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Saint-Pierre-des-Corps : mouvement de grève au Technicentre SNCF

La CGT cheminots et Sud Rail avaient appelé au rassemblement ce jeudi 17 novembre 2022 au Technicentre industriel de la SNCF de Saint-Pierre-des-Corps. Une centaine de grévistes se sont rassemblés sous le pont de l’autoroute A10.

À l’appel des syndicats CGT cheminots et de Sud Rail, un mouvement de grève a été lancé ce jeudi matin au Technicentre industriel SNCF de Saint-Pierre-des-Corps.

Dès 6 h 30, les grévistes se sont postés à l’entrée du site au niveau du point 0, sous le pont de l’autoroute A10. Une heure après le début de l’opération, ils étaient une centaine à s’être rassemblés.

« Nous voulons alerter sur le sujet du pouvoir d’achat et revendiquons l’octroi d’une prime exceptionnelle pour le Technicentre. L’emploi est aussi une préoccupation car il y a actuellement cinquante intérimaires qui interviennent sur le site employant 650 salariés et nous demandons leur intégration », revendiquent Nicolas Lestoquoy et Sébastien Perez, responsables syndicaux.

« Aucune solution satisfaisante proposée »

La formation est également à l’ordre du jour car « nous utilisons de plus en plus de nouveaux outils et matériels et la formation n’est pas à la hauteur », affirment encore les responsables.

Ils justifient, en outre, le piquet de grève de ce jeudi 17 novembre « afin de montrer que des gens se battent. Nous avons eu trois réunions avec la direction mais à chaque fois il n’y a eu aucune solution satisfaisante proposée. »

Le mouvement avait été décidé à l’issue d’une réunion qui s’est tenue mardi 15 novembre en présence de 200 salariés. Le mouvement pourrait être reconduit la semaine prochaine « si la direction n’apporte pas des réponses pour apaiser le climat », concluent les syndicalistes qui précisent que lors du mouvement national du 10 novembre, « 65 % des cheminots de l’exécution et 45 % des agents étaient en grève ».

Première réponse des cheminots à la « modernisation » dans la perspective de l’ouverture à la concurrence des marchés ferroviaires.

On le sait, la réforme ferroviaire qui vient d’être adoptée par le Parlement va bousculer la donne pour la SNCF. Dès l’an prochain, la libéralisation du transport des passagers pourrait se traduire par l’arrivée de nouveaux opérateurs privés sur les réseaux régionaux (puis nationaux). Rapidement, l’entreprise publique devrait également se retrouver en concurrence avec des grands groupes privés – comme Alstom ou Bombardier – sur le marché de la maintenance du matériel.
A Saint-Pierre-des-Corps, le nouveau directeur du Technicentre de la SNCF – Nicolas Mortier (qui est arrivé il y a trois mois) – a clairement pour mission de préparer cette échéance. « L’ouverture à la concurrence va faire bouger les lignes. Demain, nous devrons être compétitifs pour répondre aux appels d’offres potentiels. Pour cela, nous devrons être en mesure de proposer des chaînes de fiabilisation plus courtes pour des opérations plus ciblées », prévient-il.
Actuellement, les activités du Technicentre de Saint-Pierre sont réparties sur deux pôles bien distincts, entre l’entretien régulier des TER de la région Centre-Val de Loire et des opérations de maintenance industrielle beaucoup plus lourdes pour rénover profondément les trains à mi-vie. Chaque année, une vingtaine de rames automotrices (venues de la grande région et du réseau transilien) sont ainsi remises à niveau dans les ateliers de Saint-Pierre-des-Corps. « Aujourd’hui, on fait de la maintenance pour 20 ou 40 ans. Demain, nous ferons des travaux intermédiaires pour la durée des conventions avec les autorités de transports, c’est-à-dire six ans », poursuit Nicolas Mortier.
Un nouveau bâtiment d’ici 2020Afin de s’adapter à cette évolution du marché, la SNCF devrait construire d’ici deux ans sur le site de Saint-Pierre un nouveau bâtiment de 3.780 m2 où les équipes du Technicentre seront en mesure de réaménager des rames non désarticulées dans un délai de trois semaines. Près de 12 M€ seront investis dans cette opération qui se présente comme capital pour l’avenir du site. « Si on ne le fait pas, on sera mort en 2025 », lâche Nicolas Mortier.
Pour la SNCF, l’enjeu est d’autant plus important qu’un imposant parc de rames automotrices mises en service au début des années 2000 (avec la régionalisation des réseaux) doit être entièrement révisé dans les années à venir. « Si tout va bien, on a du travail jusqu’en 2030 », annonce le nouveau patron du Technicentre de Saint-Pierre-des-Corps. Il était Plutôt serein les cheminots l’ont révéillé !

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Cette entrée a été publiée le 20 novembre 2022 par dans anticapitalisme.
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