Le premier ministre hongrois Viktor Orban, authentique réactionaire, n’est pas à une polémique près. Cette semaine la majorité du premier ministre extrémiste a décidé d’interdire la « promotion » de l’homosexualité auprès des mineurs. Une loi controversée qui a pour but aussi d’interdire les programmes éducatifs à destination des enfants, les publicités, les livres, les films ou encore les séries télévisuelles dans lesquels l’homosexualité est évoquée. Un membre important d’une ONG qui a pour but de protéger la communauté homosexuelle et LGBT confie à RMC Sport: « Le danger est de plus en plus présent dans les rangs des homosexuels en Hongrie. Les gens ne le savent pas en Europe, mais nous nous sentons en danger. On ne sait pas de quoi demain sera fait pour nos libertés. Le gouvernement veut faire taire violement toutes les réactions nationales, on a besoin de l’Euro pour nous faire entendre. »
Un stade arc-en-ciel pour que l’Europe ouvre enfin les yeux ?
Ainsi la mairie de Munich a décidé d’écrire officiellement à l’UEFA ce lundi afin de réclamer l’autorisation d’illuminer son stade aux couleurs arc en ciel en forme de soutien à la communauté LGBT le mercredi 23 juin lors du match face à la Hongrie.
Une source proche de l’UEFA confie à RMC Sport: « Nous sommes contre toutes les formes de discrimination envers toutes les communautés. Dès que nous recevrons cette demande officiellement, nous l’étudierons, pour l’instant nous n’avons rien reçu. »
Les autorités allemandes et l’UEFA craignent d’ailleurs des débordements aux alentours du stade où plusieurs dizaines de milliers de Hongrois sont attendus.
Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes français se bat contre les discriminations faites aux différentes communautés homosexuelles et LGBT en Europe et plus particulièrement en Hongrie depuis plusieurs mois. Le ministre français avait d’ailleurs twitté samedi son soutien aux bleus tout en exprimant sa pensée aux hommes et femmes qui souffrent de leur différence sexuelle en Hongrie. Selon nos informations, Clément Beaune a d’ailleurs officiellement demandé mardi dernier à voir son homologue hongroise afin de lui exprimer la désapprobation du gouvernement français.
De son côté, l’Union européenne est sur la même longueur d’onde que la position française. Par la voix de sa présidente de la Commission Européenne Ursula Von der Leyen, l’UE s’est dite « très préoccupée » par la loi hongroise et examine sa légalité.
UN PEU TROP COMPLAISANTS LES DIRIGEANTS EUROPEENS