Une trentaine de syndicalistes a manifesté devant l’hôpital de Pithiviers vendredi matin. C’était le premier rassemblement depuis le suicide d’un patient.
La protestation nationale du personnel hospitalier contre la réforme des retraites et la politique jugée austère du gouvernement, organisée le 13 février, avait un écho particulier à Pithiviers.
Un patient en soin palliatif s’est donné la mort en se jetant dans la cage d’escalier du troisième étage dans la nuit du 26 au 27 janvier.
« C’est l’illustration parfaite de l’effet catastrophique du manque de moyens auquel nous faisons face. Avec une infirmière et une aide soignante pour 20 lits, impossible d’accompagner convenablement les patients. Cet homme avait déjà fait une tentative de suicide, mais la direction n’a pas été capable de lui faire consulter un psychologue adapté… Il n’y avait que le neurologue de l’EHPAD », regrette Dominique Cheron, secrétaire général de la CGT du centre hospitalier de Pithiviers.
« Le constat est le même dans tous les services, nous avons besoin de moyens. ll faut absolument débloquer des fonds. Au C3P (centre périnatal de proximité de Pithiviers), ils veulent supprimer deux postes de sages-femmes. Aux urgences, l’attente peut durer jusqu’à 12 heures… Pire, il y a deux semaines, il n’y avait aucun médecin dans le service ! »