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Grève illimitée aux urgences de l’hôpital d’Orléans : ce que proposent les médecins pour sortir de la crise

A partir de vendredi 8 avril, les conditions d’accès aux urgences du CHRO, en pleine crise depuis 10 jours, devraient être encore plus drastiques en raison de la grève des médecins. Ils ont formulé trois revendications « concrètes et faisables » à la direction pour améliorer rapidement la prise en charge des patients et juguler la surcharge de travail.

Confronté depuis dix jours à une crise sans précédent, le service des urgences du CHRO fonctionne au ralenti, en raison des arrêts de travail qui ont frappé la quasi-totalité des infirmiers et aide-soignants du service. Et cela ne va pas s’arranger : dès vendredi 8 avril, 9 heures, les médecins entament une grève illimitée.

Cela ne signifie pas que les urgences seront fermées, un service minimum sera assuré. Comme depuis quelques jours, seules les urgences vitales seront prises en charge. Mais avec des modalités d’accueil encore plus strictes.

Alors pourquoi faire grève dans ce contexte déjà tendu ? Les médecins posent trois conditions à la direction. Trois mesures qui, si elles sont appliquées, doivent permettre de sortir de la crise et de « soigner les patients de manière digne », insiste le Dr Clément Rozelle.

« Du temps de soin perdu »

  • Dégager 40 lits réservés aux malades des urgences en médecine et en chirurgie. « On sait que ce sont les besoins nécessaires – les trois quarts en médecine et un quart en chirurgie – pour éviter que les patients stagnent plusieurs jours aux urgences, explique le praticien hospitalier. Aujourd’hui, il n’y a pas de réelle organisation, ce sont des lits que nous devons trouver au coup par coup. C’est une équation complexe, parce qu’il y a aussi des hospitalisations programmées, et les arbitrages se font souvent en défaveur des urgences. »
  •  Créer une « cellule de gestion des lits ». « Une fois que la prise en charge médicale est terminée, nous demandons qu’un logisticien puisse s’occuper de passer les appels nécessaires pour placer les patients dans les bons services. Aujourd’hui, ce sont les médecins qui doivent passer quatre ou cinq coups de fil alors que d’autres patients attendent. Cela ne nécessite pas de compétence médicale, c’est du temps de soin qui est perdu. » 
  • Ne pas dépasser 24 heures de prise en charge aux urgences. « Nous demandons qu’au-delà, les patients ne relèvent plus de l’équipe des urgences mais soient pris en charge par l’institution. »

« C’est du concret et c’est faisable »

Aujourd’hui, les cartes sont entre les mains de la direction. Ce sont des mesures simples et pragmatiques, dans l’intérête des patients. C’est du concret et c’est faisable. Et nous sommes déterminés à poursuivre le mouvement tant qu’elles n’auront pas été mises en place.

DR CLÉMENT ROZELLE (Praticien hospitalier)

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