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Grève du 18 octobre : après les blocages du matin dans le Loiret, un millier de manifestants à Orléans, 250 à Montargis

Grève du 18 octobre : après les blocages du matin dans le Loiret, un millier de manifestants à Orléans, 250 à Montargis

Le cortège s’est élancé dans les rues d’Orléans.

Une opération péage gratuit à La Chapelle-Saint-Mesmin dès l’aube, un blocage d’un centre de La Poste à Ingré, rassemblement à la centrale de Dampierre, manifestation à Orléans… Suivez les évolutions de la situation dans le Loiret ce mardi 18 octobre

Quelle sera l’ampleur  de la mobiliation, ce mardi 18 octobre, lancée par les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et Unef pour défendre l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de vie, la défense du droit de grève…

Depuis les premières heures de la matinée, les premières actions apparaissent sur le terrain. Exemple au péage de l’autoroute à La Chapelle-Saint-Mesmin. A l’initiative de Sud Tao et Solidaires, une opération péage gratuit est actuellement en cours jusqu’à 9 h 30. 

Fnalement, elle s’est achevée vers 8 h 30. Notamment en raison d’une pression de Vinci et des gendarmes. 

A la sortie de l’autoroute.

Plateforme de distribution

Dans le même temps, cette fois à Ingré, Solidaires et d’autres militants bloquent le centre de tri postal à Ingré. Une première. 

Ils ont empêché,dès 5 h 30, de rentrer et sortir les camions de colis et courrier, ce qui a entraîné un retard de la distribution. Sur chacune des deux opérations, une quinzaine de manifestants étaient rassemblés.  

Là aussi, l’opération est désormais terminée.

A la centrale de Dampierre

Les grévistes à la centrale de Dampierre.

A la centrale de Dampierre, ce mardi 18 octobre, au matin, les salariés en grève étaient devant les entrées au niveau du parking estUne petite entrée a été laissée ouverte pour permettre aux salariés souhaitant travailler d’accéder au site. D’autres grévistes étaient également présents devant l’autre entrée près du parking ouest, en face de la D953.

Enseignement

Distribution de tracts devant CO’Met
Devant CO’Met où se tient ce mardi un salon pour l’emploi des jeunes, quelques dizaines de représentants de l’enseignement professionnel (SE-Unsa et Snuep-FSU) distribuent des tracts aux élèves. Ils veulent alerter à propos d’une réforme qui se profile pour la rentrée de septembre 2023.

Cette réforme des lycées professionnels inquiète ces enseignants à plusieurs titres. Ils dénoncent un projet truffé d’incertitudes, et qui semble pensé au profit des entreprises et non des élèves.

Mobilisation contre la réforme des lycées professionnels à Orléans

Pour Cyrille Pascalou, enseignant au collège Pelletier et Vanessa Neuville, professeure en esthétique et cosmétique à Jean-Lurçat, l’inquiétude porte notamment sur la période de formation en milieu professionnel, qui serait augmentée de 50%. « Cela remettrait en cause toute l’organisation du lycée et la formation générale des élèves. C’est aussi une remise en cause du statut d’enseignant. »

Au lycée Marguerite-Audoux

A Gien, toujours sur le même sujet, « on dépasse les 40% de grévistes. » C’est ce qu’estiment les professeurs en grève du lycée professionnel Marguerite-Audoux. Les enseignants de l’établissement giennois indiquent que ce mouvement était prévu bien avant le début des perturbations dans les raffineries et l’annonce de la journée de mobilisation interprofessionnelle.
Réunis en salle des professeurs, les grévistes sont en train de préparer les banderoles qu’ils vont déposer devant l’établissement dans la journée. Dans leur viseur, la réforme qui risque, selon eux, de détruire l’enseignement professionnel public.
Pas de reconduction prévue pour l’heure. « On se réunira en assemblée générale pour statuer et débattre sur la suite à donner au mouvement. »

Un millier de manifestants à Orléans

Place De-Gaulle à Orléans.
 

Il est 10h40. Les manifestants arrivent place De-Gaulle à Orléans. Le cortège n’est pas encore parti.

