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Les sénateurs se sont opposéEs à l’allongement du délai d’IVG pendant l’état d’urgence sanitaire !

L’amendement proposé par l’ancienne ministre des Droits des femmes et sénatrice Laurence Rossignol visait à allonger le délai de l’IVG de 12 à 14 semaines suite confinement et à une réduction inquiétante du recours à l’IVG constatée par le ministère de la santé.

Elle est en colère. L’ancienne ministre des Droits des femmes et sénatrice socialiste de l’Oise, Laurence Rossignol, a fustigé les sénateurs qui ont voté hier contre l’allongement temporaire des délais d’accès à l’IVG, rapporte « France info ». « Le gouvernement appuyé par l’aile la plus conservatrice du sénat a encore obtenu le rejet de l’amendement », a-t-elle déploré sur Twitter, hier. Elle a salué les sénateurs qui ont voté en faveur du texte. « Merci aux 143 sénateurs et sénatrices qui ont pris en compte la détresse des femmes. Mais il a manqué quelques voix ». L’amendement a en effet été rejeté à 13 voix près. Parmi les 143 votes favorables à l’allongement du délai d’accès à l’avortement, le Parti socialiste, le groupe communiste CRCE, des centristes et le Rassemblement démocratique et social européen (RDSE). Des votants situés à gauche de l’échiquier politique. 

UNE DÉCISION IDÉOLOGIQUE

Les 156 voix contre l’amendement se situent donc naturellement dans la majorité de droite de la haute assemblée. Les Républicains et Indépendants ont voté contre, tandis le groupe La République en marche (21 sénateurs), s’est abstenu. « Nous savons pertinemment que si nous prenons cette décision, nous ne pourrons jamais revenir en arrière », a indiqué la rapporteure des lois du groupe Les Républicains et sénatrice du Morbihan, Muriel Jourda, relate « France info ». Les sénateurs de droite semblent donc avoir freiné des quatre fers par peur du fait accompli, alors que l’amendement prévoit une temporalité limitée, adaptée à la durée de la crise sanitaire. « Je suis profondément favorable à l’IVG (…) je suis sensible à la détresse des grossesses non voulues, (…) mais on n’est pas en train de proroger un dispositif fiscal (…) On est en train de parler d’un être de 12 semaines ou de 14 semaines », a indiqué la sénatrice LR de 57 ans, Sophie Primas. Une remarque qui illustre la dimension idéologique de son vote. 

Pour Laurence Rossignol : « C’est une demande des médecins, n’obligeons pas les médecins à se mettre hors la loi pour défendre la détresse des femmes. C’est un amendement qui est totalement circonscrit sur la période de la crise sanitaire, plus trois mois », a-t-elle déclaré alors qu’elle défendait l’ allongement du délai de recours à l’IVG à la tribune, hier. Une incompréhension partagée par le Planning familial. « Le Planning regrette cette décision qui ne permet pas une progression des droits des femmes en France #Libredeseschoix », a-t-il fait savoir dans un tweet, ce vendredi.

Laurence Rossignol a surtout rappelé le caractère exceptionnel de la situation. Par manque de soignants aptes à pratiquer l’avortement car mobilisés en faveur de la lutte contre le Covid-19, l’accès des femmes au droit à l’IVG a été mis en péril. « La crise sanitaire avait eu un effet délétère sur l’accès à l’IVG et les grossesses non désirées », a-t-elle pointé du doigt. Un point de vue corroborée par les spécialistes de la prise en charge de l’interruption volontaire de grossesse et le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 1er avril dernier. « Des remontées de terrain confirment qu’il y a une réduction inquiétante du recours à lIVG ».

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