Les contrôleurs et agents des boutiques, les plus en contact avec les usagers, de la TAO, filiale de Keolis, elle-même filiale de la SNCF, sont mis en chômage partiel, et ne seront payés qu’à 84% de leur salaire. N’étant ni responsables de cette situation, ils doivent être payés à 100 % !
Les conducteurs de bus et de tramway, toujours en service, particulièrement exposés aux risques de contamination, eux, ont dû exiger l’interdiction de la montée à l’avant, l’arrêt de la vente des titres de transport dans les bus (Ce qui démontre bien, par l’exemple, l’exigence et la faisabilité des transports gratuits !) et la désinfection des postes de conduite…
Les véhicules censés être désinfectés ne le sont pas même complètement, la direction invoquant le manque de main d’œuvre des prestataires, leur désengagement pour certains et le coût trop élevé.
Et il est intolérable de voir sur certaines lignes des véhicules surchargés comme celui où les travailleurs d’Amazon peuvent être entassés à 40 ou 50 par bus. Un agent a même été interpellé par la police municipale, stupéfaite qu’aucune consigne n’ait été donnée par Keolis et la Métropole d’Orléans.
Il est normal que les transports publics fonctionnent, au moins partiellement, pour assurer les déplacements des soignants, ceux des habitants pour leurs besoins essentiels ainsi que pour transporter les salariéEs encore obligéEs de se rendre à leur travail ! Mais la protection des agents doit, elle aussi, être assurée, ce que scandaleusement, la Métropole comme la direction de Kéolis rechignent à faire. Le Maire d’Orléans sur la planche savonneuse lors du premier tour des municipales est plus préoccupé – comme la direction de Kéolis – par l’important turnover des conducteurs/trices que d’apporter des réponses aux conditions de travail déplorables et aux salaires de misère des employéEs !