Un ancien salarié du site Amazon de Saran (Loiret), dont le licenciement avait été reconnu « sans cause réelle et sérieuse » par les prud’hommes d’Orléans en octobre, et qui doit lui verser 21.000 euros.a fait saisir les comptes de l’entreprise pour recevoir ses indemnités, a annoncé son avocat, ce vendredi 8 janvier à l’Agence France presse.
NON CONTENT DE FAIRE UN POGNON DE DINGUE DURANT CETTE CRISE SANITAIRE AMAZON VEUT TUER SES SALARIES SEMBLE-T-IL ?
« J’ai mandaté un huissier pour qu’il saisisse le compte. Cette procédure a commencé mercredi et elle dure une quinzaine de jours », a expliqué à l’AFP Me Avi Bitton.
Ce document évoque un « procès-verbal de saisie-attribution » émis à la demande de son client « à l’encontre de Amazon France logistique SAS », dont le siège est à Clichy (Hauts-de-Seine).
« Cela fait des mois qu’Amazon nous promène. Leur avocate dit qu’ils vont payer, mais ça fait trop longtemps que ça dure« , a-t-il estimé. Selon Me Bitton, le géant de la vente en ligne a bien reçu la notification du jugement, comme son client, le 20 octobre. Ni Amazon, ni son client n’ont fait appel.
Selon l’avocat, l’ancien salarié n’a pas retrouvé d’emploi et est « en difficulté financière suite à ce retard d’exécution ».
Le licenciement pour faute grave de cet employé du site Amazon de Saran, qui avait lancé un appel au blocage de l’entreprise, fin 2018, avait été reconnu « sans cause réelle et sérieuse » par le conseil des prud’hommes d’Orléans, le lundi 19 octobre.
Les prud’hommes avaient condamné le géant américain à verser à son ancien salarié 15.000 euros de dommages et intérêts, ainsi que plus de 6.000 euros d’indemnités de préavis, de licenciement et de compléments de salaire.
L‘ancien salarié avait suggéré le « blocage de l’entrepôt », à la veille du Black Friday, sur le groupe Facebook intitulé « nous gilets jaunes », suivi par 29.000 abonnés.
NPA Loiret 09-01-21.