Plusieurs dizaines de manifestantEs ont défilé pour protester, le vendredi 14 janvier, contre leurs conditions de travail, entre les baisses d’effectifs et l’obligation d’aller travailler dans d’autres établissements.
À l’initiative de la section syndicale Sud santé sociaux, une manifestation du personnel de l’hôpital Lour-Picou s’est déroulée le vendredi 14 janvier au matin, à Beaugency.
Par solidarité avec les soignants et pour souligner la dégradation de l’accueil des personnes âgées, des familles de résidents étaient également présentes. Plusieurs dizaines de personnes ont ainsi défilé entre l’hôpital et l’hôtel de ville pour exprimer leurs revendications et leur colère.
Stéphane Parramon, secrétaire de la section locale de Sud santé sociaux, a rappelé les motifs du mécontentement : comme l’obligation, pour certains aides-soignants de Beaugency, d’aller exercer dans les Ehpad de Meung et Dry. Durant les fêtes de fin d’année, il a fallu pallier le manque d’effectifs. Or explique Stéphane Parramon, « chaque établissement est autonome et aucune convention de mise à disposition n’est signée entre ces trois établissements pour d’éventuels volontaires ».
Et une infirmière du défilé de témoigner des « pressions » effectuées sur le personnel.
Cela a aussi « des conséquences pour les résidents », ont fait remarquer les grévistes et familles présentes. Le temps consacré à chaque personne âgée dépendante est de plus en plus limité, quelques minutes tout au plus pour les repas ou la toilette, déplorent-ils. Et la situation semble particulièrement tendue le week-end, puisque « des retraités de l’établissement ont même proposé leurs services ». « Il y une forme de maltraitance dans tout ça. »
Et la situation ne devrait pas s’arranger, fait observer Stéphane Parramon puisque des réductions d’effectifs sont encore envisagées, entraînant une pression supplémentaire sur les personnels restants.