Plus de1.500 personnes, en majorité des jeunes, ont participé à la 9e marche de l’égalité contre l’homophobie et la transphobie ce samedi après-midi dans les rues du centre-ville d’Orléans.
Les drapeaux arc-en-ciel flottent au-dessus d’un cortège qui avance au rythme de Jennifer Lopez ou Katy Perry, sono à fond.
« C’est un jour de fête, de reconnaissance de notre place dans la société. Et quoi qu’on dise d’Orléans, cela se passe toujours super bien », se réjouit Ralph Souchet, vice-président du Gagl 45.
Si les droits des personnes LGBT progressent, la lutte contre les discriminations reste un travail quotidien pour les associations. « Ça avance mais on a toujours besoin de faire de la pédagogie. Dans les écoles, mais aussi auprès des adultes. Les gens ne se rendent pas toujours compte de ce que subit la personne discriminée. Elle s’isole, elle prend des risques. Tout cela peut mener au suicide. »
« PD ça reste une insulte qui circule beaucoup dans les couloirs au collège », se désole Lalie, 15 ans, venue avec ses copines pour défendre cette « cause hyper importante, même quand on n’est pas directement concerné ».
« On veut toujours mettre les gens dans des cases. Je suis sorti une fois avec une fille et depuis on me dit : « C’est toi la lesbienne ? ». Du côté des profs ça va, mais les élèves ne sont pas très tolérants », juge Céleste.
Au milieu de cette foule très jeune, on croise aussi quelques quadragénaires. Brandissant une pancarte « Parents contre l’homophobie », Angélique a fait le déplacement depuis le Giennois. « Tout le monde doit pouvoir être libre. Ma fille vit très bien son homosexualité parce que ça n’a posé de problème quand elle nous l’a dit. Mais les mentalités évoluent doucement. C’est encore une question de génération et d’éducation. »
Tout au long de l’après midi, elle aura collectionné hugs (ndlr : câlins en anglais) et bisous venus ce de jeunes manifestants heureux de croiser des parents tolérants. Preuve que ce n’est pas toujours la norme.
Alexandre Charrier