Publié le 25 mai 2022 par NPA
Le syndicat CGT Renault Cléon informe !
Les travailleurs de PEI du Technocentre en grève depuis 4 semaines, sont venus mardi 24 mai 2022 à la rencontre des travailleurs de PEI de Renault Cléon, pour expliquer les attaques de Renault contre les prestataires dont eux. En effet, au Technocentre Renault exige la suppression de 30 emplois !
Les camarades de PEI sont entrés sur le site ont organisé une AG avec les salariés de PEI du site de Cléon puis sont partis en manifestation, accompagné d’élus CGT et CFDT Cléon.
La direction de Cléon , n’a rien trouvé de mieux que d’envoyer ses cadres pour faire face aux salariés de PEI en grève. Blocage des cadres en travers des couloirs pour bloquer les manifestants,. Plusieurs cadres n’ont pas hésité à frapper les grévistes, une femme de ménage à fait un malaise, une autre est à l’hôpital. La direction a fait venir 5 camions de crs, ils sont entrés sur le site.
Les grévistes nullement impressionnés continueront de se battre contre Renault ! Vive la grève !!!
Des salariés de PEI sont entrés dans l’enceinte de l’usine Renault. Aidés par des représentants de la CGT d’après la direction. (©Facebook la CGT Renault)
Les salariés de PEI (Propreté Environnement Industriel) qui travaillent pour Renault au technocentre (à Guyancourt) sont en colère. En grève, ils réclament davantage de garanties quant à leur activité. Étant extérieur à Renault, ils subissent régulièrement les conséquences directes des jours chômés par la marque au losange et se retrouvent parfois sans travail depuis le début de la crise des matières premières.
Pour se faire entendre, ils sont intervenus et ont fait « intrusion » dans l’enceinte de Renault-Cléon. « Vers 10 h, un groupe de salariés de l’entreprise PEI, extérieur à l’usine, s’est introduit sur le site de façon illégale et violente », dénonce la direction de Renault Cléon. « Le groupe a décidé de rentrer en force sur le site par l’entrée P1. »
Intervention « brutale » et « illicite »
La direction a jugé cette intervention « brutale » et « illicite ». Durant « l’intrusion », des employés des RH et du personnel ont « encadré » les employés de PEI « pour faire respecter les règles de l’usine et interdire l’accès aux ateliers de fabrication ».
Malgré cela, les employés sont parvenus à faire « intrusion dans l’entrée du bâtiment G au 1er étage avec l’assistance de la CGT Cléon », dénonce la direction avant de rajouter : « Le cortège s’est déplacé dans les couloirs du 1er étage en bousculant et agressant verbalement les salariés de Renault qui tentaient de canaliser le mouvement. »
Bientôt une plainte déposée ?
Après une nouvelle intrusion dans le restaurant d’entreprise, une salariée de PEI a fait un malaise et a été prise en charge par le service médical de l’usine.
Le lendemain des événements, les agents de Renault sont encore « choqués ». « Nous sommes en train d’étudier la possibilité de déposer plainte », indique le service communication de l’entreprise. « Il y a eu des violences contre le personnel de sécurité. On n’en restera pas là. » L’entreprise est justement en train de « recueillir les témoignages » et dévoile même qu’un huissier était sur place pour constater les faits. L’entreprise assure également qu’il n’y a pas eu d’« échanges de coups ».
« C’est intolérable »
À la demande de la direction, la police est intervenue « au vu des agissements du cortège PEI ». En colère, la direction « regrette » que des représentants du personnel CGT Cléon « aient facilité ce type de comportement ».
Mais la direction n’est pas la seule dans ce cas. Le syndicat Force Ouvrière se dit également choqué par la voix de son représentant Fabien Gloaguen. « FO soutient la lutte de PEI. Ils connaissent de grosses difficultés. Cela fait des semaines qu’ils luttent », indique-t-il au Journal d’Elbeuf avant de préciser, « On ne va jamais cautionner les intrusions. Des employés ont été choqués. C’est intolérable ce qui s’est passé ». Il fustige notamment « ceux » qui ont peut-être « aidé » à faire ça. « Car soit les salariés de PEI ont été aidés, soit il y a des failles de sécurité chez Renault. »
« Des cadres de Renault ont donné des coups »
« Les salariés de PEI sont en grève depuis 5 semaines ! Personne ne les écoute », recontextualise Pascal Le Manach, de la CGT Cléon. « C’est une grève contre des suppressions de poste. Ils sont entrés chez Renault car c’est Renault qui est directement responsable, qui est donneur d’ordre. »
Du reste, il réfute totalement les informations transmises par la direction de Renault. « Ils sont entrés sans aucune violence et ont manifesté sur le site », relate-t-il tout en confirmant que la CGT était bien présente. « Nous sommes du côté des grévistes. » Mais là où le récit diffère franchement avec celui de la direction, c’est lorsqu’ils pénètrent dans un bâtiment.
« Des cadres de Renault ont donné des coups », affirme-t-il. « Une salariée de PEI a fait un malaise dans cette situation. » En colère, il précise que « c’était une manifestation pacifique, ceux qui ont reçu des gestes ce sont des dames d’un certain âge. Puis la direction a appelé cinq camions de CRS, c’est complètement disproportionné. » Il assure en tout cas que c’est bien l’intervention de « certains cadres » qui a fait dégénérer la situation.
La CFDT qui a participé à la manifestation n’a, pour le moment, pas donné suite à nos sollicitations.