Ce jeudi 9 septembre 2021, à 13h51, le réacteur nucléaire n°4 de la centrale de Cruas-Meysse a subit un incident de sécurité entraînant son arrêt automatique d’urgence. L’origine exacte de l’événement n’était pas encore identifiée par EDF près de 24h plus tard. Déjà le 12 août la défaillance de l’un des deux groupes électrogènes à moteur diesel de secours avait affecté ce réacteur. Il venait d’être redémarré trois jours plus tôt après sa mise à l’arrêt pour économiser les produits de fission atomique depuis le 27 juillet. Comme à l’accoutumé EDF tente de minimiser la situation tandis que l’ASN ne communique toujours pas d’information.
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Un arrêt soudain et immédiat, déclenché automatiquement par les systèmes de surveillance du cœur du réacteur nucléaire s’est produit sur le réacteur n°4 de la centrale atomique de Cruas (Ardèche). Un tel arrêt n’est jamais anodin, EDF risquait d’en perdre le contrôle. Ce réacteur venait tout juste de redémarrer, le 6 septembre, après plusieurs semaines d’arrêt depuis le 27 juillet pour économiser ses produits de fission atomique (combustible).
Comme à l’accoutumé le communiqué de EDF est des plus laconique (1) et l’ASN reste mutique.
Le 12 août 2021 un autre événement significatif pour la sûreté – l’indisponibilité d’un des deux groupes électrogènes à moteur diesel de secours – avait frappé ce réacteur atomique °4 et le mois dernier nous alertions déjà sur la menace que représente ce réacteur : « Nul doute que ce réacteur n’a pas fini de faire parler de lui. Et il vaudrait mieux le mettre en arrêt définitif avant qu’il ne soit trop tard » (2).
Le réacteur n°4 avait été arrêté en urgence lors du tremblement de terre survenu au Teil le 11 novembre 2019 et à l’époque déjà EDF affirmait que tout allait bien. Tout comme les 1er et 2 décembre 2009 lorsque les deux voies de refroidissement des systèmes importants pour la sûreté du réacteur nucléaire ont connu des défaillances simultanées dont les stations de pompage de la voie A, puis de la voie B avaient été obstruées par une masse d’algues charriée par le Rhône lors des fortes pluies hivernales
Et dire que ce réacteur avait fait l’objet pendant plus d’un an d’un « grand carénage » à plusieurs centaines de millions d’euros sensé permettre à EDf de faire turbiner ces vieilles poubelles atomiques dix années de plus.
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