Les personnels hospitaliers ne sont pas exclus de ce « plan de licenciement santé ». La suppression programmée de 120 000 fonctionnaires, et l’introduction de personnels sous statut privé, qui a déjà commencé avec comme objectif la destruction des statuts de la fonction publique.
Le plan du gouvernement, relayé par l’ARS vise à de nouvelles économies sur la santé, sur le service public, seul garant de l’égalité d’accès aux soins. L’objectif est de passer de 33 CHU à 10 CHU dans les années à venir.
Dans notre région, il faudra faire plus de trajets pour consulter, recevoir moins de visites lors d’une hospitalisation, du fait de la distance, augmenter tous les types de déplacements, ceux des patients, des praticiens de santé augmentant ainsi les risques, et la consommation de carburant. Cerise sur le gâteau, notre territoire, malgré les constats accablants en termes d’accès aux soins, ne fait pas partie des zones qui verront le nombre de médecins formés augmenter (numerus clausus) !
La CGT, partout où elle est implantée, se bat pour une santé publique, de qualité, de proximité, accessible à tous.
Il n’y a pas de système de santé solide sans un financement efficace et juste. La sécurité sociale et son financement par les cotisations issues du travail salarié a montré son efficacité. Exigeons le 100% sécu et le plein emploi en CDI.
L’Agence Régionale de Santé, sous l’égide du ministère de la Santé poursuit ses basses oeuvres dans la logique de réduction des moyens et de privatisation rampante avec pour les salariés et populations toutes les conséquences qui en découlent.
En dépit de cet acharnement de l’état, les luttes des hospitaliers et des populations se sont multipliées : à Vierzon contre la fermeture de la maternité, dans le secteur de la psychiatrie dont Fleury les Aubrais, à l’hôpital de Pithiviers en grève illimitée depuis le 10 mai, à Blois, Châteauroux…..et contre les conséquences du manque de moyens pour l’hôpital public, les services de secours avec désormais des décès dans les services d’urgences, des drames, qui se succèdent par manque de moyens.
Agnès Buzyn, ministre de la santé annonçait, en présentant son plan santé le 14 février dernier, la « mort » de tous les services de maternité et de chirurgie dans les hôpitaux locaux. Un plan dont l’exécution avait déjà commencée, à Pithiviers, Châteaudun, Vendôme, le Blanc… Il n’est pas prévu d’augmenter les capacités d’accueil des grands centres hospitaliers qui vont devoir accueillir plus de patients, bien au contraire. Ainsi, le CHU de Tours voit des lits fermés à l’occasion de la fermeture de l’hôpital Trousseau.
Se soigner dans un hôpital public, de qualité, c’est l’affaire de toute la population L’AVENIR DE NOS ENFANTS EST EN JEU !
Les réactions se multiplient contre les choix qui conduisent à orienter les patients vers des cliniques privées, contraints de régler des dépassements d’honoraires de plusieurs centaines d’euros non remboursés, de subir des délais d’attente pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, de passer des heures dans les salles d’attente de services d’urgences débordés, et de constater la maltraitance des personnes âgées par manque de personnel.
L’avenir de nos hôpitaux publics et du système de santé est entre nos mains. Notre seule arme contre ce plan de casse est notre nombre dans l’action, sans attendre que des décisions concrètes ne tombent sur nos établissements, nos services de proximité. N’attendons pas de nous retrouver seuls à subir les décisions technocratiques et comptables de l’Agence Régionale Anti -Santé.
Appel général à tous les syndiqué-e-s CGT du Loiret à déposer des préavis de grève pour exiger des moyens à la hauteur des besoins
Restauration sur place, prises de paroles, musiciens, Assemblée Générale, réalisation d’une ordonnance collective revendicative…..
Tous ensemble, Motivés et Déterminés à ne plus subir !
Selon un sondage CSA du 09 octobre 2018 30% des français ont renoncé à se soigner