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L’Ehpad de l’hôpital Saint-Jean de Briare perquisitionné après le décès de deux résidentes

La perquisition réalisée ce vendredi 8 avril à l’Ehpad de l’hôpital de Briare fait suite aux plaintes de familles de résidentes décédées. Une enquête préliminaire pour suspicions d’homicides involontaires est en cours. 

Une perquisition était menée ce vendredi matin 8 avril à l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de l’hôpital Saint-Jean de Briare, confirme à La République du Centre Loïc Abrial, procureur de la République de Montargis, présent sur les lieux. 

Elle se déroule dans le cadre d’une enquête préliminaire contre X pour suspicions d’homicides involontaires.

« L’enquête est en cours pour vérifier les conditions de prise en charge de deux résidentes décédées au mois de janvier », indique le magistrat à La République du Centre.

Les familles des défuntes avaient déposé plainte à la gendarmerie de Briare.

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« L’ambiance est très électrique »

Selon nos confrères de France Bleu, qui ont dévoilé l’affaire, la perquisition est menée par les gendarmes de la brigade de recherches de Montargis.

Elle a pour but, notamment, de récupérer les dossiers médicaux, « qui ne peuvent être saisis que par le procureur en présence d’un médecin représentant le conseil de l’ordre », précise Loïc Abrial.

À ce stade, aucune personne physique ou morale n’est mise en cause. « Je n’étais pas au courant. J’ai découvert la perquisition ce vendredi matin, assure le directeur de l’établissement, Jean-Louis Martreux. On se prête au jeu. »

Du côté des salariés, la tension est palpable, seulement deux semaines après une mobilisation du personnel. Le syndicat Force ouvrière dénoncait « des pressions sur le personnel » de la part du directeur, « des propos discriminatoires et mensongers », ainsi qu’un « management par la peur ».

« L’ambiance est très électrique ce matin. Tout le monde est en attente de réponses. Nous avons beaucoup de questions, car nous n’avons que très peu d’informations », déclare Sandra Bonnefont, secrétaire du comité social et économique (CSE).

Les salariés craignent une fermeture de l’établissement

À ses côtés, Anne-Sophie Travancinha, déléguée syndicale Force ouvrière, demeure silencieuse. « Je suis désolée, mais je suis encore sous le choc, comme nous toutes. »

En poste depuis une dizaine d’années dans cet « établissement à l’esprit familial », les deux femmes peinent à réaliser. 

« Au vu de tout ce qui se passe ici, nous savions qu’il y avait des choses qui n’allaient pas. Nous savions aussi que des familles s’étaient plaintes au directeur, mais nous n’aurions jamais imaginé que ça irait jusque-là« , confie Sandra Bonnefont, qui craint une fermeture de la structure.

Désormais, le personnel se prépare à recevoir des appels de familles, inquiètes. « Si la parole se libère, nous allons peut-être apprendre de nouvelles choses… » 

Elodie Pradel La République du Centre

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Cette entrée a été publiée le 13 avril 2022 par dans EHPAD, ETAT POLICIER, FRANCE, MALTRAITANCE, SOIGNANT.E.S.
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