la même chose aux transporteurs routiers ? Evidement non !

Des poids lourds en remplacement !

En conséquence, des poids lourds pourraient prendre le relai pour continuer d’assurer la liaison. À Rungis, on parle de 25.000 camions supplémentaires par an. Voire jusqu’à 230 poids lourds supplémentaires chaque jour. Qu’en est-il des 20 millions d’euros d’investissements en 2008/2009  qui ont servi à la modernisation de la gare de Rungis ? Sans parler également des conséquences dramatiques d’un point de vue social avec plus d’une centaine d’emplois qui serait amenée à disparaître sur les deux chargeurs mais aussi, des dizaines d’emplois indirects dans les entreprises sous-traitantes et à la SNCF !

 

Fret. La nouvelle restructuration de l’activité fret de SNCF prévoirait la suppression d’environ 200 postes d’appui et d’encadrement, d’après les syndicats. Cette restructuration intervient dans le cadre de la réforme ferroviaire prévoyant la transformation de cette activité à compter du 1er janvier 2020. Selon l’Unsa, la direction prévoit en parallèle «des mesures visant à favoriser les départs et la mobilité» qui seront «rapidement proposées aux salariés». Pour Xavier Lemaire, référent fédéral fret de ce syndicat, «aujourd’hui, la grande interrogation, c’est comment l’Etat et la Commission européenne vont s’entendre pour filialiser ou pas le fret, le recapitaliser ou pas. Et il y a aussi la question de la reprise de la dette». AFP (26/04), L’Humanité (30/04)

Le service Autotrain bientôt supprimé

La SNCF devrait supprimer son service de transport de voiture en train en décembre 2019. En cause, sa rentabilité jugée insuffisante.

Autotrain, c’est fini.

Selon nos informations, le service de transport de voitures par rail de la SNCF devrait circuler pour la dernière fois le 14 décembre 2019. La fin d’une histoire commencée il y a plus de 60 ans avec le développement de la voiture.

Dans un document interne que nous avons pu consulter, la compagnie ferroviaire justifie cette mise à mort par le fait qu’« Autotrain n’est plus le meilleur moyen de satisfaire la clientèle de ce marché de niche : il faudrait atteindre un taux de remplissage de l’ordre de 85 % tout en menant simultanément une forte hausse tarifaire pour justifier la pertinence d’un train. Or, 2/3 des clients actuels considèrent déjà le service comme cher alors qu’il est très déficitaire ».

Une perte de 6 millions en 2018

La SNCF écrit ainsi que l’année dernière, Autotrain a perdu l’équivalent de son chiffre d’affaires, soit 6 millions d’euros (M€), avec un taux de remplissage de seulement 68 %. Une occupation certes un peu meilleure qu’en 2017 (51 %) mais décevante par rapport au traitement de cheval qu’a reçu l’activité cette même année. En effet, sur les treize gares encore desservies par Autotrain il y a deux ans, six seulement ont été conservées Avignon (Vaucluse), Marseille (Bouches-du-Rhône), Toulon (Var), Fréjus (Var), Nice (Alpes-Maritimes) mais aussi Paris-Bercy. Une cure d’amaigrissement qui a fait passer le nombre de voitures transportées de 62 000 en 2016 à 33 500 en 2018.

Le service a perdu 80% de ses clients en trente ans

Une lente agonie, commencée au début des années 1980 avec le développement des autoroutes. Ainsi, en 30 ans, le service a perdu 80 % de trafic et son modèle a largement évolué avec la disparition des Trains autocouchette (TAC) qui permettait aux clients de voyager dans le même train que sa voiture. « Le service Autotrain répond aux besoins d’une clientèle spécifique et qui se renouvelle peu », justifie l’entreprise publique dans le document. Ainsi, la moitié des utilisateurs habitent à Paris ou dans les Hauts-de-Seine, ont plus de 60 ans et pour 90 % sont issues des catégories socioprofessionnelles supérieures qui rejoignent pendant l’été leur résidence secondaire.

Quant aux clients professionnels, comme les loueurs de voitures, ils ne représentent que 4 % du chiffre d’affaires. Enfin, l’entreprise publique rappelle que pour continuer l’activité, des investissements de plusieurs millions d’euros sont nécessaires.

Usagers et syndicats opposés à cette disparition

« La SNCF supprime un service qui apportait du confort et de la sécurité à ses clients, s’agace Jean Lenoir, le vice-président de la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports). Encore une fois, elle prend le problème à l’envers. Au lieu d’améliorer la rentabilité globale de l’entreprise, elle supprime ce qui n’est pas rentable. C’est ce qu’elle a fait en supprimant les trains de nuit ou les lignes ferroviaires transversales. On vient d’apprendre qu’elle envisageait de supprimer la ligne de fret Perpignan-Rungis. Et demain, elle supprimera quoi ? Tous les Intercités ? Une partie des TGV ? ».

La disparition d’Autotrain aura des conséquences sur l’emploi puisque 33 postes seront supprimés mais les cheminots reclassés : « Mais c’est sans compter l’impact sur les sous-traitants, prévient Fabien Villedieu, de SUD-Rail. Tout a été fait pour tuer les Autotrain, alors qu’on y avait des solutions. Pourquoi appliquer pour faire circuler ces trains le tarif des péages voyageurs plus chers que celui du fret ? En plein débat sur la transition écologique, la suppression de ce service est un non-sens. Et une fois qu’Autotrain sera supprimé on ne pourra plus revenir en arrière ». Dans le document, la compagnie, indique en effet, que la disparition d’Autotrain permettra de dégager de la place pour d’autres activités.

Interrogée, la SNCF ne dément pas mais précise : «Ce n’est qu’un projet, nous sommes encore en réflexion».

Guillaume PEPY s’en va et laisse ce qui reste de la SNCF dans un état lamentable ! Grand commis de l’Etat il a appliqué sous plusieurs Présidents les directives de dénationalisation et de privatisation du Rail décidées par les banquiers et les capitalistes français et européens !

NON A L’EUROPE DU CAPITAL ! POUR UNE EUROPE ECOSOCIALISTE !

NPA Loiret 10-05-2019

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