Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête d’expulsion du territoire français, formulée par le militant libanais Georges Ibrahim Abdallah, condamné en 1987 pour complicité d’assassinat et emprisonné depuis 37 ans.
Le tribunal administratif de Paris a tranché jeudi 10 février : Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinat par la cour d’assises spéciale (compétente pour juger des crimes en lien avec le terrorisme) le 28 février 1987, ne sera pas expulsé vers son pays, et donc libéré.
Au grand damn du collectif des Hautes-Pyrénées pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, qui dénonçait « une condamnation perpétuelle, indigne d’une République fondée sur le droit, un déni de justice et une erreur politique », lors d’une manifestation organisée devant la préfecture de Tarbes le 27 janvier, leur » Camarade communiste arabe, militant de la cause palestinienne » reste donc emprisonné à la prison centrale de Lannemezan.
Le collectif de soutien déclare » Georges Abdallah, convaincu que sa détention est plus une affaire politique que judiciaire, ne demande plus de libération conditionnelle tant que son expulsion conditionnée à cette libération ne sera pas signée par le gouvernement français. En juillet 2020, son avocat, Jean-Louis Chalanset, dépose une demande d’expulsion au ministère de l’Intérieur. N’ayant pas reçu de réponse, il a introduit en novembre une requête auprès du tribunal administratif. »
Libérable depuis 1999, Georges Ibrahim Abdallah a formulé neuf demandes de remise en liberté auprès de la justice française, toutes rejetées. Pour ses soutiens, le refus du tribunal administratif d’enjoindre au ministre de l’Intérieur d’expulser G.A. vers le Liban est une nouvelle preuve » que la libération de notre Camarade est une décision totalement politique » peut-on lire sur le site du collectif.