Dans un communiqué en date du 16 décembre, la CGT départementale de la Santé et de l’Action sociale revient sur les difficultés rencontrées au centre hospitalier régional d’Orléans et demande l’embauche immédiate de personnels.
La députée LREM du Loiret Stéphanie Rist avait envoyé le jeudi matin 09 décembre un mail en forme de requête en urgence à la préfecture. L’élue souhaitait convoquer dans les jours suivant une réunion entre tous les acteurs locaux de la santé, « pour voir comment on fait pour soulager les urgentistes du CHRO, et vite ». Elle ne découvre pas la situation, vu qu’elle pratique encore la médecine le lundi matin, à l’hôpital d’Orléans. Mais la lecture de l’article de La République du Centre paru ce jeudi 9 décembre, portant sur la situation désastreuse aux urgences, a pourtant précipité la décision de la députée LREM Stéphanie Rist, « de taper du poing sur la table », comme elle dit. L’élue a ainsi envoyé en matinée un mail en forme de requête en urgence à la préfecture, « avec copie à l’Agence régionale de santé (ARS), à la direction du CHRO… », notamment. Elle dit avoir reçu « un avis favorable » dans la foulée.
« L’idée, explique-t-elle, est de convoquer une réunion dans les plus brefs délais avec tous les acteurs de la santé du territoire, pour voir, tous ensemble, comment on fait pour soulager les urgentistes du CHRO, et vite. » NOUS SUPPOSONS QUE CETTE REUNION A EU LIEU (CES BUREAUCRATES SONT CHAMPIONS POUR CE GENRE D’ACTIVITE : LA REUNION) MAIS RIEN N’EN EST SORTI DE CONCRÊT A CE JOUR ! TOUTES ET TOUS DES MENTEURS !
« Nous demandons l’embauche immédiate de personnels qualifiés et une réelle prise en compte des besoins de l’ensemble des populations, qui ont déjà été exposées à maintes reprises, ainsi que la reconnaissance et le respect de l’ensemble des personnels. »
Voici le message fort envoyé par la CGT départementale de la Santé et de l’Action sociale aux décideurs, à travers un communiqué de presse en date du 16 décembre.
Selon le syndicat, les responsables (direction, tutelles, ministère) ne peuvent ignorer « cette situation catastrophique à l’hôpital public et ils se doivent de répondre à l’urgence de la situation dans les plus brefs délais, car aucun patient ne peut être laissé pour compte, sans soins ».
Après le courrier du 17 novembre
Une « situation catastrophique » décrite dans un courrier daté du 17 novembre, adressé au président de la République, à Olivier Véran, ministre de la Santé, au directeur de l’ARS Centre Val de Loire et à Olivier Boyer, directeur du CHRO, est « resté sans réponse à ce jour ».
La CGT départementale de la Santé et de l’Action sociale y dénonçait, notamment, la dégradation du service des urgences, que La Rep‘ a abordé dans un récent article.
Le syndicat rappelle qu’il a fallu attendre le 7 décembre « pour que le directeur du CHRO prenne la mesure de la situation etdéclenche le plan blanc« .
« Ce plan blanc est déclenché du fait d’une situation rendue compliquée par 130 lits (au minimum) de fermés, par un manque d’infirmières, par la pénurie nationale de soignants, et bien sûr par une sollicitation de plus en plus importante du service des urgences, par une augmentation des passages aux urgences et une difficulté à hospitaliser les patients, qu’ils soient Covid ou pas ».
« Cette situation n’a de cesse que de s’aggraver »
Dans ce communiqué, la CGT regrette également : « Le directeur du CHRO ne veut pas « inquiéter la population », cependant cette situation n’a de cesse que de s’aggraver depuis plusieurs mois, et malgré nos courriers, tout comme ceux adressés aux tutelles, nous n’obtenons aucune réponse et n’avons aucune perspective d’évolution quant à cette dégradation.«
« Nous ne pouvons accepter cette situation. Nous ne pouvons accepter que des personnes meurent sur des brancards faute de prise en charge, que des patients attendent plus de 6 heures pour être enfin pris en charge, que des patients soient renvoyés chez eux sans soins…. Il s’agit là d’une réelle perte de chance et d’une mise en danger grave », peut-on encore y lire.