Journée mondiale de mobilisation contre le chômage, l’austérité et contre la casse des retraites, et pour le retrait de la loi sur la sécurité globale.
Les syndicats, les partis politiques dont le NPA, des enseignants, des retraités composaient le cortège. Les revendications s’articulaient autour d’un thème ; celui « d’un monde plus sûr ». « Nous voulons que le gouvernement mette les moyens pour la santé, nous souhaitons le plein-emploi, le droit au travail pour tous dans un monde du travail du plus en plus précaire, détaille Aurelio Ramiro, secrétaire départemental de la CGT. Nous lançons un appel aux salariés pour qu’ils se mobilisent. Il est hors de question que la Sécurité sociale, l’assurance-chômage et les retraites soient sacrifiées pour le remboursement de la dette. »
D’autres revendications portaient sur le retrait de la loi de « sécurité globale » fragilisant la liberté de la presse, et menaçant la vie privée et publique.
Beaucoup de jeunes étaient venuEs pour manifester contre ce nouveau projet de loi ! A la difficulté de faire leurs études, trouver un travail intéressant, avec des conditions de travail correctes, dans un emploi stable jusqu’à une retraite vivable tous/tes les jeunes rencontréEs nous ont dit leur raz le bol du tout répressif !
La police omniprésente, grossière, violente et raciste fait remonter dans leurs mémoires un passé noir qu’ils ne veulent plus jamais revoir !
PrêtEs à redescendre dans la rue samedi 12 décembre !
Des violences éclatent dans la manifestation parisienne contre la loi sur la sécurité
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué que 22 personnes avaient été arrêtées à Paris à ce jour.
Des violences ont éclaté à Paris pour le deuxième week-end consécutif lors d’une manifestation de masse contre une nouvelle loi sur la sécurité et la brutalité policière, alors que des manifestants s’affrontaient avec la police, incendié des véhicules et fracassé des vitrines.
Les manifestations hebdomadaires à l’échelle nationale deviennent une crise majeure pour le gouvernement du président Emmanuel Macron, avec des tensions intensifiées par le passage à tabac d’un producteur de musique noir par la police le mois dernier.
Des membres du mouvement des gilets jaunes, qui a secoué Macron avec des manifestations contre les inégalités en France à l’hiver 2018-2019, ont également été en vue du rassemblement de samedi.
Les fenêtres d’un supermarché, d’une agence immobilière et d’une banque ont été brisées tandis que plusieurs voitures ont pris feu le long de l’avenue Gambetta alors que des manifestants marchaient vers la place de la République, ont constaté des journalistes de l’agence de presse AFP.
Des objets ont également été lancés sur la police qui a riposté en utilisant des gaz lacrymogènes, dans une répétition des scènes violentes des manifestations du week-end dernier contre la loi sur la sécurité qui restreindrait la publication de photos des visages de la police.
Certains manifestants ont utilisé des objets laissés dans les rues pour créer des barricades improvisées qu’ils ont incendiées.
Les manifestants, dont certains ont jeté des bombes fumigènes et des pétards, ont scandé des slogans tels que : « Tout le monde déteste la police. »
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a écrit sur Twitter que la police parisienne avait arrêté 22 personnes à ce jour.
Il s’agissait de l’une des manifestations prévues samedi dans toute la France contre la nouvelle loi sur la sécurité.
Le projet de loi sur la sécurité s’inscrit dans la volonté de Macron de durcir l’ordre public
Des manifestants et un reporter gravements blessés par la police place de la République
Il s’agit d’un bilan provisoire, mais les témoignages se multiplient concernant plusieurs blessures graves occasionnées par les forces de l’ordre Place de la République. Alors qu’un dispositif policier impressionnant a été imposé aux manifestants toute la journée, des affrontements ont en effet eu lieu à l’arrivée d’une partie du cortège, le reste n’ayant pu quitter la Porte des Lilas Les lacrymogènes, grenades de désencerclement se sont abattues sur les manifestantEs.
Ainsi, Amar Taoualit, journaliste, a été blessé à la jambe par une grenade de désencerclement.
A la répression se sont couplée des interpellations, 64 dans toutes la France selon les premiers chiffres annoncés, dont celle de notre camarade du NPA Jeunes.
Pour Darmanin et son Préfet Lallement « Pas de contradiction »
La France a été frappée par une vague de manifestations de rue après que le gouvernement a présenté au Parlement un projet de loi sur la sécurité visant à accroître ses outils de surveillance et à restreindre les droits sur la circulation d’images de policiers dans les médias et en ligne.
Ce projet de loi s’inscrit dans la volonté de Macron de durcir l’ordre public avant les élections de 2022. Son gouvernement a également déclaré que la police devait être mieux protégée contre la haine en ligne.
Mais le projet de loi a provoqué une réaction publique.
Après que quatre policiers aient été inculpés le 30 novembre pour les passages à tabac et les violences raciales du producteur de musique noir Michel Zecler, les législateurs du parti de Macron se sont engagés à une « réécriture complète » d’une partie du projet de loi.
Sous une pancarte demandant le retrait de la loi sur la sécurité, le leader syndical CGT Philippe Martinez a déclaré que plusieurs causes se réunissant.
« Il n’y a pas de contradiction entre les libertés publiques et individuelles et la nécessité de lutter contre l’insécurité de l’emploi et le chômage », a déclaré M. Martinez à l’AFP.
Il a parlé de « l’abus des employeurs » et de la perte de protection des travailleurs.
M. Macron a accordé une interview très attendue à Brut, un portail d’information vidéo destiné aux jeunes, considéré comme une tentative du président de gagner en crédibilité auprès des jeunes particulièrement viséEs par les actions de la police française.
M. Macron a reconnu « qu’il y a des policiers violents » et a insisté sur le fait qu' »ils doivent être punis ». Cette phrase a entrainé une violente riposte des syndicats de policiers de droite qui demandent à leurs collègues de se révolter et de faire la grève des contrôles policiers, de la perception des contraventions et du maintien de l’ordre en général !
Comment penser que ces actions seront punies à leur juste hauteur lorsque tout le monde sait que ceux qui enquêtent, ceux de l’IGPN, sont eux-mêmes des policiers ! Dissolution de l’IGPN ! Commission d’enquête indépendante du pouvoir pour tout action impliquant des fonctionnaires de l’Etat !