Notre entreprise craque de partout : pas un jour sans que les camarades SUD OTIS GIEN ne soient
alertés par des salarié.es en souffrance.
Les « risques psycho-sociaux » ou RPS sont le risque professionnel majeur auxquels sont confrontés les salarié.es.
Quelles réalités différentes recouvrent- ils dans notre entreprise ? D’où vient cette souffrance au travail ? A quoi peut ressembler un vrai plan de prévention des RPS ?
Autant de questions auxquelles la SUD OTIS GIEN vous propose de répondre…et manque de considération à tous étages…
Derrière le terme de « RPS » ou « risques psycho-sociaux », se cachent des situations très
concrètes, parfois dramatiques.
Collègues harcelés et méprisés, collègues débordés (Burn out), collègues en proie à la perte de
sens (bore out ou Brown-out) … Toutes les configurations existent et elles sont bien trop
fréquentes.
• Épuisement : le surmenage frappe de nombreux services.
Urgence permanente, pics d’activité non anticipés, sur-sollicitassions, dépassement des
horaires, épuisement : on ne compte plus les services en sous-effectifs. Cela produit de vraies
situations de surmenages (Burn out), avec des collègues qui n’arrivent plus à prendre leurs
congés, culpabilisent de ne pas réussir à faire face aux commandes, ne sont pas fiers de ce
qu’ils produisent.
• Dans d’autres : perte de sens et manque d’autonomie.
Manque d’autonomie, hiérarchie infantilisante, procédures exagérément lourdes et
démotivantes, tâches répétitives, manque de considération… Dans d’autres services, au
contraire, les salarié.es ne sont pas intégrés aux décisions de travail, on nie leurs
compétences. Ils subissent des injonctions contradictoires, et trop souvent, voient que leur
avis n’est pas pris en compte.
• Brimades, humiliations, pressions variées : finissons-en !
Enfin, parmi les situations de souffrance au travail, il y a aussi des collègues victimes de
harcèlement, d’humiliations ou de discriminations. Ces pratiques illégales prospèrent
lorsque l’organisation du travail favorise la concurrence entre collègues et
l’individualisme ou quand elle est défaillante. Ces situations sont d’autant plus violentes
qu’elles s’accompagnent trop souvent, parmi l’encadrement, d’un sentiment de totale
impunité. : c’est l’organisation du travail qui rend malades
• Une situation préoccupante et généralisée :
Loin d’être marginales ces situations de souffrance au travail touchent une majorité des
collègues. N’importe quelle salarié.e, bien vu à un moment, bien inséré dans son service,
peut se retrouver en mal-être dans son travail, au moment d’un changement de hiérarchieou lors d’une intensification d’activité… Deux indicateurs permettent de mesurer la diffusion
de ce mal-être au travail :
Trop de salarié.es d’abord n’arrivent pas à poser l’intégralité de leurs congés beaucoup
de jours finissent sur les CET.
• Quand c’est le travail qui dysfonctionne :
Plutôt que de parler uniquement de « risques psycho-sociaux », SUD OTIS GIEN revendique
de poser la question de l’organisation du travail. Oui, le travail peut entraîner des pathologies
psychiques (dépression, anxiété généralisée, stress traumatique et post-traumatique…), mais
leurs causes sont loin d’être individuelles : ce ne sont pas les individus qui ont des
problèmes psychologiques, elles sont le résultat de dysfonctionnements dans
l’organisation du travail. Les salarié.es sont en souffrance, mais c’est le travail et
l’organisation de ce dernier qui est malade.
• La baisse d’effectifs continue à la source du surmenage :
Depuis des années, malgré les quelques embauches, le nombre d’intérimaires reste élevé, avec
les conséquences que nous connaissons tous, tour-over important, former et reformer sans
arrêt tout en maintenant la productivité.
• La non-reconnaissance de la qualité du travail :
Malgré une pression toujours plus forte de la charge de travail et une demande d’adaptabilité
incessante, les salarié.es n’ont aucune reconnaissance de leur travail, aucune
récompense pour leurs efforts : salaires en berne, coefficient inferieur au poste tenu, promotions inexistantes, formations en Baisse et NAO inexistante.
La question de la souffrance au travail est sérieuse : l’employeur est tenu par la loi de prendre
toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale
de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail).
*L’employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais l’empêcher.
Cetteobligation est une obligation de résultat (Cour de cassation, chambre sociale, 22 février 2002,
pourvoi n° 99-18389), c’est-à-dire qu’en cas d’accident ou de maladie liée aux conditions de
travail, la responsabilité de l’employeur pourra être engagée. Chaque employeur doit élaborer
un plan d’évaluation et de prévention des RPS. Le manquement à l’obligation de sécurité de
résultats constitue une faute inexcusable de l’employeur lorsque celui-ci : avait ou aurait dû
avoir conscience du danger auquel le salarié était exposé, n’a pas pris les mesures
nécessaires pour l’en préserver.
SUD OTIS GIEN dénonce depuis des années les pratiques de d’OTIS sur la non prise en
compte des RPS. SUD OTIS GIEN exige maintenant la mise en place immédiate d’un AUDIT au
sein de l’établissement afin de traiter et supprimer les risques psychosociaux de notre entreprise.
Et l’entreprise a tout à y gagner, car un.e salarié.e bien dans son travail sera plus
productif qu’un.e salarié.e en souffrance
Toujours plus de directeurs, directeurs par intérim sans jamais d’acte concret pour les
travailleurs !!