John Thérèse, 16 ans, et membre des jeunes communistes français est venu manifester ce mardi matin. « On vient se faire entendre car on a beau être lycéens, le travail c’est dans quelques années et si demain on a droit qu’à un salaire de misère alors je n’aurai pas envie de travailler ni envie d’étudier pour cela. Et puis, je ne veux pas vivre dans une société qui va mal qui part à la dérive. Je m’inquiète pour beaucoup de choses pour l’accès réduit à l’IVG par exemple aux États-Unis, pour la montée de l’extrême droite en Italie, et surtout depuis la crise. L’inflation, les bénéfices qui augmentent mais pas les salaires… C’est plein de petites choses comme cela dans beaucoup de domaines qui m’ont poussée dans la rue.« 

Un peu plus loin, Xavier et Ruben, 28 ans tous les deux, sont techniciens de signalisation électrique à la SNCF. « On est là pour l’augmentation des salaires, pour notre pouvoir d’achat, pour faire face à la hausse des prix et à l’inflation. Les gens pensent souvent qu’on est bien payé à la SNCF, mais par rapport à nos responsabilités, la formation que cela nous demande et la polyvalence, pas du tout. Avec l’augmentation des prix on est obligé de faire plus attention, de se serrer la ceinture. »
L’un évoque le prix de la viande, et Pierre Prodhomme, agent de maîtrise SNCF, complète : « Même les pâtes, depuis le début de l’année elles ont augmenté de 30 %. Pas un salaire n’a augmenté d’autant, à part ceux des grands patrons. Nous, on veut juste vivre dignement ! »

11 h 10. Le cortège vient de s’élancer de la place De-Gaulle. Un millier de personnes prennent la direction rue Jeanne-d’Arc, la cathédrale et la préfecture. 2.500 pour la CGT.

Estelle Bardin, 36 ans, enseignante au collège public de Toury, est venue manifester pour beaucoup de raisons également : « La remise en cause du droit de grève, la vie chère, qui touche aussi les enseignants, le dégoût des maxi profits, alors qu’on nous demande de porter des cols roulés… Les étudiants ont des problèmes pour manger, les AESH qui s’occupent des élèves handicapés voient leurs heures réduites, ce qui fait que l’enfant a le choix entre manger ou aller au sport… Mais pas les deux. On envoie des élèves Ukrainiens à l’école qui ne parlent pas français et les professeurs doivent se débrouiller. C’est ça l’école de l’inclusion. Parfois on se demande s’ils ne deviennent pas fous ! Les parents d’élèves aussi devraient se bouger parce que vraiment ça les concerne… »

Le cortège avant lentement. Une délégation syndicale sera reçue à 12h30 à la préfecture.

En marge de la manifestation, des étudiants de l’Ecole supérieure d’art et de design d’Orléans (ESAD) vont « croquer » le cortège. D’autres préparent le barbecue…

Il est 12h30, la manifestation est terminée. Toutefois, les militants restent devant la préfecture pour se restaurer.

250 manifestants à Montargis. A Montargis, la CGT, Force Ouvrière, U. FSU, Union syndicale Solidiares Loiret, Unef se sont donné rendez-vous à 10 heures 30 place du pâtis.
A 11 heures, ils étaient 250 manifestants à s’élancer dans le centre-ville rue du Loing, rue Gambetta puis boulevard du Chinchon avant de redescendre la rue Dorée. Tous les secteurs étaient représentés. Jean-Claude Helie est un vaillant retraité de 80 ans venu battre le pavé avec son drapeau CGT. Syndiqué depuis « très longtemps », il vient « demander l’augmentation des pensions retraite et des salaires… Comme d’habitude ».



Patrick Pariset est syndiqué au SNUEP-FSU. Depuis 2003, il enseigne dans un lycée professionnel du montargois. Pour lui l’apprentissage tant plébiscité par le gouvernement « détruit l’enseignement professionnel ». « L’apprentissage ne forme les jeunes que sur un seul poste. Durant une formation professionnelle, ils font leur stage dans différentes entreprises et prennent connaissance de différents métiers d’un même secteur », estime l’enseignant.
Marc Mottet est éducateur en milieu hospitalier. « Je vois mes collègues soignants malmenés, dont les condition de travail se sont aggravées. Et ce sont les patients qui en pâtissent ». 

Michel, 64 ans, est retraité du milieu hospitalier. « En 35 ans de métier, j’ai vu la situation se dégrader. Il y a un esprit d’équipe qui se perd. Les burn-out viennent de la surcharge de travail mais aussi d’une ambiance délétère dans les équipes qui est encouragée par les cadres », témoigne le retraité. Il est venu sous la bannière Lutte ouvrière. « Je suis un communsite révolutionnaire. J’ai été dans plusieurs syndicats et pour moi ce n’est pas la négociation qui changera les choses ».
D’autres étendards politiques étaient présents comme la Nupes, le Parti Communiste et La France Insoumise. Jacques Lebon est un ancien cheminot. « C’est un ras le bol général. Il faudrait instaurer un Smic à 2.000 euros net minimum! » 

La République du Centre

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Cette entrée a été publiée le 19 octobre 2022 par dans ETAT POLICIER, FRANCE, LOIRET, LUTTES SOCIALES, SALAIRES ET REMUNERATIONS.
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