NPA Loiret

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Faut-il chasser les avions de chasse du ciel orléanais ? OUI !

Pourquoi des avions de chasse tournoient-ils dans le ciel orléanais certaines nuits, en particulier les mardis et jeudis ? Les altitudes réglementaires sont-elles respectées et l’irritation du maire d’Ingré est-elle légitime ? Voici toutes les réponses…

La présence dans le ciel orléanais de Rafale ou de Mirage, venus de Luxeuil, Mont-de-Marsan ou Saint-Dizier est due à l’entraînement, « en vraie grandeur », des commandos de l’air stationnés sur la base militaire d’Orléans-Bricy. En particulier les commandos JTAC. Qui sont-ils ? Spécialistes au sol de l’appui aérien rapproché, les commandos qualifiés « joint terminal attack controller » (JTAC) sont les yeux et les oreilles du pilote de l’avion de chasse. Le JTAC porte une énorme responsabilité : autoriser à délivrer le feu à proximité des troupes amies, sans les mettre en danger, en prenant en compte les dommages collatéraux potentiels. D’où la nécessité d’un entraînement des plus pointus !

Alors soyons naïfs ces zincs non seulement nous cassent les oreilles mais ils polluent en dépensant à leurs petits jeux des milliers de tonnes de kérosène ! N’oublions pas les moins bruyants Transals, C130 et autres Airbus qui tournicotent régulièrement. La gueguerre ici pour l’exporter au Mali ou ailleurs est une fausse solution qui se solde toujours par des morts et ne régle pas le fond : La misère des populations locales ! La guerre paye bien pour les industriels qui s’engraissent : La Grèce vient d’acheter une dizaine d’appareils à la France alors qu’elle doit encore des millions d’euros aux banquiers européens ! Vive la guerre braves gens !!!! 

NPA Loiret 15 septembre 2020  

Depuis le sol, le commando JTAC dirige l’avion de chasse

Parachuté, projeté au-delà des lignes ennemies (actuellement dans la bande sahélo-saharienne, par exemple au Mali, ou au Levant pour lutter contre les terroristes islamistes), le contrôleur aérien avancé JTAC est un guide pour les avions de chasse depuis le sol. En liaison directe avec le pilote via les liaisons radio, GPS et autres tablettes ou pointeur infrarouge, etc. le JTAC est la seule personne en mesure de déclencher le tir, en appui des unités au sol. Après avoir présenté la situation tactique, le JTAC guide le chasseur (et ses missiles) sur l’objectif. Autant d’opérations, en réel, qui s’opèrent de nuit.
Le colonel Stanislas Michel qui dirige la base aérienne souligne qu’il « réduit les entraînements au strict minimum. Nous disposons d’un simulateur de guidage. Les commandos concernés font 50 % de leur entraînement au simulateur. Avant leur départ en mission, il faut valider leurs qualifications. Et pour la meilleure efficacité, l’entraînement doit se faire en conditions réelles. On n’a pas le choix ».
Le colonel insiste sur le fait qu’il concentre les entraînements des chasseurs les mardis ou jeudis soirs, étant entendu que les commandos s’entraînent, eux, tout au long de la semaine. « J’ai évidemment refusé des vols nocturnes chaque soir ». 


Altitudes respectées Normes militaires bien sur !

Toujours est-il que Christian Dumas, le maire socialiste d’Ingré, sollicité sur le sujet par ses administrés depuis bien des semaines, a adressé, le 10 septembre dernier, un courrier aux autorités militaires parisiennes. « J’ai l’honneur d’attirer de nouveau votre attention sur les fortes nuisances sonores subies par les Ingréens, nuisances liées aux passages fréquents nocturnes d’appareils qui semblent être des avions à réaction », explique Christian Dumas.
Et sa prise de position se poursuit ainsi : « Plusieurs soirs et nuits par semaine, le passage d’avions à faible altitude occasionne des nuisances sonores très importantes, qui ne permettent pas à de nombreux Ingréens de pouvoir, à une heure avancée de la nuit, trouver le repos ».
Si le maire dit comprendre « la nécessité pour nos armées de s’entraîner », il se « demande si les zones de survol ne devraient pas être éloignées des zones à fort habitat ».
Bien que n’étant pas le destinataire direct du courrier, le colonel Stanislas Michel, délégué militaire départemental et patron de la base aérienne de Bricy… entend les arguments de l’élu. « Ma cellule communication est constamment en veille sur le sujet, scrute avec beaucoup d’attention le contenu des réseaux sociaux ».
Le colonel Michel fait valoir que les indispensables entraînements des commandos se font régulièrement sur d’autres sites. Il souligne aussi que depuis 2016, Orléans-Bricy ne dispose plus d’une seule mais de deux unités commandos (le CPA30 a rejoint le CPA10). D’où une montée en puissance des entraînements. Il poursuit sur le fait que la réglementation est scrupuleusement respectée pour ce qui est des altitudes : « Hors zone habitée, le survol est limité à 330 pieds (100 mètres) pour nos avions de transport, à 500 pieds (150 m) pour les avions à réaction ». Le survol des villes, quel que soit le type d’aéronefs, est limité à 3.300 pieds (1.000 mètres).
« Même si, depuis son domicile, l’habitant ne le perçoit pas forcément, il faut savoir que l’avion de chasse ne passe jamais au même endroit. Ce pour des raisons opérationnelles car si tel était le cas en situation réelle, l’avion serait vulnérable. En exercice, il décrit donc des trajectoires totalement différentes et nous disposons des restitutions radar pour le vérifier.


Un ciel clair favorisant la propagation du son

S’il ne nie pas que le réacteur d’un Mirage est plus bruyant que le turbopropulseur des avions à hélices des A400M, Hercules et autres Transall, le patron de la base orléanaise fait valoir que « cet été, nous avons particulièrement connu un ciel clair, dépourvu du moindre nuage, ce qui favorise particulièrement la propagation du son ».
Le colonel Michel ne commente pas la prise de position du maire d’Ingré, à ce jour isolée. « Pour un tout autre sujet, j’ai notamment rencontré le maire d’Ormes, voilà trois semaines. Il n’a pas rebondi sur les nuisances sonores. Les élus des quatre communes les plus proches, à savoir Bricy, Boulay-les-Barres, Coinces et Saint-Péravy-la-Colombe me taquinent parfois, tout au plus. Dernièrement, j’ai reçu sur la base un adjoint au maire de Meung-sur-Loire, sensibilisé au sujet du bruit. Nous lui avons montré comment se prépare une mission, fait visiter la tour de contrôle et prouvé la surveillance des trajectoires… Une chose est sûre : nos préoccupations demeurent entières sur le sujet. Et ma porte reste ouverte aux élus d’Ingré »

Philippe Ramond La République du Centre.

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Cette entrée a été publiée le 15 septembre 2020 par dans armée/police, ARMES, GUERRE, MILITARISATION.
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