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Renault Maubeuge : «La première avant un long combat, plus rien ne sortira de MCA»

Ce samedi 30 mai 2020, près de 8000 personnes ont défilé dans les rues de Maubeuge, à l’appel des syndicats de MCA et des élus de Sambre-Avesnois. Une grande mobilisation en faveur de MCA, dont les rumeurs de délocalisation d’une partie de l’activité à Douai font craindre le pire pour la Sambre-Avesnois.

– À l’initiative des syndicats de MCA et élus de Sambre-Avesnois un appel à manifester était prévu ce samedi matin.

– Une mobilisation inédite, après une première manifestation inédite mardi, suite aux rumeurs de délocalisation d’une partie de l’usine sambrienne vers le site de Douai, faisant craindre le pire aux salariés de MCA, mais plus largement à tout le bassin de la Sambre, durement touché par les catastrophes économiques ces dernières années.

9h30. Toyota et PSA en renfort.

Des milliers de personnes sont déjà rassemblées devant MCA. Parmi elles, des salariés de MCA, mais aussi de Toyota et PSA Valenciennes, venus en soutien, de simples citoyens, des élus qui, comme d’habitude, se sont mis en avant et surtout derrière la banderole de tête  de l’arrondissement (Bernard Baudoux, Patrick Leduc, Benjamin Saint-Huile, Mickaël Hiraux, Arnaud Decagny, maires d’Aulnoye-Aymeries, Feignies, Jeumont, Fourmies et Maubeuge) et de la Région (le président Xavier Bertrand, Patrick Kanner, Jean-René Lecerf, président du Département ou encore Valérie Létard, sénatrice du Nord), et une quarantaine de Gilets jaunes.

10h. « Macron, tiens parole. »

Les élus rassemblés dévoilent une banderole « Senard = trahison. Macron tiens parole. » 9h45. Des milliers de personnes.

En tête de cortège, toutes les organisations syndicales sont réunies. La manifestation doit démarrer à 10 heures, et prendre la direction de l’hôtel de ville de Maubeuge.

10h12. 4 000 personnes présentes.

La foule part en direction de la mairie via l’avenue Jean-Jaurès. Au moins 4 000 personnes sont présentes

10h16. Pas de place pour les casseurs.

Un arrêt est marqué. « Celui qui est venu soutenir MCA est le bienvenu – les casseurs non ! On est là pour construire pas pour détruire », entend-on au mégaphone

10h36. Des familles et personnes âgées en soutien.

Plusieurs dizaines de personnes attendent de voir passer le défilé pour venir grossir les rangs du cortège ou tout simplement les soutenir. On aperçoit des familles, mais aussi des personnes âgées au niveau de La Luna, de la boulangerie Marie-Blachère, avenue Jaurès. Avec un parcours avoisinant les six kilomètres, certains font le choix de rejoindre la manifestation un peu plus tardivement

10h40. Arrêt devant Renault.

Le cortège arrive au rond-point de la SAFDA. Nouvel arrêt devant la concession Renault. Tous les accès sont bloqués

10h49. Rues désertes.

Plus une seule voiture n’est stationnée route de Valenciennes où le cortège devrait bientôt arriver.

11h05. La police présente.

La police sillonne de long en large la route de Valenciennes, que le cortège doit rejoindre d’une minute à l’autre.

11h11. Direction le centre-ville.

Le cortège est actuellement au rond-point de la girafe, à Maubeuge. Il avance en direction du passage à niveau de l’avenue Jaurès.

11h16. « On n’est pas de machines »

« On ne veut pas être des chômeurs, on n’est pas des machines », entend-on dans les rangs du cortège.

11h18. Les médias nombreux.

De nombreux journalistes régionaux mais aussi de rédactions nationales (LCI, BFM, TF1, Cnews) sont présents. Preuve que cette manifestation est inédite et un succès.

11h24. Aux portes de Maubeuge

Le cortège est actuellement avenue Jean-Jaurès, aux portes du centre-ville. L’arrivée à l’hôtel de ville est prévue d’ici une trentaine de minutes.

11h27. Tensions entre élus « récupérateurs » et manifestants.

Certains élus présents dans le cortège avec une banderole se sont fait insulter ou siffler. « Respectez notre journée s’il vous plaît, ceux qui voudrait casser du politique ont d’autres moments pour le faire dans les urnes », demande au micro Jérôme Delvaux, élu CGT à MCA.

11h39. Témoignages. « Des milliers d’emplois en jeu »

« Être solidaires. » « Défendre des milliers d’emplois et de familles. » « On est tous dans le même combat. » Au sein du cortège, qu’ils soient employés directs de MCA ou simples citoyens, tous veulent défendre cette même cause  : la sauvegarde de cette usine et de la vie économique du bassin de la Sambre.

11h47. Marée humaine.

