Comme vous le verrez plus bas dans le bilan annuel joint les labos Servier font d’énormes profits et leurs seules dépenses sont liées aux achats (deux laboratoires) et investissements aux USA !
Ils faut donc interdire à cette entreprise de licencier et l’obliger à appliquer les 32h par semaine sans perte de salaire afin que tous les salariéEs et chercheurs/euses soient employéEs !
Le groupe Servier vient de lancer un plan de réorganisation de sa R&D (recherches et développement). 287 postes seraient supprimés en France, d’après la fédération chimie énergie de la CFDT. Les sites de Gidy et Orléans seraient concernés.
Selon le syndicat, ces suppressions de postes concerneraient « les entités de Biologie Servier, avec le site de Gidy, de Technologie Servier, avec le site d’Orléans, l’Institut de recherche Servier, avec les sites de Croissy (Yvelines) et Suresnes (Hauts-de-Seine), ainsi que l’Institut de recherche internationale Servier, à Suresnes ».
L’entreprise emploie 820 salariés dans le Loiret.
« Inacceptable » pour la CFDT
Cette réorganisation se fera sur la base du volontariat, par le biais d’une rupture conventionnelle collective.
« Après le plan de restructuration de Servier France, avec plus de 650 postes supprimés, le groupe Servier tire un trait sur un peu moins de 20 % de ses effectifs de R&D en France« , s’indigne la FCE-CFDT qui juge ce projet « inacceptable ».
« Améliorer la performance du groupe »
De son côté, l’entreprise confirme avoir initié, « il y a quelques mois, un plan de transformation de son activité R&D ». C’est ce plan qui a fait l’objet d’une communication auprès des instances représentatives du personnel. La direction ne confirme pas, en revanche, le nombre de suppressions de postes envisagé.
Cette réorganisation s’inscrit dans une stratégie qui vise à « améliorer la performance du groupe, afin de continuer à investir sur le long terme dans le progrès thérapeutique, assurer sa pérennité et son indépendance ».
Un recentrage sur l’oncologie !
« La transformation de la R&D a amené le groupe à réévaluer son activité, en arrêtant certains projets. Ainsi qu’à se développer à travers des acquisitions notamment dans le domaine de l’oncologie (branche oncologie de Shire en 2018, et la biotech Symphogen en 2020), un des axes de recherche prioritaires de Servier », indique l’entreprise, par mail.
Le groupe souhaite ainsi recentrer sa recherche sur l’oncologie, la neurologie, l’immuno-inflammation et stopper ses activités de recherche en cardiologie et maladies métaboliques.
« Ce projet entraînerait des créations de postes pour mieux couvrir les besoins et des suppressions de postes dans certains groupes d’emploi », poursuit l’entreprise. En particulier au sein du futur Institut de recherche Servier Paris-Saclay, dans lequel Servier veut regrouper une partie de ses chercheurs.
Les discussions entamées avec les représentants du personnel doivent s’achever fin novembre. Les départs interviendront en 2021.
Chiffres à la clôture de l’exercice au 30 septembre 2019
Le chiffre d’affaires du Groupe réalisé au cours de l’exercice 2018/19 s’élève à 4,615 milliards d’euros, en progression de 10,5 % (taux de change réels). Le chiffre d’affaires princeps (3,232 Mds€) représente 70 % du chiffre d’affaires consolidé, et celui des génériques 30 % (1,383 Md€).
Le résultat opérationnel est en baisse (Causés par des investissements !) de 34,2 %, à 202 millions d’euros, affecté, notamment, par l’impact de l’acquisition d’Oncaspar® et d’Onivyde®, ainsi que par les frais d’installation de la nouvelle filiale américaine du Groupe à Boston.
Une hausse soutenue du chiffre d’affaires princeps
En 2018/19, le chiffre d’affaires princeps a atteint 3,232 milliards d’euros, affichant une progression de 11,8 %, principalement grâce à un effet volume positif de la vente des médicaments princeps du Groupe, en augmentation de 4,4 %, qui a notamment compensé certaines pertes de brevets et baisses de prix.
Le maintien d’une position de leader en cardiologie
Avec un chiffre d’affaires Groupe de 2,4 milliards d’euros, le groupe Servier conserve sa position de leader en cardiologie : 2e acteur européen et 6e mondial. Le Groupe dispose de belles perspectives en cardiologie avec, notamment, Omecamtiv mecarbil, actuellement en phase III, et le lancement de nouvelles associations fixes.
Une forte progression en oncologie
Le chiffre d’affaires du Groupe en oncologie (578 M€) a progressé de 120 %, porté par les ventes de deux médicaments princeps, Oncaspar® et Onivyde®, et la croissance du chiffre d’affaires des biosimilaires. Lonsurf® a également affiché une bonne progression avec un chiffre d’affaires en croissance de + 15,5 %.
En 2019, le Groupe a franchi une étape importante en oncologie avec, notamment, l’autorisation en Europe d’une nouvelle indication pour Lonsurf®, le lancement d’Asparlas® aux États-Unis et l’acquisition des droits mondiaux de Pixuvri®. Un partenariat de promotion a été signé au Japon en prévision de la mise sur le marché, par la filiale Servier locale, d’Onivyde® courant 2020.
Une activité générique en croissance
Les médicaments génériques sont produits par quatre filiales du Groupe présentes en France, en Europe de l’Est, au Brésil et au Nigeria. Le Groupe dispose aujourd’hui de 1 500 médicaments génériques couvrant la majorité des pathologies.
La part de l’activité générique dans le chiffre d’affaires du Groupe est de 1,383 milliard d’euros. En progression de 7,5 %, cette activité continue à se développer de manière soutenue et à se diversifier notamment dans le domaine des médicaments OTC et biosimilaires.
Une croissance portée par l’international
Le chiffre d’affaires du Groupe à l’international s’élève à 3,580 milliards d’euros et représente 78 % du chiffre d’affaires consolidé.
Le Groupe réalise un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros dans 11 pays. Plus de la moitié du chiffre d’affaires du Groupe est réalisée en Europe. Respectivement première et deuxième filiale internationale du Groupe, la Chine et la Russie offrent toujours de forts potentiels de croissance. À noter également que les États‑Unis deviennent le quatrième marché du Groupe, et sa filiale américaine, Servier Pharmaceuticals, y célèbre sa première année d’activité.
Aujourd’hui, 9 boîtes sur 10 de médicaments princeps Servier sont distribuées à l’international.