A l’occasion de la visite du mariole en chef états-unien en Grande Bretagne on apprend que les négociations entre l’extrême droite britannique et Donald Trump vont bon train. Les USA surfent sur la crise qui secoue la GB avec le Brexit. A l’offensive, ils avancent leurs pions dans le domaine de la santé. Malgré les attaques continues contre le NHS (National Health Service, équivalent de nos hôpitaux publics, de la médecine de ville et de la sécurité sociale réunis dans un seul service) récurrentes depuis l’ère Tatcher, les britanniques bénéficient encore d’un service public de santé unique au monde. Il est loin d’être parfait et les cures d’économies réalisées aussi bien par les gouvernements conservateurs que par les travaillistes l’ont grandement dégradé. L’offre de soins, l’état des hôpitaux, les conditions de travail du personnel ont fortement souffert de ces attaques.
Mais le secteur privé lucratif est encore contenu et nettement moins développé qu’en France. Peut-être plus pour longtemps avec la cure de libéralisme que veut lui imposer Trump et les groupes pharmaceutiques américains. Tous rêvent de l’effondrement du NHS pour pouvoir imposer des prix de vente des médicaments totalement libres et fixés par les seuls laboratoires. Il y a du pognon à se faire !
En parallèle les groupes de santé américains visent à pouvoir s’implanter sérieusement en Grande Bretagne profitant de l’image dégradée de l’offre de soins publique.
Un Brexit dur de plus en plus probable menace l’économie britannique ultra libérale qui vit actuellement essentiellement des services. Il lui faut continuer à barboter dans le marigot capitaliste pour satisfaire sa bourgeoisie aux abois. Le marché de l’ancien empire perdu n’est qu’un doux rêve nostalgique de l’époque coloniale que les courants ultra-nationalistes essaient de réanimer. Mais l’époque victorienne est passée à jamais, ne leur en déplaise.
La fermeture potentielle du marché européen force donc les affairistes britanniques à se tourner vers l’autre rive de l’Atlantique.
Et c’est là que Trump arrive en sauveur. En réalité en vautour. Car pour lui l’Europe comme le reste du monde ne sont qu’un marché juteux. La situation sociale et sanitaire de la population britannique n’est que le cadet de ses soucis. Alors en faisant miroiter un accord commercial de « libre » échange avec la GB il appâte le gibier. Et l’extrême droite nationaliste, en réalité aussi peu soucieuse de la classe ouvrière qu’un esclavagiste moyen, est prête à vendre le dernier service public du Royaume (plus ou moins) Uni.
Décidément la mondialisation capitaliste n’engendre que la misère et la désolation. Et ce n’est certainement pas l’extrême droite politico-affairiste qui nous en protègera. L’effondrement programmé du NHS serait un coup terrible porté à la classe ouvrière britannique et une menace pour l’accès aux soins dans tout le continent européen.
La solidarité internationaliste est la seule réponse à cette vague réactionnaire qui n’est qu’un outil au service des patrons. Une seule solution la révolution !