Le mouvement de grève dans l’Education nationale est suivi dans le Loiret. Ce jeudi 13 janvier, les manifestants sont allés exprimer leur ras-le-bol devant les bâtiment symboliques de l’Education nationale d’Orléans.
Banderoles et pancartes à la main, ils étaient d’abord plusieurs centaines de manifestants venus exprimer leur mécontentement devant l’inspection académique d’Orléans vers 10h30 ce jeudi 13 janvier. Beaucoup d’entre eux sont venus avec leurs enfants.
Des banderoles pour exprimer leur ras-le-bol
Un peu avant 11 heures, le cortège s’est dirigé vers le rectorat. Un noyau d’enseignants du collège Montesquieu (La Source) est venu protester contre les changements incessants de protocole mais pas seulement.
Manque de considération de la part de leur ministre, classes surchargées, gel du point d’indice depuis des années font partie des griefs. Alors quand s’ajoutent l’absence de masques, de capteur de CO2, de systèmes d’aération…. Le ras-le-bol s’exprime.
Environ un millier de manifestants
Le cortègre grossit rapidement et on dénombre environ un millier de manifestants à 11h30 quand ils arrivent devant le rectorat. Une délégation a été reçue par le rectorat.
Dans le Loiret 60 % de grévistes sont attendus ce jeudi, un tiers des écoles devraient être fermées, soit environ 170 établissements. La municipalité d’Orléans estimait un mouvement suivi à « au moins 50 %, dont treize écoles totalement fermées. »
LES MANIFESTANTS ONT PRÉPARÉ DES BANDEROLES POUR EXPRIMER LEUR RAS-LE-BOL. PHOTO CHRISTELLE GAUJARD
LES BANDEROLES DES ENSEIGNANTS MÉCONTENTS.PHOTO CHRISTELLE GAUJARD
Plus de 250 personnes dans les rues de Montargis dénoncent « le mépris » du gouvernement
Publié le 13/01/2022 à 12h00
Le cortège s’est élancé de la place du Pâtis, en fin de matinée.
Ce jeudi 13 janvier, dans le Montargois, près de 70% des enseignants du premier degré sont en grève. La manifestation organisée à Montargis a rassemblé plus de 250 personnes.
Epuisés, mais mobilisés et solidaires: les enseignants du Montargois et du Giennois ont été nombreux à manifester ce jeudi 13 janvier, à Montargis, pour exprimer leur ras-le-bol et dénoncer « le mépris » du gouvernement à leur égard.
Plus de 250 personnes, enseignants et personnels de l’Education nationale, ont défilé dans les rues du centre-ville en fin de matinée: une mobilisation exceptionnelle, pas vue depuis le début des années 2000, indiquaient certains manifestants.
« C’est intenable. Pour donner un exemple, le protocole annoncé lundi par Jean Castex, le premier ministre, n’est tombé que ce mercredi soir. La communication aux familles prime sur celle aux enseignants« , dénonce Laurianne Delaporte, co-secrétaire départementale du syndicat Snuipp et enseignante à l’école Michel-Moineau de Châlette-sur-Loing.
On ne nous donne pas de moyens: à la rentrée, chaque enseignant a reçu six masques en tissu et c’est tout. Aujourd’hui, de nombreux collègues de maternelle sont en grève: face à des petits qui ne sont pas masqués, on ne leur a même pas fourni de masques chirurgicaux. On ne nous considère pas, on ne nous protège pas.
« On n’arrive plus à faire classe, avec tous ces protocoles », ajoute une autre enseignante. « On passe notre temps à contrôler, à appeler les parents pour qu’ils viennent chercher leurs enfants en catastrophe. Notre rôle, c’est d’éduquer et on ne peut plus le faire. »
Le ras-le-bol de la profession
Cette mobilisation plus importante que prévue par les organisateurs a mis du baume au coeur de ces enseignants fatigués par 2 ans de crise sanitaire: « Cela donne une occasion de revoir des visages connus. Nous nous sommes tous sentis bien seuls pendant tous ces mois », exprime une professeure des écoles.
Selon les estimations des syndicats, ce jeudi 13 janvier, près de 70% des enseignants du premier degré, dans le Montargois, sont en grève. Un chiffre démontrant, selon eux, le ras-le-bol de la profession.
Pascale Auditeau