Suite au signalement, par le biais de l’application Contact Covid, de cas confirmés de Covid-19 au sein d’un abattoir de Fleury-les-Aubrais, les investigations et dépistages se sont poursuivis et ont permis d’identifier, à ce jour, 34 cas confirmés. L’entreprise va rester fermée le temps de compléter les investigations.
Ce samedi 16 mai, l’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire a mis en ligne un communiqué faisant état d’un nombre important de cas groupés dans un abattoir du Loiret. En effet, suite au signalement, par le biais de l’application Contact Covid, de trois cas confirmés de Covid-19 au sein de l’abattoir Tradival de Fleury-les-Aubrais, une équipe d’investigation et de dépistage de l’Agence régionale de santé (ARS) de Centre-Val de Loire et du Centre hospitalier régional d’Orléans, s’est rendue sur le site le vendredi 15 mai après-midi.
« Les investigations menées ont permis de constater 12 cas confirmés au sein de l’entreprise et de deux entreprises sous-traitantes. Par ailleurs, une première opération de dépistage a été menée concernant 84 personnes présentes sur le site. Les résultats des tests font apparaître à ce jour 22 cas confirmés supplémentaires, portant le total des cas confirmés à 34. Ces personnes se sont vues prescrire un isolement. » Ils ont donc été « bien évidemment placés en quatorzaine » comme l’a confirmé Ludovic Pierrat, le secrétaire général adjoint de la préfecture du Loiret, joint hier vers 19 h 45.
Compte tenu de ces éléments, le dépistage de l’ensemble des salariés de l’entreprise et de ses prestataires va être entrepris dans les prochains jours.
De plus, l’entreprise sera fermée par arrêté préfectoral, « le temps de compléter les investigations et de procéder aux opérations de désinfection des locaux ». « La recherche hors de la sphère professionnelle des cas contact des personnes porteuses du virus va être entreprise par l’Assurance maladie », précise l’ARS. « Je n’ai pas plus d’éléments à vous communiquer », conclut de son côté Fabienne Frebot, responsable marketing à Tradival. Encore un coup dur pour l’entreprise fleuryssoise : « Effectivement, c’est compliqué… »
Agroalimentaire
L’abattoir de porcs basé à Fleury-les-Aubrais ne peut toujours pas fabriquer de saucisses.
Ce samedi 16 mai en soirée, 34 cas de Covid-19 ont été confirmés à Tradival, à la suite d’investigations et de déspistages menés par les autorités de santé, a informé l’Agence régionale de santé par voie de communiqué. L’entreprise restera fermée jusqu’à « nouvel ordre ». L’article ci-dessous avait été publié sur notre site peu de temps avant que cette information ne nous parvienne.
L’abattoir Tradival, installé à Fleury-les-Aubrais, avait envisagé des mesures à appliquer, liées au Covid-19, dès la fin du mois de février. Parallèlement, la fabrication dans l’atelier de transformation est toujours à l’arrêt. Et ce depuis mi-novembre avec la suspicion d’une infection à la bactérie Listeria.
« Pour l’instant, vous ne pourrez pas faire de barbecues avec les saucisses ou les andouilles de Jargeau qui sortent en temps normal de cet atelier avant de rejoindre les rayons des grandes surfaces », indique Fabienne Frébot, responsable marketing à Tradival. « Nous n’avons pas eu de retour de la part de la Direction départementale de la protection des populations du Loiret (DDPP). »
En dépit de plusieurs opérations de nettoyage-désinfection renforcées, les résultats des contrôles officiels, après prélèvements, ne se sont pas avérés satisfaisants. L’activité n’a pas pu reprendre. En revanche, dans les deux autres secteurs, ceux de l’abattage des porcs et de la découpe de la viande, le rythme de travail s’est maintenu, voire accru, durant le confinement.
« Face aux risques sanitaires engendrés par le Covid-19, nous avons mis en place des mesures. Et nous ne comptons pas baisser la garde. Lorsque les 350 salariés arrivent au travail, le responsable de la sécurité prend leur température. Quand ils vont de leur voiture aux vestiaires ou aux bureaux, ils doivent porter un masque. Nous avons déployé le gel hydroalcoolique de la manière la plus large possible », détaille Fabienne Frébot. « Nous avons limité les croisements, aménagé les salles de pause, les lignes de production avec du Plexiglas et des banderoles. Quant au télétravail, il s’est limité aux commerciaux. »
Par ailleurs, la responsable marketing précise que travailler avec un masque fait partie des gestes fondamentaux lorsqu’on travaille à la salaison. Pandémie ou non.
À sa connaissance, il y a eu des arrêts de travail liés à des suspicions de cas de Covid-19 parmi le personnel. Par ailleurs, de nombreux foyers d’infection ont été détectés dans des abattoirs en France, en Allemagne et aux États-Unis.
La République du Centre