Au fur et à mesure, des personnes rejoignent le cortège lors de son passage dans les rues de Maubeuge. Environ 4 000 personnes, peut-être plus ? Une marée humaine défile actuellement à Maubeuge en direction de l’hôtel de ville. C’est historique.

11h50. Soutenir l’hôpital.

Arrivée devant la salle de spectacle La Luna, le cortège bifurque en direction de l’hôpital

11h53. Des clients confinés  !

Les clients de Brico Dépôt ont dû se confiner plusieurs dizaines de minutes dans le magasin situé sur le parcours de la manifestation, le temps de laisser passer la foule…

12h03. Les soignants applaudis.

Les manifestants se sont de nouveau arrêtés cette fois devant l’hôpital de Maubeuge pour montrer leur soutien aux soignants qu’ils ont applaudis. Les soignants les saluent en retour des fenêtres du centre hospitalier

12h15. Le clapping.

Un grand clapping a lieu devant l’hôpital

12h25. Arrivée à l’hôtel de ville.

Avec plus d’une heure de retard sur l’horaire prévu initialement, le cortège vient d’arriver devant l’hôtel de ville de Maubeuge

12h25. Élus « récupérateurs »  et représentants syndicaux sur le balcon de la mairie

Les représentants de l’intersyndicale de MCA et les élus (Bernard Baudoux, Arnaud Decagny, Patrick Leduc, maires d’Aulnoye-Aymeries, Maubeuge et Feignies), Benjamin Saint-Huile (président de l’Agglomération Maubeuge val de Sambre), Jean-René Lecerf (président du Département) viennent de rejoindre le balcon de l’hôtel de ville afin de prendre la parole.

12h30. 8 000 manifestants.

Les élus annoncent qu’il y a 8.000 manifestant.e.s dans le cortége !

12h34. « Nous avons besoin de tout le monde pour sauver le territoire ».

Le représentant de la CGT chez MCA, Jérôme Delvaux harangue la foule.

12h43. « Plus rien ne sortira de MCA »

Jérôme Delvaux (représentant CGT) : « C’était la première avant un long combat. Plus rien ne sortira de MCA. »

12h45. Une rencontre avec le PDG de Renault.

Jérôme Delvaux de la CGT annonce une rencontre avec le patron de Renault mardi à Bercy pour évoquer le futur du site.

12h57. Fin de la manifestation

Finalement, seul Jérôme Delvaux ce sera exprimé. C’est la fin de la manifestation après une Marseillaise . Le cortège se disperse déjà.

Refusons la fermeture de quatre usines Renault !

Macron donne 8 milliards aux constructeurs autos !

Selon des informations de presse non démenties à ce jour, quatre usines Renault sont aujourd’hui menacées de fermeture : Choisy-le-Roi, Dieppe, les fonderies de Bretagne et Flins. Plus de 5000 emplois sont directement menacés auxquels s’ajouteraient des milliers d’emplois indirects.

La préparation de ces mesures date d’avant l’épidémie. « Aucun tabou » sur les fermetures d’usines,  avait osé affirmer, au début de l’année, la nouvelle direction de Renault, choisie par le  gouvernement pour succéder au patron escroc Carlos Ghosn.
Comble du cynisme criminel : Renault a fait redémarrer l’usine de Flins, menacée, parmi les premières usines automobiles de montage en France en pleine épidémie. 
Les milliards d’euros que le gouvernement a consenti pour recapitaliser Renault en bourse sont bien soumis aux conditions de compétitivité fixées publiquement par le ministre Le Maire. Preuve en est apportée.
Avec quatre usines menacées de fermeture, une attaque d’ampleur inégalée est en cours. La direction de Renault, les actionnaires et le gouvernement croient pouvoir tabler sur la désorganisation pratique du mouvement ouvrier qu’a entraînée le confinement. Il faut lui apporter une réponse à la hauteur de l’enjeu pour le faire reculer.
Les travailleurEs des usines Renault menacées doivent bien sûr recevoir le soutien le plus large. Mais cela ne suffira pas. C’est tout le mouvement ouvrier et social qui doit s’engager pour empêcher ces usines de fermer et pour garantir l’emploi. Le NPA appelle au rassemblement et aux initiatives indispensables au plan national et local pour pouvoir gagner.
Revendiquer l’interdiction des licenciements, refuser la fermeture des usines, baisser le temps de travail à 32 h et garantir l’emploi, c’est refuser la loi du profit qui choisit ses productions, délocalise et détruit des usines en fonction de ses seuls intérêts. C’est à l’intérêt collectif qu’il s’agit de penser, et non à celui des actionnaires, en défendant les emplois et en envisageant collectivement les possibles reconversions, autour de nouvelles activités utiles à la population et permettant de sortir du tout-auto. 

Cela implique d’envisager réquisitions et expropriations, et donc de s’opposer frontalement au capitalisme dont les salariéEs de Renault font aujourd’hui les frais. TouTEs ensembles à leurs côtés ! 

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