09/01/2021
Vendredi 8 janvier, devant le siège de la Samsic, à Saint-Jean-de-la-Ruelle, Jean-Valery Besnault (à gauche), le nouveau directeur Tiago De Almeida (de face) et Nadir Abdelmajid (à droite) ont négocié. © La République du Centre
Ce vendredi 8 janvier, à 14 heures, des employés étaient réunis rue de Bagneaux, à Saint-Jean-de-la-Ruelle. Devant le siège de Samsic, par une température glaciale, en gilet CGT, munis des drapeaux, ont dénoncé leurs conditions de travail sur le site de Crudettes.
Il ne s’agit pas d’un litige dans une PME, entre un petit patron et sa douzaine d’employés. Non, Samsic, société française de services aux entreprises, est une grande entreprise qui propose, notamment, des prestations de propreté. Ce groupe familial représente 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, est présent dans 25 pays et compte 93.000 collaborateurs, dans des secteurs aussi variés que l’aéroportuaire, le BTP, le commerce, l’hôtellerie, l’industrie agro-alimentaire…
Une petite équipe orléanaise, elle, est affectée à l’entretien du site des Crudettes, à Châteauneuf-sur Loire. Venus accompagnés, entre autres, de Nadir Abdelmajid, secrétaire général du syndicat CGT-Propreté 45 et Pascal Sudre, secrétaire général de l’Union locale CGT Orléans, ses membres se plaignent de mauvaises conditions de travail et d’un manque d’équité entre salariés du même grade et de même ancienneté.
Diviser pour régner ! Ça suffit !
Si leur environnement de travail est forcément froid et humide, ils regrettent qu’il ne soit pas compensé par des primes, que ce soit de risque, de qualité ou de polyvalence. Les salariés réclament donc une augmentation de salaire. Mais ce n’est pas si simple. Une grande entreprise comme Samsic dépend de règles nationales, de conventions collectives strictes et tout doit être étudié dans le détail… C’est ce qui a, d’ailleurs, été répondu à ces salariés, pendant des mois, par un cadre ayant quitté l’entreprise fin décembre. Selon eux, les promesses faites à titre individuel n’ont pas été tenues. Quant aux cadres actuels, qui font semblant de ne pas être au courant, ils se sont dits surpris par l’intervention du syndicat.
Aujourd’hui, le nouveau directeur, Tiago De Almeida, en poste depuis le 1er janvier 2021, et Jean-Valery Besnault, directeur régional Facility IDF sud (huit départements du sud de Paris), ont reçu la délégation sur le pas de la porte. Ils ont écouté, surpris, ses revendications, et se sont engagés à apporter des réponses et à essayer de satisfaire les employés. Un prochain rendez-vous leur a donc été proposé le 18 janvier.
Répondre VITE aux revendications !
Si les revendications de chacun sont légitimes, Nadir Abdelmajid rappelle, cependant, que les salariés présents ne s’inquiètente pas seulement de leurs conditions de travail, ils réclament aussi une augmentation de salaire ; ils veulent aussi un treizième mois !
Mais Jean-Valery Besnault précise que ce treizième mois n’est pas à l’ordre du jour dans cette corporation. C’EST NOUVEAU ET BIEN METTONS-LE A L’ORDRE DU JOUR !
Actuellement, une prime de fin d’année est proposée à tout le monde. Instaurée en 2015, elle évolue chaque année pour, à terme, prendre la forme d’un treizième mois. Il s’engage donc à vérifier que chacun touchera cette prime et à y remédier si ce n’était pas le cas.
Et le directeur régional d’expliquer que, comme dans toutes les négociations, il faut prendre en compte les intérêts de la société, du client et des salariés. Si les salariés doivent être entendus, Samsic doit, elle, satisfaire Les Crudettes tout en faisant des bénéfices, et faire en sorte que les Crudettes continuent de lui accorder leur confiance en ne dépensant pas plus que le budget prévu. Cette équation trouvera peut-être une issue le 18 janvier sans ça il faudra aller à l’affrontement et se battre ! A bon entendeur salut !